lundi 14 février 2011

Logement : les écologistes veulent changer le braquet et proposent des solutions radicales et innovantes

Le Groupe Europe Écologie-Les Verts au Conseil régional d'Ile-de-France soutiendra avec détermination les mesures pragmatiques et innovantes portées par Emmanuelle Cosse, vice-présidente au logement, dans le cadre du vote de la nouvelle politique régionale du logement.

Priorité affichée lors de la campagne des régionales, la crise du logement n'est pas une fatalité, elle est le résultat direct de l'absence de volonté politique du Gouvernement. Les écologistes se refusent à cette forme d'évidence et souhaitent mettre en œuvre un ensemble de mesures qui apporteront des améliorations notables face à l'urgence du mal-logement.

Les élus écologistes souhaitent initier en Ile-de-France, les prémices d'une politique plus globale, à l'échelle de la France, pour que leur action régionale soit la première pierre d'une politique de logement nationale ambitieuse. L'Ile-de-France deviendra ainsi un laboratoire d'idées et de mesures dans la lutte contre le mal-logement.
Tout en constatant l'échec de la politique du « tous propriétaires » de Nicolas Sarkozy, qui a encouragé la spéculation immobilière et le sur-endettement de milliers de ménages, les écologistes souhaitent agir sur l'ensemble des leviers possibles.

En décembre dernier, les élus écologistes obtenaient la hausse du budget régional : un milliard pour la mandature. Demain, ils proposeront un bouquet de mesures concrètes dont :

- LA CONSTRUCTIONS MASSIVE DE LOGEMENTS SOCIAUX ET TRÈS SOCIAUX
Seuls 40 000 logements sociaux sont construits chaque année en Ile-de-France alors que 70 000 logements sociaux serait nécessaires. Les écologistes souhaitent rattraper 30 ans d'absence de programme de construction quand 65% des ménages franciliens sont éligibles.

- RENFORCEMENT DE LA LOI SRU
Afin de réduire les inégalités sociales et territoriales, les écologistes souhaitent marquer le coup et sanctionner durement les communes ne respectant pas la loi SRU.

- LA RECONQUÊTE DES ESPACES VIDES ET LA LUTTE CONTRE LE SCANDALE DE LA VACANCE
Les écologistes franciliens feront voter un dispositif inédit de conversion des bureaux vides (5 millions de mètres carrés) en logements, grâce à l'attribution d'une prime supplémentaire de 1 500 euros pour chaque opération de transformation.
De plus, alors que les communes de plus de 200 000 habitants ont la possibilité de soumettre une taxe sur les logements vacants, les écologistes proposeront le doublement de cette pénalité. Ils instaureront également un droit d'expropriation des logements en état de vacances anormalement longue.

- LA LUTTE CONTRE LA PRÉCARITÉ ÉNERGÉTIQUE
Alors qu'un nombre croissant de ménages est confronté à la hausse de leur facture énergétique, obligeant certains à faire l'impasse sur le chauffage !, les écologistes proposeront et mettront en œuvre un service public de l'énergie. Ce dispositif permettra de réhabiliter 200 000 logements chaque année et d'améliorer les conditions de vie au quotidien grâce à des réponses écologiques pragmatiques et ambitieuses.

Ces premières mesures, incitatives mais aussi contraignantes, doivent être le tremplin vers une politique de logement solidaire et efficace à plus long terme. Ainsi, ils prônent leur plafonnement des loyers et le gel des augmentations face à la cherté grandissante des loyers, devenu un gouffre financier pour de nombreux ménages. Le droit à un logement digne est un besoin fondamental, une condition sine qua non à l'épanouissement personnel et à un projet de société basé sur la justice sociale. Le gouvernement y a renoncé, mais les élus écologistes se mobilisent pour inverser la tendance au fatalisme imposée de fait depuis trop longtemps.

Emmanuelle Cosse, vice-présidente EELV au logement
Cécile Duflot, Présidente du groupe EELV en Ile de France
Augustin Legrand, conseiller régional EELV en Ile-de-France

Gaz de schiste : Villeneuve-de-Berg témoigne de l’ampleur du rejet

Dans un communiqué commun publié dans la soirée du jeudi 10 février les ministres de l’industrie et de l’écologie ont montré à quel point ils n’entendaient pas renoncer aux hydrocarbures liquides ou gazeux non conventionnels présents dans le sous-sol en France même si tout le monde prend conscience de l’ampleur de la contestation qui se développe sur les territoires concernés.

Une contestation dont ont fait preuve jeudi soir (10 février 2011) les ardéchois de Villeneuve-de-Berg qui est à l’image de la mobilisation qui s’étend de jour en jour à travers les territoires concernés par des permis qui ne concernent pas seulement le gaz de schiste mais aussi les huiles de schiste ou les sables bitumeux.

Environ 1 200 personnes étaient réunies jeudi soir 10 février à Villeneuve-de-Berg pour une réunion d’information. Une affluence qui dans cette région rurale témoigne du fort rejet que suscite le projet d‘exploration et d’exploitation de gaz de schiste. Dans la salle, des représentants d’associations, des élus et Maires d’autres communes concernées par le périmètre du permis, mais surtout de « simples citoyens » venus s’informer, questionner et débattre ; la salle omnisport était soudain devenue trop petite pour contenir tout le monde, certains bravant le froid et le brouillard pour suivre les discussions depuis l’extérieur. Du jamais vu dans cette commune de 3 000 habitants !

Les représentants des collectivités ont fait état de délibérations ou de démarches pour tenter d’interdire les forages, pour demander un vrai moratoire, la saisine du Conseil national du débat public ou même la révision du code minier qui donne toute puissance aux industriels titulaires des permis. Le collectif a proposé une assistance juridique pour les communes et les propriétaires de terrains susceptibles d’être réquisitionnés pour les forages, appelé à la mise en place de pyramides téléphoniques pour donner l’alerte en cas d’arrivée des premiers camions, rappelé l’existence d’une pétition en ligne et annoncé la préparation d’une manifestation. Les plans d’action se mettent en place pour tout faire afin de bloquer les projets, "par tous les moyens", mais pacifiquement.

D’après Pierre Magnetto (developpementdurablelejournal.com)
Photo : ©Naja

dimanche 13 février 2011

Gaz de schiste : non merci !

Sans aucune information, sans aucune consultation, le gouvernement français a offert, à des sociétés nationales et étrangères le droit d’explorer le sous-sol français à la recherche de gaz et de pétrole de schiste.

La technique pour ramener le gaz à la surface est nouvelle, délicate et surtout, désastreuse sur le plan environnemental. La «fracturation hydraulique horizontale», consiste à provoquer des failles à l’aide d’un liquide envoyé à très forte pression, pour libérer le gaz et le pétrole pris dans la roche compacte, à environ 2000 mètres de profondeur. Trois «ingrédients» sont nécessaires pour créer ces mini séismes : des quantités phénoménales d’eau (entre 15 000 et 20 000 m3), des produits chimiques (plus de 500) pour attaquer la roche et des micro-billes pour maintenir ouvertes les failles.

Aux Etats-Unis, le bilan de l’extraction de ces énergies fossiles est catastrophique : pollution massive des nappes phréatiques et de l’air, destruction des paysages et de milieux naturels, etc. Leur exploitation, en France, conduirait inéluctablement aux mêmes dégâts ainsi qu’à des émissions accrues de gaz à effet de serre, alors même que notre pays s’est engagé à les diviser par quatre.

Les autorisations de prospection sur plus de 10% du territoire ont été accordées sans débat sur les besoins énergétiques à moyen et long terme, sans discussion sur la nécessité de lutter contre le gaspillage, rechercher une meilleure efficacité énergétique et les alternatives renouvelables.

Pour toutes ces raisons, nous exigeons un débat public avec la société civile, les élus locaux et nationaux, pour dresser un inventaire complet des conséquences environnementales, sanitaires, économiques et sociales de cette «nouvelle folie industrielle».

C’est pourquoi nous demandons un gel immédiat des prospections et la suspension des permis de recherche de gaz et pétrole de schiste sur l’ensemble du territoire français.

Coordination des collectifs pour un moratoire sur la prospection du gaz de schiste


Signez sur :
http://www.petitions24.net/gaz_de_schiste__non_merci 
 

vendredi 11 février 2011

EELV soutient la création d’un espace public régional de l’eau


Les élus écologistes du conseil régional ont soutenu jeudi soir en séance plénière une proposition des élus du front de gauche, visant à étudier la faisabilité d’un « espace public régional de l’eau ». Ils ont également renforcé le projet en invitant les associations et mouvements citoyens à participer à son élaboration.

Les élus écologistes ont toujours accueillis favorablement les initiatives qui permettent de promouvoir la gestion publique de l’eau. Le futur espace régional de l’eau mettra à disposition des collectivités qui le souhaitent des outils afin de les accompagner dans leurs démarches pour adopter un mode de gestion publique.

Cependant, le groupe EELV a tenu à rappeler que l’adoption d’un mode de gestion publique des services d’eau dépend avant tout de la volonté politique des élus locaux. Ainsi, lors de son intervention, Jean-Luc Touly a déploré que certains partenaires de gauche restent partisans de la délégation de ce service public à de grands groupes comme Veolia ou Suez.

Ce dispositif sera intégré à la refonte globale de la politique de l’eau, qui sera menée cette année par Hélène Gassin, vice-présidente de la région en charge de l’environnement et de l’agriculture et de l’énergie.

Groupe Europe Ecologie – Les Verts en Ile-de-France

mardi 8 février 2011

Non au Gaz de schiste !


Après la publicité faite par les associations écologistes et les opposants à l’exploration de schistes bitumeux dans la région, le président du Conseil Régional d’Ile-de-France s’est à son tour insurgé contre les permis d’exploration délivrés par le gouvernement.

Après ses homologues de Rhône Alpes (Jean-Jack Queyranne) et de Midi-Pyrénées (Martin Malvy), ça a été au tour de Jean-Paul Huchon, président de la région Ile-de-France, de s’élever contre les permis de recherche d’hydrocarbures non conventionnels délivrés par le gouvernement. Dans sa région, les permis ne concernent pas la recherche de gaz de schiste mais de schistes bitumeux (schistes enfermant des hydrocarbures liquides) pour lesquels les méthodes d’exploitation sont autant invasives que celles utilisées pour les gaz de schiste. La fédération régionale de France nature environnement avait publié en janvier une carte interactive de la Direction générale de l’énergie et du climat faisant état d’autorisations de forages sur un secteur couvrant plus de 8 000 km2. Alors que la ministre de l’écologie avait assuré mercredi dernier qu’aucune autorisation de forage exploratoire ne serait donnée avant la fin d’une mission d‘information qu’elle a diligentée avec le ministère de l’industrie, les travaux ont bel et bien commencé dans la Brie, comme en témoignait une photo prise le jeudi 3 février par le président de l’Union pour la création du PNR de la Brie. Jean-Paul Huchon, qui estime que l’exploitation du pétrole non conventionnel serait contraire aux divers documents d’urbanisme et de protection de l’environnement de la collectivité, a demandé au préfet de Région de lui fournir toutes les informations en sa possession et la tenue d’un débat public.

Pierre Magnetto
8 février 2011
developpementdurablelejournal.com

lundi 7 février 2011

EELV-Les Ulis soutient la pétition contre la diminution des moyens consacrés à l'école publique.

Texte de l'appel

Nous dénonçons les suppressions de postes, nous refusons la dégradation des conditions d’enseignement et nous exigeons le maintien des moyens pour les collèges et lycées de l’Essonne !

Monsieur le Recteur de l’Académie de Versailles, Monsieur l’Inspecteur d’Académie de l’Essonne,

En ce mois de février, le vote des D.H.G. (dotations horaires globales) des établissements du second degré intervient dans un contexte national de poursuite des suppressions massives de postes (16.000 postes supprimés pour l’année 2011 qui viennent s’ajouter aux 46.000 suppressions de ces 4 dernières années) alors qu’au même moment, une étude de l’OCDE confirme la dégradation du système éducatif français :
  • 4 points en dessous de la moyenne des pays de l’OCDE,
  • les élèves les plus fragiles représentent 20 % des effectifs en 2010, contre 15% en 2000.
Pour notre académie, le Ministère a décidé, malgré une hausse du nombre d’élèves à la rentrée, la suppression de 493 postes dans le second degré. En Essonne, de nombreux Collèges et Lycées voient leur dotation globale baisser, compromettant toute possibilité d’assurer les cours indispensables en demi groupe, en langues ou en sciences, rendant inopérant l’accompagnement ‘personnalisé’ prévu par la toute récente réforme des lycées, et impliquant une augmentation des effectifs par classe à plus de 30 élèves en collège et à plus de 35 en lycée, dépassant la capacité d’accueil maximale des salles de cours .

De plus, la dotation de moyens fait apparaître une proportion toujours plus grande d’heures supplémentaires, dites ‘HSA’, au détriment des heures postes, qui désorganise les établissements et dégrade la qualité de l’enseignement dispensé :
  • Suppressions importantes de postes de professeurs et, par voie de conséquence, fragilité des équipes éducatives
  • Incertitudes pour assurer l’ensemble des cours (les professeurs n’ont pas obligation de faire plus d’une seule heure supplémentaire par semaine)
  • Capacité réduite de remplacement des professeurs absents en cours d’année (courte ou moyenne durée).
  • Suppression d’options qui ne pourront plus, faute d’enseignants, être proposées aux élèves.
Nous n’acceptons pas cette détérioration généralisée des conditions de scolarisation des collégiens et lycéens. Loin de porter une ambition de rénovation de l’offre éducative publique et laïque, elle compromet gravement l’ambition républicaine d’émancipation par le savoir, et plus simplement méprise l’avenir de chacun de nos enfants.

Nous, signataires de cette pétition exigeons :

  • que l’Éducation Nationale assume ses obligations de continuité du service public et ne sacrifie pas l’éducation des élèves au prétexte d’une supposée maîtrise des dépenses publiques.
  • que les correctifs nécessaires soient apportés aux moyens attribués à chaque établissement.
  • que les dédoublements de classe dans divers matières (langues, laboratoire en sciences, etc..) puissent se poursuivre.
  • que soient recrutés des enseignants formés (pas de retraités, pas d’étudiants recalés au concours, pas de garderie dissimulée).

Éducation de tous les jeunes doit être enfin considérée comme un investissement pour l’avenir et non une charge pour le présent.

Dans l’espoir que vous prendrez en considération les vrais besoins de nos enfants et que vous reviendrez sur vos décisions, nous vous prions de croire, Monsieur le Recteur, Monsieur l’Inspecteur d’Académie, en notre ferme détermination.

Signez sur :

http://fcpe91petition.org/phpPetitions/?petition=4

vendredi 4 février 2011

Grand Paris : la folie des grandeurs de Nicolas Sarkozy ne pourra aller contre la volonté des citoyens

L’annonce de Maurice Leroy aujourd’hui devant le Sénat de la création d’un métro automatique desservant le plateau de Saclay vient conclure, une semaine après l’annonce d’un accord Etat-Région sur le Grand Paris, une mascarade de consultation des élus et des citoyens.

Le Président l’a exigé, Valérie Pécresse l'a quémandé, Maurice Leroy s’exécute ! Ceci, au détriment de l’intérêt général et des conclusions sans appel exprimées par les franciliens lors des débats publics : l’amélioration en priorité des infrastructures existantes. Cette mobilisation doit être notamment garantie par le financement du Plan de mobilisation transport, comme le préconise le rapport du député Carrez.

Les élus écologistes ont toujours affirmé la priorité sur la nécessaire amélioration en urgence des conditions de transports au quotidien et la priorité donnée à la desserte des quartiers enclavés. Le projet du Président Sarkozy n’apporte lui aucune réponse concrète et immédiate, notamment sur l’indispensable maillage du territoire francilien, mais propose une infrastructure de transport lourde, inadaptée et dangereuse pour l’avenir des terres agricoles du Plateau de Saclay.

Les élus écologistes dénoncent l’attitude outrancière de Nicolas Sarkozy qui préfère jongler avec les milliards pour satisfaire sa folie des grandeurs au détriment des attentes et des besoins des habitants de l’Ile-de-France.

EELV organisera la mobilisation face à ce passage en force, notamment sur le Plateau de Saclay. Le Grand Paris ne pourra se faire au détriment des citoyens et d’un aménagement durable de l’Ile-de-France.

Cécile Duflot, Présidente du groupe Europe Ecologie - Les Verts en Ile-de-France
Jean-Vincent Placé, vice-président Europe Ecologie-Les Verts (EELV), chargé des transports et de la mobilité