Dans un communiqué commun publié dans la soirée du jeudi 10 février les ministres de l’industrie et de l’écologie ont montré à quel point ils n’entendaient pas renoncer aux hydrocarbures liquides ou gazeux non conventionnels présents dans le sous-sol en France même si tout le monde prend conscience de l’ampleur de la contestation qui se développe sur les territoires concernés.
Une contestation dont ont fait preuve jeudi soir (10 février 2011) les ardéchois de Villeneuve-de-Berg qui est à l’image de la mobilisation qui s’étend de jour en jour à travers les territoires concernés par des permis qui ne concernent pas seulement le gaz de schiste mais aussi les huiles de schiste ou les sables bitumeux.
Environ 1 200 personnes étaient réunies jeudi soir 10 février à Villeneuve-de-Berg pour une réunion d’information. Une affluence qui dans cette région rurale témoigne du fort rejet que suscite le projet d‘exploration et d’exploitation de gaz de schiste. Dans la salle, des représentants d’associations, des élus et Maires d’autres communes concernées par le périmètre du permis, mais surtout de « simples citoyens » venus s’informer, questionner et débattre ; la salle omnisport était soudain devenue trop petite pour contenir tout le monde, certains bravant le froid et le brouillard pour suivre les discussions depuis l’extérieur. Du jamais vu dans cette commune de 3 000 habitants !
Les représentants des collectivités ont fait état de délibérations ou de démarches pour tenter d’interdire les forages, pour demander un vrai moratoire, la saisine du Conseil national du débat public ou même la révision du code minier qui donne toute puissance aux industriels titulaires des permis. Le collectif a proposé une assistance juridique pour les communes et les propriétaires de terrains susceptibles d’être réquisitionnés pour les forages, appelé à la mise en place de pyramides téléphoniques pour donner l’alerte en cas d’arrivée des premiers camions, rappelé l’existence d’une pétition en ligne et annoncé la préparation d’une manifestation. Les plans d’action se mettent en place pour tout faire afin de bloquer les projets, "par tous les moyens", mais pacifiquement.
D’après Pierre Magnetto (developpementdurablelejournal.com)
Photo : ©Naja
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