vendredi 29 juin 2012

Motion EELV sur l'immigration

EELV - CONSEIL FEDERAL, 23 & 24 juin 2012, Paris


POUR UNE POLITIQUE DE L'IMMIGRATION CONFORME AU RESPECT DES DROITS FONDAMENTAUX

Attendu :
– La motion adoptée à l'unanimité au Conseil Fédéral des 19 et 20 novembre 2011 (décision CF-11-095) portant les valeurs d'une autre politique de l'immigration notamment :

1 - la nécessité de procéder en continu à la régularisation de la situation administrative des étranger-e-s présent-e-s sur notre territoire, de ne pas accepter l'arbitraire et les disparités de pratiques entre les Préfectures ;

2 - le nécessaire respect des droits fondamentaux, qui passe par le transfert des directions ministérielles concernant les étrangers du ministère de l’intérieur vers le ministère des affaires étrangères, la dépénalisation du séjour irrégulier, la fermeture des centres de rétention administratifs et l’abrogation du délit de solidarité ;

3 - l’extension du droit à l’entrée et séjour, pour aller vers la liberté de circulation et d’installation, et une véritable mise en œuvre du droit à vivre en famille et à la vie privée, qui nécessite en particulier des titres de séjour de longue durée (3 puis 10 ans et un titre de résident permanent) automatiquement renouvelés, l’unification des visas et la motivation des refus.

– La motion votée au CF de 7 et 8 Mai 2012 déclarant :

« Le Conseil fédéral d’EELV décide que la participation de ministres écologistes au gouvernement s’appuiera sur l’engagement de respect de l’accord passé entre EELV et le PS, qui permet l’existence d’un groupe parlementaire écologiste à l’Assemblée nationale, et des responsabilités importantes par rapport à la transformation écologique de la société et la justice sociale visant notamment les objectifs suivants ; ...»

Motion :

Le Conseil fédéral d’EELV réuni les 23 et 24 juin 2012 rappelle la position du parti résumé dans la motion des 19 et 20 Novembre 2011,

précise : « la nécessité de procéder en continu à la régularisation de la situation administrative des étranger-e-s présent-e-s sur notre territoire » s'entend une fois apurée la situation laissée par le gouvernement Sarkozy-Hortefeux-Guéant.

En conséquence, en début de législature une loi de régularisation de tous les sans papiers doit être promulguée pour satisfaire aux conditions de liberté de circulation et au respect des droits humains, consacrés par la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne.

déclare : la participation de ministres écologistes au gouvernement et l’existence d’un groupe parlementaire écologiste à l’Assemblée nationale doivent permettre d'avancer vers une politique migratoire conforme aux engagements internationaux de la France sociale .

Cette politique migratoire s'appuie sur une vision ouverte, solidaire et responsable, inscrivant la mobilité dans une démarche globale de lutte contre les inégalités et favorisant la satisfaction des besoins fondamentaux. C'est d'ailleurs l'approche prônée en 2009 par le rapport sur le développement humain du PNUD intitulé «Lever les barrières».

EELV s’associe aux signataires de la lettre ouverte à François Hollande : « Pour une nouvelle politique à l’égard des immigrés ».

Unanimité pour.

samedi 23 juin 2012

Dire "non" à l'étalement Urbain cela concerne aussi les Ulis.

A l'heure du nécessaire changement de paradigmes pour nos sociétés consuméristes à bout de souffle, le groupe Europe Ecologie-Les Verts des Ulis propose une alternative réaliste au toujours plus de béton qu'implique la vision actuelle de l'aménagement du territoire.

Dans un premier temps nous approuvons le transfert du projet de l'EHPAD, du parc sud vers le centre ville, dans un esprit de mixité générationnelle et de densification de l'habitat. De plus et cela n'est pas négligeable, la localisation, près du centre ville, rompra l'exclusion des futurs habitants de l’établissement spécialisé alors même qu'ils seront en situation médicale fragile.

Dans un second temps nous appelons à une redynamisation du Parc d'activité de Courtaboeuf par l'implantation, dans les très nombreux locaux libres, de PME vertes, aux emplois durables et non délocalisables plutôt que la construction, permanente, d'autres bâtiments sur les terrains agricoles et naturels.

Nous appelons donc nos partenaires à montrer l'exemple et à refuser, dorénavant, tout étalement urbain en commençant par protéger le Parc Sud de toutes constructions nouvelles, puis en le renaturant pour le plus grand bénéfice des Ulissiens qui y trouveront-là un second poumon verts. Enfin nous appelons de nos vœux qu'y soit aménagé une vaste zone de maraichage bio, à destination des 1600 repas servis, par jours, dans nos écoles primaires et maternelles.

Définitivement, les emplois et l'aménagement qui préservent notre environnement et notre futur sont bel et bien dans cette vision résolument moderne, optimiste, et durable.

Europe Ecologie-Les verts - Les Ulis

vendredi 15 juin 2012

Aux Ulis, les élus EELV ne sont pas des figurants.

Réponse d'EELV-Les Ulis à Mr Hocquard, candidat UMP sur la 5ème circonscription de l’Essonne.

"Monsieur Hocquard

Rappelons un peu l'histoire de la politique de la ville des Ulis : Pendant près de 30 ans la ville à été dirigée par Mr Loridant qui y a fait de belles et bonnes choses, tant au niveau social qu'au niveau économique mais rien ne prenait en compte, dans l’action locale, les défis environnementaux globaux, rien ne pouvait faire penser que les Ulis s'étaient engagés dans un véritable Développement Durable. Ainsi, après tant d'années de mandat, il était temps, pour la ville et ses habitants, de trouver un second souffle et c'est ce que les électeurs nous ont confirmé en donnant leurs voix à la liste de la Gauche Unie, menée par Maud Olivier en 2008. A l'époque les écologistes ne s’y sont pas trompés et sont venus construire, avec le PCF, LO et le PS, cet espoir de changement incarné, maintenant, au plus haut sommet de l’état, par François Hollande.

Aujourd'hui vous nous permettez, Mr Hocquard, de faire un bilan public de notre action et de notre positionnement au sein de la majorité municipale des Ulis, soyez-en remercié. Dans un premier temps permettez nous de vous dire que nous ne regrettons pas notre choix, tant notre influence est nette même si nous n'avions pas la prétention de croire que notre arrivée ferait de nos partenaires, des écologistes immédiatement convaincus, ils sont bien trop intelligents pour ne pas croire sans réfléchir. L'écologie est l'école de la pédagogie et de la patience, nous le savons et nous agissons, argumentons, négocions, assumons sans jamais nous lasser, avec encore et toujours le prisme de l’écologie comme ligne de conduite. Jamais nous n’en dévions, soyez-en rassuré. Aujourd'hui, force est de constater, que notre parole, pas toujours alignée sur celle de nos partenaires, est écoutée et est prise en compte … même si nous aimerions, devant les urgences environnementales, climatiques et énergétiques qui se profilent devant nous et qui toucherons, en premier lieu, les plus faibles d'entre nous, que les choses aillent plus vite. L'écologie est bel et bien entrée dans les discussions, dans nos réflexions collectives et souvent dans nos décisions municipales alors que, jusqu'alors, l'idée même d'écologie n'effleurait pas la municipalité. Aujourd'hui la majorité des Ulis a pleinement intégré les principes du Développement Durable et tente d'allier, à part égale et dans le contexte de crise systémique dans laquelle les politiques libérales et capitalistes nous ont enfoncé, l'économie, le social et l'environnement.

Ainsi donc, NON monsieur Hocquard, les élus EELV ne sont pas des figurants, ils participent à toutes les décisions après avoir exposés leur points de vue. Maud Olivier et la majorité municipale est pleinement engagée pour le développement durable. Maud Olivier est une des rares Maires à avoir œuvré pour un agenda 21, à avoir souhaité la création d’un Service Développement Durable, à avoir mis en place d'un bilan carbone etc..... Aux Ulis, il reste beaucoup à faire mais contrairement à d’autres, l’environnement cela ne commence pas à bien faire !

Le 17 juin, n'ayez aucun doute,
EELV appelle tous nos concitoyens à voter
Maud Olivier !"

Étienne CHARRON
Maire Adjoint chargé de la Culture
EELV les Ulis

mardi 12 juin 2012

Législatives 2012 : haut les cœurs, la lutte se poursuit

Les résultats, pour nos deux candidats essonniens membres du Groupe Local EELV des 3 vallées, sont, respectivement, pour Marie-Pierre Digard et Michel Rouyer, de 4,93% et 4,97%. Objectivement, les résultats ne sont pas à la hauteur de l’énergie que notre candidate, notre candidat et tous les militants ont dépensé pour faire grandir, dans l’opinion, les idées écologistes. Résultats pas à la hauteur de l'importance de cette élection même si l'on note une progression du nombre d’électeurs au niveau national (845 884 votant en 2007 contre 1 418 141 en 2012) et une hausse de deux points aux Ulis. Aussi, je voudrais remercier tout le monde pour le formidable travail de terrain (collages, boitages, tractages, réunions et porte-à-porte) qui a été fait, pour cette campagne positive, amicale, véritablement motivante et faite avec le cœur.

Cependant nous n’échapperons pas à une remise en cause de nos stratégies collectives locales, départementales et nationales, de nos manières de désigner et de diriger, car ces législatives médiocres, au niveau national, suivant des présidentielles pitoyables ont montré l’inefficacité du système mis en place. Plusieurs pistes : plus d’écoute et prise en compte de l’avis des militants de terrain, s’appuyer sur la com’ car nous sommes dans un monde d’images et non d’intellectualisme, s’approprier tous les sujets de la société sans jamais oublier notre prisme écolo… la liste est ouverte.

Aujourd’hui notre lendemain n’est pas chantant mais cela ne doit pas nous arrêter. Nous nous devons de nous relancer de plus belle car visiblement le travail d’explications, d’alerte et de transformation n’est pas terminé, nous avons aujourd’hui encore plus qu’hier, besoin de la mobilisation de tous afin de prendre des responsabilités, d’être visible sur le terrain, de proposer des écrits originaux, d’être novateurs et écolo social et solidaire.

Pour l'heure nous nous devons de faire barrage à la droite et donner une majorité à François Hollande, il nous faut donc être tous derrière Maud Olivier au second tour dans la 5ème circo de l'Essonne. Toute la Gauche se doit d'être unie, pas une voix écolo ne doit manquer à Maud ... et pas une seule lueur de vigilance écolo ne doit s'éteindre, quand la Gauche sera majoritaire à l'assemblé, afin de réfréner la culture bâtisseuse et productiviste de nos camarades socialistes pour ne pas ajouter, à la crise économique, la crise écologique qui pointe pourtant son nez. La vigilance écolo se devra de pousser pour que les décisions orientent enfin notre monde vers plus de décroissance et de sobriété heureuse, de lutte contre l'expansion urbaine afin de préserver ce qui nous fait vivre … la nature, d’agricultures saines tant pour les Hommes que pour l’environnement, de prise de conscience par rapport à l'après pétrole, de lutte et d’adaptation aux changements climatiques, de préservation des équilibres biologiques ... vers un monde durable et pacifique.

Alors on ne lâche rien, on reste mobilisé car les défis, climatiques, biologiques, industriels, énergétiques, agricoles, culturels et humains nécessitent que nous soyons, nous les écologistes, encore et toujours présents.

Encore bravo à tous et haut les cœurs !

Bruno BOMBLED
Responsable du Groupe Local
EELV des 3 Vallées & 2 plateaux

jeudi 7 juin 2012

Plateau de Saclay : Agriculture, métro, et cohabitation

Ce mardi 5 juin, une réunion publique s’est tenue à la mairie de Saclay, sous la présidence de Marie-Pierre Digard, candidate "Europe Écologie – Les Verts" dans la 5ème circonscription de l'Essonne, avec pour objet initial un sujet qui mobilise fortement les habitants du Plateau de Saclay : "Agriculture et métro, la cohabitation est elle possible ?".

Le volet "Agriculture" du débat n’a pu être développé en raison de l’absence pour force majeure de François Lerique (ancien président de l’AMAP "les jardins de Cérès"), mais cette problématique était déjà bien connue de par l’unanimité des prises de position de tous bords, bien relayées par les médias locaux.

Par contre le volet "Métro" a fait l’objet d’une intervention détaillée de Pierre Serne, (vice président du Conseil Régional en charge des transports).

Entendons-le : depuis le protocole d’accord entre l’Etat et la Région Ile de France, la fusion entre leurs deux projets concurrents pour créer le "Grand Paris Express", (circuit ovale barré ceinturant la capitale), est d’une utilité incontestable.

Même si certains tronçons auraient pu être traités de façon moins coûteuse, les lignes bleues et rouge desservent des bassins d’habitation et d’emploi très denses. Mais il lui apparaît que la ligne verte du Plateau est déconnectée des urgences et préoccupations des franciliens.

Les relations ne sont pas simples entre la "Société du Grand Paris" (SGP, établissement public étatique chargé de la réalisation du réseau) et le "Syndicat des Transports d’Ile de France" (STIF, établissement public administratif chargé de l’exploitation). Le STIF est l’émanation des collectivités territoriales depuis la loi de décentralisation de juillet 2005, mais La SGP, créée par la loi Grand Paris de juin 2010, a redonné à l’Etat un pouvoir régional. Expression d’un conflit politique qui n’a fait que freiner la Région dans son effort d’amélioration des transports.

Les financements relatifs aux missions sont de sources différentes, voire interpénétrées (cf protocole d’accord Etat/Région précité). En résumé, la SGP est dotée d’effectifs généreux (presque le double des 160 agents du STIF) qui effectuent le lobbying auprès des élus. Qui ne veut pas inaugurer sa station de métro ? Où il veut, et tant pis si la connexion aux autres transports radiaux est plus problématique, elle est à la charge du STIF ! La SGP n’en est qu’à la préfiguration du réseau, et accumule à ce jour le produit des taxes dédiées, pendant que le STIF peine à entretenir l’existant. En particulier les RER B et C qui concernent la région de l’OIN, et surtout la ligne A, qui est la plus chargée d’Europe (1,2 millions de voyageurs par jour).

Alors la ligne verte du métro apparaît comme un luxe au détriment de toute la Région IdF : 4,5 milliards d’euros, pas encore budgétés, pour seulement 5.000 voyageurs par heure de pointe, 20.000 par jour. Avec cette somme, le STIF trouverait de quoi résoudre tous ses problèmes (lignes à moderniser, tunnels à agrandir, matériel à remplacer). Il pourrait remplacer ce métro du Plateau par un bus BHNS (Bus à Haute Densité de Service), 20 fois moins cher, et tout à fait adapté au flux. Et aussi créer des liaisons modernes entre le Plateau et les vallées desservies par les RER.

Ou alors c’est que masquée, l’urbanisation massive guette. Le Schéma de Développement Territorial (SDT) de Etablissement Public Paris Saclay (EPPS, autre création étatique de la loi Grand Paris) ne prévoit il pas (page 75) jusqu’à globalement 8.000 logements par an sur les 49 communes de l’OIN (Opération d’Intérêt National), soit le doublement en 30 ans de la population de cette région ?

Marie-Pierre Digard remet également en cause l’ampleur et la centralisation de l’opération Campus. Les seuls emplois crées seront le fait d’entreprises "start up" du "cluster", mais combien sur l’ensemble ? Car tous les autres, à volume constant en Ile de France, seront des emplois déplacés, avec leurs tracas de déplacement, de logement, ou de précarité.

C’est vrai que le rassemblement d’Etablissements d’Enseignement Supérieur (ENSTA, Mines, Centrale, ENS Cachan …) peut sembler séduisant et les responsables d’établissement acteurs de la Fondation de Coopération Scientifique ont signé pour rejoindre Polytechnique et Supélec. Qu’en pensent la majorité de leurs enseignants, employés, et élèves ? La mutualisation d’équipements lourds de recherche est bien sûr souhaitable, mais Agro Paris Tech Grignon a-t-elle besoin du diffuseur neutronique Soleil au point de laisser ses champs expérimentaux à 30 km ? Ne semble t’il pas absurde aussi de déplacer l’université Paris Sud d’Orsay de 3 km en l’éloignant de sa station RER pour la rapprocher d’un métro hypothétique dans 15 ans ? A moins que l’attraction du foncier libéré dans des sites très prisés ne soit visée pour financer en partie le jeu de taquin …

A notre époque, la communication entre scientifiques n’a pas besoin d’une cafeteria commune pour se réunir. La synergie est plus fonction d’une souplesse des gouvernances que de la proximité géographique. Le précédent gouvernement s’y est d’ailleurs frotté avec Polytechnique.

Un millier de participants aurait manifesté le samedi 12 mai à l’initiative du collectif "Enterrez le Métro". Avec en tête, les candidats UMP et PS.

Mais pas EELV, Pierre Serne nous dit pourquoi :

Pour lui, la meilleure façon de supprimer les nuisances, ce n’est pas d’accepter le métro et de l’enfouir, mais c’est le projet lui-même qu’il faut "enterrer".

En croyant que l’essentiel était déjà joué, une bonne partie des manifestants s’est fait enrôler insidieusement derrière la bannière des héritiers des grands projets spectaculaires (les abattoirs de la Villette, le France, le Concorde), dont les slogans ("Silicon Valley", "visibilité mondiale", "développement", "croissance") frappent les esprits et les vanités.

Pour EE-LV, l’OIN n’est pas qu'une invention du dernier Président, elle a été décrétée avant lui par Dominique de Villepin, car elle traîne dans les rêves des technocrates depuis 40 ans. Cet état d’esprit d’un autre âge subsiste dans les partis dits "de gouvernement", qui ne se posent plus la question de refaire la donne, vu "l’énergie déjà dépensée". Et qui sait si ceux qui en ont été frustrés ne sont pas tentés par la gouvernance d’un "grand machin", l’EPPS ou la SGP ?

A l’instar de nombreuses associations environnementales, et des cahiers d’acteurs de la Commission Nationale du Débat Public (CNDP), les "Verts" du Plateau ont affirmé leurs positions : vraiment contre le gaspillage des deniers publics, absolument contre la ligne de métro pernicieuse, et judicieusement pour la qualité de vie des citoyens. De quelque couleur que soient les couleuvres, Marie-Pierre Digard et Fabienne Elbaz les lèvent, elles ne les avaleront pas. Elles sont armées pour pouvoir défendre ces positions à l’Assemblée Nationale.

Texte : Meunier Michel (http://www.monsaclay.fr/)
Photo : Claude Gallas