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lundi 9 janvier 2012

Un protocole prématuré et inutile pour la gouvernance du Plateau de Saclay

Communiqué de Presse – 9 janvier 2012
Le groupe des Elu-es Europe Ecologie et Solidaires
Communauté d’agglomération du Plateau de Saclay
Conseil général de l’Essonne


Les élu-es écologistes du territoire de la CAPS avec le soutien du Vice-Président du CG 91, Guy Bonneau, souhaitent influer positivement et efficacement sur les développements de la frange sud du plateau de Saclay.

Après avoir défendu et obtenu le principe d’une zone agricole de 2300 hectares(1) sur les 2650 du plateau, acté de la création du campus Paris-Saclay et de l’aménagement des 300 hectares sur la frange sud, nous entendons maintenant y apporter un contenu écologique et cohérent.

Nous souhaitons participer à l’orientation des contenus thématiques des activités de recherche et contribuer à développer des innovations technologiques responsables. Les questions du logement, des transports, des réseaux, de l’hydraulique doivent s’inscrire dans un projet exemplaire, d’envergure internationale.

Mais aujourd’hui, la structure décisionnelle du projet ne permet toujours pas d’influer sur les choix cruciaux de l’aménagement.

Nous refusons tout retour au projet de Christian BLANC avec des chiffres gonflés et des ambitions irréalistes ayant pour certains d’entre eux l’unique objet de justifier un métro lourd.

Un gouvernement de la gauche et des écologistes nous offrira un choix beaucoup plus favorable aux demandes et orientations d’aménagement que nous souhaitons avec les habitants.

Réinventer la ville, décentraliser une République nouvelle, réorienter la recherche publique et notamment l’activité du CEA, créer des emplois verts liés à la conversion énergétique sont des choix de l’accord législatif national EELV-PS, et qui se déclineront concrètement par la modification des projets du Grand Paris, du cluster Paris Saclay et du métro lourd sur le Plateau de Saclay tel que prévu et présenté actuellement par le gouvernement, l’EPPS(2) et la SGP(3).

De ce fait, les élu-es écologistes demandent le report de toute décision concernant la gouvernance après les résultats des élections présidentielles et législatives.

Nous demandons aux électeurs de nos communes de s’exprimer par leur vote sur ces choix à venir.

Nous prendrons alors notre place pleine et entière et avec responsabilité dans les organismes de gouvernance modifiée pour un projet de campus et d’aménagement réorienté.


Les élu-es du groupe Europe Ecologie et solidaires de la CAPS :
Arnaud Deschamps, Marie-Pierre Digard, Catherine Gimat, Jean-Francis Rimbert, Michel Rouyer
Guy Bonneau, Vice-Président du Conseil Général de l’Essonne

Contact : MP Digard 06 24 62 20 27

(1) Zone de protection et Périmètre agricole :
Les Élus EELV demandent que le périmètre proposé par l’EPPS soit modifié à l’issue de l’enquête publique et prenne en compte la surface agricole utile (plutôt que la surface des parcelles) nécessaire à la viabilité économique d’une agriculture périurbaine sur le Plateau, notamment le maintien des terres agricoles à Guyancourt et la prise en compte de l’ensemble du périmètre voté par la CAPS.
(2) Établissement Public Paris-Saclay. C’est un Établissement Public d’Aménagement (EPA) aux pouvoirs surdimensionnés et à la gouvernance inéquitable.
(3) Société du Grand Paris

samedi 30 juillet 2011

Une classe préparatoire aux grandes écoles et aux études universitaires s'ouvre aux Ulis


Une Classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE) «Physique, chimie, sciences de l’ingénieur» issue d’un partenariat entre la Faculté des sciences de l’Université Paris-Sud et le lycée de l’Essouriau (Les Ulis), va ouvrir en septembre 2011. Ce cursus s’inscrit dans l’opération «les cordées de la réussite», un réseau de solidarité établi entre l’Université Paris-Sud et plusieurs lycées situés principalement en Essonne qui a pour objectif d’aider les élèves à s’engager dans la voie des études longues après le baccalauréat.

La classe préparatoire aux grandes écoles, qui ouvrira en septembre 2011, est la quatrième de ce type en Ile-de-France. Son but est de favoriser l’accès aux classes préparatoires à des bacheliers qui n’auraient pas été tentés par une CPGE «traditionnelle». Cette formation s’appuie sur le programme académique de haut niveau des CPGE, les compétences des professeurs de lycée et sur l’adossement à la recherche et l’environnement exceptionnel qu’offre l’enseignement à l’université.

Les effectifs de cette formation seront réduits (en comparaison des effectifs moyens d’une CPGE), et un système de tutorat sera mis en place, avec des étudiants de master et de doctorat de l’université et également grâce à des accords entre le lycée, l’université et l’Ecole Polytechnique. Les élèves bénéficieront ainsi d'un encadrement renforcé permettant de les aider à exploiter tout leur potentiel.

Les cours se dérouleront sur les deux établissements porteurs du projet : quatre jours au lycée de l’Essouriau et un jour à la Faculté des sciences de l’Université Paris-Sud. Ils seront assurés pour un tiers par des enseignants de l’université, le reste par des enseignants de lycée. Une ouverture vers le monde universitaire est privilégiée par un accès aux infrastructures de l’université (Bibliothèque, Restaurant universitaire, salles de TP de physique et de chimie, associations), des séminaires de vulgarisation et des visites de laboratoires en particulier dans le cadre des Travaux d'initiative personnelle encadrés (TIPE).

L’originalité de cette formation réside également dans l’offre des débouchés. L’intégration d’une partie de l’enseignement à l’Université Paris-Sud permet aux étudiants de découvrir l’offre de formation universitaire de Bac+1 à Bac+8. Après la première année, ils peuvent poursuivre leur cursus en classe préparatoire dans la même structure ou dans un autre lycée, ou encore intégrer une licence en deuxième année (L2). Après la seconde année, ils peuvent intégrer une école d’ingénieur sur concours, une licence scientifique en troisième année (L3) ou un magistère scientifique à l’université.

Universtité Paris-Sud 11

mercredi 20 juillet 2011

Elections sénatoriales : L’union de la Gauche et des écologistes pour gagner.

 Depuis 2004, les gouvernements successifs n’ont eu de cesse que d’étrangler les collectivités territoriales, rogner leur capacité à agir et tenter de retourner les citoyens contre elles.

Mais les Essonniens ne s’y sont pas trompés, tant à l’occasion des élections régionales que des élections cantonales ils ont montré qu’ils faisaient confiance à la gauche et aux écologistes rassemblés pour diriger la région Ile-de-France et le Département de l’Essonne. Cela a des conséquences quotidiennes importantes : en Essonne la solidarité se décline en politiques publiques innovantes, l’avenir est préparé par des investissements massifs dans l’éducation et la recherche, les transports feront l’objet d’un rattrapage important.

Ces victoires, ces politiques doivent trouver leur prolongement à l’occasion des élections sénatoriales du 25 septembre. La voix des collectivités, de leurs élus-es et des Essonniens-nes doit être portée avec force, au cœur de cette Assemblée. C’est la responsabilité des formations politiques de gauche et écologistes que de le permettre d’y contribuer.

C’est pourquoi les Fédérations du Parti Socialiste, du Parti Communiste Français et d’Europe Ecologie-Les Verts présenteront aux suffrages des grands électeurs une liste de rassemblement composée d’hommes et de femmes expérimentés, connaisseurs des réalités de notre Département mais aussi renouvelée. Elle sera conduite par Jean-Vincent Placé (EELV) Vice-Président de la Région Ile-de-France, Claire-Lise Campion (PS) Sénatrice de l’Essonne et Bernard Véra (PCF) Sénateur de l’Essonne.

Face à une droite morcelée et où les ambitions masculines s’alignent pour aller prêter main forte au gouvernement, la liste de rassemblement de la gauche et des écologistes défendra tout à la fois les collectivités et les habitants de l’Essonne tout en contribuant à la conquête, extrêmement difficile mais possible, du Sénat. Cette victoire sera un point d’appui important pour les échéances nationales de 2012 et la construction d’une alternative à N. Sarkozy et à sa politique régressive.

mercredi 1 juin 2011

Hulot : Saclay 31 mai 2011

Vous trouverez ci-dessous un rapide retour sur le déplacement de N Hulot dans le cadre des primaires de l'écologie :

Nicolas a fait un beau parcours sur le Plateau de Saclay. Arrivée vers 15h15 à l'entrée de la fac d'Orsay. Il a été accueilli par des représentants du collectif des chercheurs (dont Laurent Audouin) s'opposant au déménagement de la fac et en présence de Jean-Vincent Placé qui avait tenu à faire le déplacement. Il y a eu plusieurs échanges à propos de l'avenir de la recherche et de la loi LRU. La visite de la fac s'est faite uniquement à pieds et à l'extérieur des locaux. Nicolas a très longuement échangé avec des étudiants devant l'un des principaux bâtiments de l'université. Ils ont discuté de débouchés et de l'avenir des filières centrées sur l'environnement, mais aussi des enjeux de la sortie du nucléaire.

La deuxième étape se déroulait au Domaine de Quincampoix à l'invitation d'une série d'associations regroupant des Amap ou des collectifs d'agriculteurs bio ou orientés agriculture raisonnée. On doit cette belle rencontre à notre Colette nationale. Il y avait environ 70 personnes dans la salle, dont Anny Poursinoff, députée EELV des Yvelines, Laurence Bonzani, conseillère régionale, et différentes personnalités locales. L'échange a été très riche et toujours convivial. L'un des animateurs proposant même d'établir le QG de la campagne à Quincampoix...

La troisième étape s'est déroulée à Saclay dans la salle de la mairie avec des militants/tes, coopérateurs/trics et proches venant principalement du 91, du 78 mais aussi du 77. Il y avait 94 personnes, dont le maire de Saclay, et 3 conseillers régionaux, sans compter les journalistes. Après une introduction pour Nicolas, différentes questions et échanges ont eu lieu montrant l’intérêt pour la candidature de NH et le désir d'échanger avec lui. La réunion s'est terminée sous les applaudissements vers 21h45.

Côté presse : présence de canal et du Monde durant tout le déplacement, de l'AFP, de l'Obs, d'Europe 1 et de Match. Plus l'édition Essonne du Parisien, du site Boocan et du Républicain

vendredi 1 avril 2011

Maintenir public l’hôpital ! Défendre le service public de santé


Depuis plusieurs mois, Les restructurations se poursuivent inexorablement entraînant le démantèlement de notre système public hospitalier.

Le gouvernement poursuit la mise en œuvre de la loi HPST dans sa logique : Casser le service public de santé pour distribuer au privé les locaux, les compétences, les moyens. Dans la seule région parisienne, alors qu’un francilien sur 10 est sous le seuil de pauvreté, que les disparités sociales s’accentuent, que le nombre des personnes seules et les familles monoparentales ne cessent d’augmenter ainsi que le nombre de personnes âgées, on nous parle de 300 millions d’économies d’ici 2012 mais aussi de 3000 à 4000 emplois supprimés. Le démantèlement porte sur les maternités, les centres IVG, la psychiatrie, la médecine du travail, la médecine scolaire, l’éducation pour la santé…

On organise une concurrence déloyale entre les hôpitaux publics et les cliniques privées car les maladies chroniques, les complications longues et les problèmes sociaux restent, pour l’essentiel, à la charge du service public. Les pathologies rentables au privé et les non rentables au public : c’est la marchandisation de la santé légalisée.

Demain il sera trop tard, quand l’hôpital public sera mis en pièces, pour pleurer sur la déshumanisation de l’accueil des malades, pour constater la souffrance au travail des personnels soignants, l’abandon de l’enseignement et de la recherche au privé, et pour s’apitoyer sur le sort des malades qui devront attendre des mois pour se faire soigner, s’ils ont encore les moyens de le faire !

Europe Ecologie Les Verts a bien compris qu’il était temps de parler de Développement Durable aussi à l’hôpital : de mener la réflexion avec les habitants, les élus, les salariés, les syndicats, afin de maintenir « public » l’hôpital, c’est à dire ouvert à tous et de repenser globalement la politique de santé.

C’est pourquoi EELV appelle à :

- UN MORATOIRE SUR LA LOI HPST

- L’ACCES AUX SOINS ET A LA PREVENTION POUR TOUS

- UNE POLITIQUE DE PREVENTION PAR LA SANTE ENVIRONNEMENTALE ET L’EDUCATION POUR LA SANTE

- ARRETER LA PRIVATISATION DU SYSTEME DE SANTE QUI ENGENDRE L’AUGMENTATION DES INEGALITES

- INSTAURER UN GRAND DEBAT DEMOCRATIQUE SUR LE SYSTEME DE SANTE POUR DEMAIN .

Europe Ecologie Les Verts

mardi 25 janvier 2011

le diabolique marché de dupe de Valérie Pécresse

Lors de leurs vœux à la recherche et à l'enseignement supérieur, Nicolas Sarkozy et Valérie Pécresse ont comme chaque année fait miroiter des milliards d'euros aux scientifiques. Mais ces carottes toujours plus grosses cachent de plus en plus mal un bâton dont les retours menacent jusqu'aux fondements du monde académique français.

Le plan campus, lancé il y a trois ans déjà, devait "répondre à l'urgence immobilière" des universités françaises. Cinq milliards d'euros étaient promis aux gagnants de cette grande loterie à laquelle étaient conviées les 85 universités françaises. Des 46 projets présentés, 12 furent retenus en grande pompe. Depuis, la communication sur le plan campus n'a pas cessé, mais pas un centime n'a été dépensé ni même engagé. Les universités avaient pour priorité de rénover leurs bâtiments ; on les oblige à en construire de nouveaux, dans le cadre exclusif de partenariats public-privé (PPP) qui imposent de longues annuités de remboursement. Le socle d'une nouvelle politique en matière d'enseignement supérieur et de recherche est, lui, posé : la mise en concurrence systématique de tous contre tous.

Le "Grand emprunt" constitue à cet égard une remarquable escalade. La carotte a grossi : 21,9 milliards, mais de nouveau, seuls les intérêts, modestes, seront disponibles. La sélection s'annonce drastique, car il s'agit de financer l'"excellence" et elle seule. Subitement, les notations de l'Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (Aeres), basées sur les activités passées des équipes concernées, sont devenues discriminantes. Leur simplisme (A+, A, B ou C, risible écho aux agences de notation financière) confère une redoutable efficacité au tri effectué entre équipes "excellentes", notées A+, et toutes les autres, y compris les très bonnes (les "A") écartées pour la plupart des projets. Quant aux laboratoires et aux conseils scientifiques des universités, lieux d'échanges et de mutualisation des moyens, ils sont simplement rayés de la carte des décisionnaires.

Las, le marché proposé est un marché de dupes. Quoi qu'en disent le président et la ministre, véritable experte en bonneteau budgétaire, les moyens de l'enseignement supérieur et de la recherche sont restés au mieux constants ces dernières années. Il suffit pour s'en convaincre de lire les statistiques officielles. Ce qui va à quelques-uns, les "excellents", est pris à tous les autres. Pour ceux-ci, la grande majorité, la disette arrive d'ailleurs plus vite que les agapes promises à ceux-là : les subventions d'Etat accordées par le CNRS à ses laboratoires sont en 2011 en diminution de 10 à 15 %.

PRODUCTIVISME SCIENTIFIQUE

Cette déstructuration s'accompagne d'un formidable gâchis d'énergie. Des milliers d'heures de travail sont détournées de leur objet, chercheurs et universitaires n'ayant d'autre choix que de consacrer toujours davantage de temps à répondre à des appels d'offre, à empaqueter leurs travaux sous forme de "projets", à chercher à s'insérer dans tel réseau, telle fondation. Bloquant tout développement des connaissances, cette logique absurde qu'avait imaginée le prix Nobel Léo Szilárd dans sa nouvelle La Fondation Mark Gable, semble s'être réalisée dans les modalités de la "nouvelle gouvernance de la science" à la mode Pécresse !

Cette prétention à l'excellence a un autre effet, insidieux mais dévastateur à long terme. Elle pousse le monde académique à un productivisme scientifique qui écarte la qualité au profit d'indicateurs quantitatifs facilement mesurables. Au mieux, les équipes se replient sur leur laboratoire, au pire, elles se transforment en sous-traitants d'entreprises encouragées à externaliser leur R&D par les milliards, eux bien réels, du crédit d'impôt recherche. Dans les deux cas, les chercheurs se détournent de la Cité. Or, comment préparer "l'indispensable transition vers un nouveau modèle de développement, plus durable" selon les termes mêmes d'Alain Juppé et de Michel Rocard, sans nouveau partenariat entre science et société ?

Dans certaines régions, d'autres conceptions du soutien à la science s'expérimentent, se mettent en place, préférant la coopération à la concurrence, la mise en réseaux à la compétition permanente, encourageant les échanges avec le monde associatif. Les grandes orientations scientifiques et techniques y sont mises en débat. Une autre politique de la recherche et de l'enseignement supérieur est possible au niveau national aussi, qui valoriserait la prise de risques tout en assurant aux acteurs la visibilité - en termes de moyens et de statut - nécessaire à l'exercice efficace de leur métier véritable : produire de nouvelles connaissances et les partager.


Cécile Duflot, secrétaire nationale d'Europe Ecologie - les Verts ;
Laurent Audouin, responsable de la commission enseignement supérieur et recherche ;
Marc Lipinski, ancien vice-président enseignement supérieur, recherche, innovation du Conseil régional d'Ile-de-France ;
Sandrine Rousseau, vice-présidente enseignement supérieur et recherche du Conseil régional Nord-Pas-de-Calais.

LEMONDE.FR | 24.01.11 |