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vendredi 22 mars 2013

Pour en finir avec la « technologie fragile »



Une loi contre l’obsolescence programmée
Pour en finir avec la « technologie fragile »

Batterie d’Iphone irremplaçable, imprimante subitement en panne le lendemain de la garantie légale, chauffe-eau indémontable, cartouches d’encre in-rechargeable… autant d’exemples du quotidien qui démontrent l’impuissance du consommateur vis-à-vis des stratagèmes utilisés par certains industriels pour écourter la durée de vie de nos produits. L’obsolescence programmée vise à accélérer artificiellement la fin de vie des produits contraignant les consommateurs à renouveler l’achat pour gonfler les ventes. Ce système impacte le pouvoir d’achat, autant qu’il creuse les inégalités de richesses entre les ménages.

Cette logique, autour d’une technologie conçue pour ne plus durer, représente un scandale écologique. Multipliant l’achat de nouveaux biens, elle conduit à augmenter de façon exponentielle les déchets. De manière globale, la surproduction des produits est incompatible avec la raréfaction des matières premières. La France consomme actuellement 50% de ressources naturelles de plus qu’il y a 30 ans. L’obsolescence programmée symbolise un modèle économique linéaire en crise, de façon structurelle.

Ces pratiques sont à rebours du sens de l’histoire : le progrès au service d’un développement soutenable.

Pour Jean-Vincent Placé : "l’obsolescence programmée, c’est une aberration écologique et sociale. Il faut stopper cette arnaque du tout-jetable. Le droit d’utiliser des produits fiables, réparables et durables doit être garanti."

Pour en finir avec la technologie fragile, Jean-Vincent Placé propose des mesures dans le cadre de sa proposition de loi, parue le jeudi 21 mars 2013, suite à une série d’auditions. Le texte prévoit d’étendre la durée légale de conformité à cinq ans contre deux actuellement, pour encourager les entreprises à créer des produits plus fiables et de qualité, puisque le coût de la réparation leurs incomberait. Elle impose également de mettre à disposition les pièces détachées essentielles au fonctionnement des produits dans un délai d’un mois, pendant une période de dix ans. L’éco-contribution sera également modulable selon la durée de vie du produit. Enfin, la proposition de loi demande un rapport au Gouvernement sur le développement et les perspectives de l’économie de fonctionnalité en France, qui pourrait constituer une alternative économique, complémentaire à l’économie circulaire.

"C'est réellement un excellent début ... Il faudra, cependant, dans les années qui viennent, aller encore plus loin ... l'obsolescence, que certains font passer pour une légende, reste un crime contre l'humanité présente et future." rajoute Bruno BOMBLED

lundi 1 octobre 2012

Les petites fleurs, les petits oiseaux et les millions d 'emplois



Par 
JEAN-VINCENT PLACÉ 
Sénateur de l'Essonne
et 
président du groupe écologiste au Sénat




Parfois, un simple chiffre déflagre dans la vie politique comme un orage dans un ciel serein. Trois millions. Dans ce pays, 3 millions de femmes et d' hommes ne travaillent pas, pas même à temps partiel.

Il n'y a aucune autre urgence, il n'y a aucune autre obligation qui tienne devant celle-là : redonner du travail à ces 3 millions-là. Pour eux, pour eux surtout, le changement, ce doit être maintenant. Depuis six mois, et c' est à son honneur, Arnaud Montebourg court la France en tentant d'éteindre des feux qui se multiplient. Les plans sociaux s'enchaînent contre lesquels , une fois les caméras éteintes, il ne peut rien. Terrible constat d'impuissance pour celui qui prétendait réindustrialiser la France .On serait enclin à le soutenir s'il ne se jetait pas dans une impasse historique majeure. Le ministre du Redressement productif s'arc-boute sur une vision issue de la révolution industrielle, celle de la permanence des industries du passé. Pour lui, l'avenir de l'emploi en France passe par la réouverture des mines et des hauts fourneaux. Par fonction, Arnaud Montebourg est l'homme du passif. Par conviction, il est l'homme du passé.

La transition écologique de l'économie française porte en elle des millions d'emplois que, depuis des années, par incapacité à changer de logiciel économique , nous refusons de créer.

Les énergies renouvelables, l'efficacité énergétique, le recyclage, la gestion durable des ressources naturelles ...autant de secteurs d ' avenir que le manque d'investissement chronique et la faiblesse de la recherche ne permettent pas de développer en France. L'Allemagne ,les Etats-Unis , la Chine , le Danemark sont les leaders de ce marché. Selon l'Union Européenne, les seuls secteurs des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique permettraient de créer cinq millions d'emplois d'ici à 2020.

La France est le pays des trains ratés. Le pays du Minitel contre Internet [...]. Nous ne devons plus l'accepter. Depuis trois mois, l'énergie du gouvernement est tout entière mobilisée sur le dossier PSA et, demain, le cas Renault. Et c' est normal, et c' est juste : il ne faut pas désespérer Aulnay. Mais cela ne se fera pas sans changer de politique en matière automobile .La France est le dernier pays , ou presque, à soutenir la motorisation diesel. Notre parc est un des plus diésélisés au monde.

L'enjeu de la conversion automobile est d'abord un enjeu de santé publique : 42 000 décès sont liés en France aux particules fines.

C'est ensuite un enjeu d'emploi : si les constructeurs français continuent de produire les mêmes véhicules, ils les vendront de moins en moins dans un marché européen en surcapacité et fermeront leurs usines.

C'est, enfin, un enjeu économique : nos véhicules s'exporteront mieux si nous abandonnons le diesel dont tant de pays ne veulent pas.

Le plan automobile du gouvernement, qui va dans le bon sens, n'assume pas l'impérieuse nécessité d'adapter la filière automobile française aux exigences du développement durable. La construction de véhicules sobres, de petite taille et à vitesse limitée, un système de bonus-malus écologique, la suppression de la niche fiscale qui subventionne le diesel, un programme ambitieux de recherches publiques et privées, une incitation à privilégier les transports collectifs notamment via leur gratuité pour les familles les plus modestes ... les pistes ne manquent pas. La volonté politique, si .

Lors de l'ouverture de la Conférence environnementale, le président de la République a beaucoup évoqué la nécessité de la transition écologique de notre économie. En clôture, le Premier ministre a pris, sur ce sujet, des engagements. Pour autant, l'impression persiste que tous, au sein du gouvernement, n'ont pas acté l'importance future de l'économie verte. L'éolien est une filière d'avenir. Le solaire aussi. [...]. Comme ne le sont pas les activités liées aux hydrocarbures et aux énergies fossiles.

Le combat que mènent les écologistes est un combat pour la planète, pour les ressources naturelles, pour les pays en développement et pour les peuples. C'est aussi, n'en déplaise aux libéraux imbéciles qui serinent qu' il n'est d'autre avenir que dans un productivisme outrancier et une finance dérégulée lesquels ont conduit le monde dans les crises où nous sommes, un combat pour l'emploi, pour l'économie et pour le travail pour tous . Alors, on peut faire le tour des murs de la vieille économie sept fois en soufflant dans les trompettes du TSCG, des industries polluantes et de la rigueur en espérant qu'ils se relèvent.

Ou nous pouvons faire un autre choix. L'économie verte n' est pas un luxe pour bobos. C'est l'avenir des travailleurs de ce pays, celui de nos industries et de nos PME, celui de nos exportations et de la recherche.

Libération - 1er octobre 2012

jeudi 27 septembre 2012

Pass Navigo : Les écologistes obtiennent un nouveau progrès

Depuis le 1er septembre 2012, les titulaires d'un pass Navigo ne seront plus limitées aux seules zones de leur abonnement le weekend. Une personne possédant un Pass Navigo pourra ainsi se rendre en transport dans toutes les gares RER et métro du réseau, sans débourser le moindre centime supplémentaire. Cela permet aussi bien à des habitants de la banlieue parisienne de se rendre à Paris pour leurs loisirs qu’à des parisiens de faire une escapade dans nos territoires ruraux.

Cette mesure portée par les élus régionaux d’Europe Écologie Les Verts est dans la continuité d’une politique des transports novatrice, qui vise à rendre les transports en commun plus attractifs. Les conséquences seront bénéfiques pour tous : moins de bouchons pour les automobilistes et moins de pollutions.

Sur le plan financier, les avantages sont importants pour les habitants de notre territoire dont les dépenses de transport pèsent sur le budget, et bien plus significatifs que la baisse du prix du litre d’essence de quelques centimes pendant trois mois.

Cette mesure s’inscrit dans une dynamique de changement dans les transports en commun d’Ile de France. En juillet 2011, la suppression de la zone 6 a permis aux voyageurs de bout de ligne RER de faire des économies substantielles. Avec le dézonage du Pass Navigo le week-end, une nouvelle étape est franchie. L’objectif pour 2013 est le tarif unique du Pass Navigo sur l’ensemble de la région, afin que le financement de nos transports en commun soit mieux réparti, et en particulier qu’il pèse moins sur des usagers qui réalisent de grands trajets, souvent contraints par le coût du logement qui croît lorsqu’on se rapproche de la capitale.

Le Conseil départemental d’EELV 91, réunit le 19 septembre, à Dourdan, se réjouit de cette mesure autant environnementale que sociale et économique, qui participe à la réduction de la pollution de notre département, à l’équité sociale en termes de financement de nos transports régionaux, à la solidarité régionale et à l’amélioration des conditions de vie en permettant de faire des économies.

Jean-Patrick Le Duc
pour Europe Écologie-Les Verts 91

vendredi 9 mars 2012

Eva Joly : Un nouveau pacte entre les agriculteurs et la société

Au Salon de l’agriculture, Eva Joly propose un nouveau pacte entre les agriculteurs et la société

Ce jeudi 1er mars, Eva Joly s’est rendue au salon de l’agriculture, en compagnie de José Bové et des élus Europe Ecologie Les Verts. La candidate écologiste à l’élection présidentielle est venue délivrer un message clair et ses propositions aux agricultrices et agriculteurs présents.

« Les premiers des écologistes sont les paysans » a tenu à rappeler tout d’abord Eva Joly, pour qui les écologistes ne sont pas du tout les ennemis du monde agricole. Les paysans et les écologistes se retrouvent pour défendre une meilleure alimentation, la préservation de l’environnement ou la santé.

L’époque de l’agriculture productiviste est révolue. Eva Joly est ainsi venue expliquer qu’un changement de modèle agricole était urgent et nécessaire et qu’il devait se faire avec les premières personnes concernées, les agriculteurs. Car ceux-ci, coincés entre le prix des matières premières et celui de la grande distribution, sont les premières victimes du mal-être perceptible dans le monde rural et des maladies dues aux pesticides.

La candidate à l’élection présidentielle propose dans « un nouveau pacte entre les agriculteurs et la société » plus de transparence, en affichant sur les produits dans les supermarchés les prix payés au producteur et le prix payé au distributeur pour informer le consommateur des marges réalisées par la grande distribution.

Eva Joly entend également favoriser les circuits courts et réduire le nombre d’intermédiaires, pour des rapports plus directs entre producteurs et consommateurs. Il s’agit de permettre une nouvelle alliance entre les paysans et les consommateurs. Elle souhaite enfin réorienter le budget de la PAC et en changer les critères, ce afin de restaurer la souveraineté alimentaire de l’Europe et garantir des revenus équitables aux paysans.

Pour Eva Joly, il faut que les aides soient distribuées en tenant compte « de la création d’emploi, de la conversion vers le bio et d’une diminution de l’utilisation des pesticides ». Elle rappelle que les écologistes veulent diminuer leur utilisation de 50% avec comme objectif à terme de ne plus en utiliser du tout.

jeudi 7 juillet 2011

Annecy : Place à un autre modèle pour la montagne

Lyon, le 6 juillet 2011. – Avec l’élimination de la candidature d’Annecy aux Jeux olympiques d’hiver 2018, c’est toute une vision périmée du bétonnage de la montagne qui doit être retoquée.

Le comité international olympique (CIO) vient de mettre un point final à la candidature d’Annecy aux Jeux olympiques d’hiver 2018.

Point final à une dépense qui s’élève déjà à près de 30 millions d’euros, en grande partie d’origine publique, sans que rien ne se soit passé.

Point final à l’absurdité d’un projet dont les retombées étaient impossibles à quantifier sinon par l’autosatisfaction d’une élite locale et nationale.

Point final à un projet qui aurait fortement aggravé une pression foncière et immobilière dramatiquement ressentie par les agriculteurs et tous ceux qui font vivre la montagne loin des paillettes.

Point final à un projet qui aurait aussi aggravé la ponction sur la ressource en eau, de plus en plus fragilisée en montagne par des canons à neige qui avalent 20 millions de mètres cubes chaque année en France.

Point final à un projet grossièrement repeint en vert, mettant en avant le concept fumeux d’ « écostations » qui ne correspond à aucun cahier des charges, aucun engagement mesurable.

Point final à une candidature autocratique qui a fait une impasse complète sur les demandes d’un de ses financeurs, le Conseil régional, assemblée élue qui conditionnait pourtant son engagement au classement de milieux naturels sensibles comme les Aravis, le Semnoz ou la plaine du Mont-Blanc.

Point final à l’arrogance des porteurs de cette candidature, placés par le gouvernement, qui ont muselé l’opposition, répétant à qui voulait bien l’entendre que les Jeux Olympiques faisaient l’unanimité au plan local et régional, malgré les nombreuses manifestations à Annecy, l’opposition sans faille des militants Europe Ecologie - Les Verts et l’opposition constante des 37 élus écologistes au Conseil régional.

« Nous sommes soulagés de cette décision, car si les Jeux avaient eu lieu à Annecy, ils se seraient traduits par une catastrophe économique et écologique qui aurait aggravé le bétonnage de la montagne. Nous avons une pensée pour les territoires de Corée du sud qui risquent de connaître ce sort, car le cahier des charges du CIO ne peut pas induire autre chose », affirme Claude Comet, conseillère spéciale (EELV) pour le tourisme et la montagne au conseil régional de Rhône-Alpes.

Aujourd’hui, il est temps d’imaginer un autre avenir pour la montagne. « La montagne du XXIe siècle doit apprendre à faire face aux enjeux du changement climatique. Elle doit revoir son modèle d’aménagement qui est encore au service du tourisme de masse au détriment d’un développement cohérent du territoire. Cela exige un travail constructif et prospectif. Nous souhaitons aussi que les classements de réserves naturelles demandés par la Région soient maintenus. »

Pour ce faire, sous l’impulsion de Claude Comet, le conseil régional de Rhône-Alpes lancera cet automne une mission de 15 mois sur une « Prospective Montagne 2040 ».

EELV - Rhône-Alpes

lundi 9 mai 2011

Histoire : 1979 premières alertes sur le changement climatique


Les dossiers de l'écran
A2 - 04/09/1979

Haroun TAZIEFF répond aux questions des téléspectateurs qui s'inquiètent du risque de réchauffement climatique. Tazieff, qui se fait, là, le porte parole des études qui se poursuivaient à l'époque dans nombres de laboratoires dans le monde, avait déjà perçu ce que nous vivrions aujourd'hui. Cette vidéo démontre comment les certitudes scientifiques ne viennent pas unanimement dans la réflexion de la communauté scientifique, mais comment il faut qu'elles se confrontent entre scientifiques afin de s'étoffer, de se bonifier, afin de devenir plausibles puis solides pour entrainer, in fine, le consensus.

mercredi 6 avril 2011

Les Ulis se prononcent, en Conseil Municipal, contre le gaz et le pétrole de schiste

A l'initiative du groupe Europe-Écologie-Les Verts des Ulis la ville s'est prononcée, ce soir, à la majorité du conseil municipal, via la motion ci-dessous, contre la prospection et l'exploitation du gaz et du pétrole de schiste.

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MOTION CONTRE LE GAZ ET LE PÉTROLE DE SCHISTE

Rapporteur : Bruno BOMBLED
Date : 6 avril 2011

La Commission Européenne a adopté le 8 mars 2011 une feuille de route visant à transformer l’Union Européenne en "une économie compétitive et sobre en carbone" à l’horizon 2050. Celle-ci explique comment atteindre de manière "rentable" l’objectif de réduire de 80 à 95 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050, par rapport à 1990.

Malgré cela, le Conseil de l'Union européenne, réuni vendredi 4 février 2011 à Bruxelles, a recommandé aux 27 états membres de se lancer dans une politique d'exploration de ses ressources en gaz de schiste et en schiste bitumeux.

Dès lors en Rhône-Alpes, en Languedoc Roussillon, en Picardie et en Île-de-France, des permis exclusifs de recherches de forages des gaz et huiles de schistes ont été attribués, et des gisements ont été vendus sans aucune concertation publique, ni débat. Le gouvernement a décidé, là aussi en contradiction avec ses propres engagements du grenelle de l’environnement, d’offrir le sous-sol français aux exploitants privés d’hydrocarbures non conventionnels !

L’exploitation des gaz de schiste pose un problème écologique car elle utilise des technologies destructrices. Elle menace en particulier les nappes phréatiques qu’elle peut contaminer à cause des nombreux produits chimiques toxiques utilisés pour ce que l’on appelle la fracturation hydraulique. Lorsque l’on observe ce qui s’est passé aux USA ou au Canada et que l’on évalue le rapport risque-bénéfice, on se rend compte que celui-ci est très défavorable avec un bilan énergétique souvent négatif et entraine des dommages immenses tant au niveau de la santé qu'au niveau environnemental. Devant la large mobilisation sur le terrain d’élus, de citoyens et associations, le gouvernement a reculé en déclarant un moratoire des forages par fracturation, mais non des forages d'explorations verticaux, et en ouvrant une enquête dont les conclusions seront connues au mois de juin.

Cette course vers les hydrocarbures non conventionnels, que l’Europe encourage, révèle, bel et bien, que nous sommes au bord d’un pic pétrolier qui ne veut pas dire son nom. C'est pourquoi investir dans ces énergies, se fait au détriment d'autres investissements plus utiles et notamment vers la recherche de solutions alternatives et vers des économies d’énergie. C’est aussi toujours plus de Gaz à Effet de Serre émis alors que les recommandations du GIEC appellent à les réduire afin de stabiliser le réchauffement global à 2°C. Faire ces recherches c’est poursuivre la fuite en avant de notre monde carboné plutôt que d’anticiper et prendre les mesures qui s’imposent pour un monde réellement durable.

C'est pourquoi :

CONSCIENT des enjeux globaux et locaux

SOLIDAIRE sans réserve des régions concernées par ces prospections et de ceux qui tentent de les protéger

CONSCIENT que la France doit entrer dans une transition énergétique en augmentant progressivement la part des énergies renouvelables dans sa consommation.

Le Conseil Municipal des Ulis après en avoir délibéré :

S’OPPOSE à la destruction de l’environnement et à la mise en danger de la santé des populations liées à l’exploitation du gaz de schiste.

MAINTIEN toute sa vigilance au sujet des conditions d’exploitation des ressources du sous-sol français.

DEMANDE l’interdiction de l’exploration et de l’exploitation d’hydrocarbures non conventionnels et l’annulation des arrêtés ministériels accordant des permis exclusifs de recherches.

DEMANDE une évolution législative afin de garantir la transparence des activités d’exploration et d’exploitation en général.

DEMANDE que les permis d’exploration soient soumis à débat public et à enquête publique

EXIGE la suppression de la niche fiscale de « provision pour reconstitution de gisements » qui bénéficie aux opérateurs privés aux dépens du contribuable.

EN APPELLE a une reconversion écologique de la France par un investissement fort de notre pays vers la recherche de solutions alternatives aux énergies carbonées.

samedi 2 avril 2011

Yves Cochet : Gaz de schiste, présidentielles et autres fondamentaux

Yves Cochet est un personnage français de l’écologie politique : dès 1984, il participe à la fondation des Verts. Il s’illustre ensuite notamment en devenant ministre de l’Environnement du gouvernement de Lionel Jospin en 2001, ou en participant à la création de l’Agence bio. Aujourd’hui, il est député de la 11ème circonscription de Paris (depuis 2002, car il a été réélu en 2007), et président du groupe de la Gauche démocrate et républicaine à l’Assemblée nationale. Il est par ailleurs l’un des rares hommes politiques français spécialistes de la déplétion pétrolière. Il nous éclaire sur les risques de la possible exploitation du gaz de schiste en France, ainsi que sur la probable candidature de Nicolas Hulot aux présidentielles de 2012, et défend un concept qui lui est cher : la décroissance…

DeveloppementDurable.com : L’exploitation du gaz de Schiste est étudiée en France. Quels en seraient les dangers ?

Yves Cochet : L’expérience américaine nous a montré, notamment au travers du film Gasland, que les procédés nouveaux – hydrofracturation et forage directionnel – qui sont utilisés dans l’exploitation du gaz de schiste sont extrêmement impactants pour l’environnement, le paysage et la santé humaine. Penser qu’il existe encore un trésor caché dans le sous-sol est par ailleurs utopique. Les réserves sont finalement relativement faibles, et cette activité ne fera que perpétuer notre addiction au pétrole et au gaz. Sans compter qu’elle sera responsable de nouvelles émissions de gaz à effet de serre.
EELV y est donc opposé, aussi bien en France qu’en Pologne ou en Grande-Bretagne, où des explorations sont également menées.
Il existe une alternative pour obtenir du gaz : la fermentation des déchets. Ceci éviterait de plus au méthane, qui a un forçage radiatif bien plus important que le CO2, de se retrouver dans l’atmosphère.

DD.com : Cette activité est-elle financièrement intéressante ?

Y. C. : Elle peut l’être, mais c’est très limité dans le temps. Le PDG de Chesapeake, la plus grande société américaine exploitant le gaz de schiste, l’a lui-même reconnu : le taux de croissance de l’exploitation est extrêmement rapide, mais celui de la décroissance l’est tout autant. Contrairement à une poche de gaz ou de pétrole conventionnel, que l’on peut exploiter durant environ 50 ans, une réserve de gaz de schiste ne dure que 4 à 8 ans.

DD.com : Pensez-vous que le gouvernement pourrait renoncer au gaz de schiste, sachant que la ministre de l’Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet a suspendu les travaux d’exploration dans le Sud de la France, dans l’attente des conclusions d’un rapport remis le 31 mai ?

Y. C. : Le gouvernement a décidé ce moratoire juste avant les élections cantonales : il s’agissait donc d’une pure conjonction électorale. Par ailleurs, NKM a déjà affirmé que les méthodes utilisées en Europe seront différentes de celles employées aux Etats-Unis : je voudrais bien savoir lesquelles. Aux niveaux législatif et réglementaire, je veux bien le croire, mais au niveau technique, j’ai beaucoup de mal.

DD.com : En ce qui concerne les primaires écologistes, vous affirmez deux choses : que vous vous retirerez en cas de candidature de Nicolas Hulot, et que vous êtes quasiment certain que le reporter va se présenter. Pourquoi êtes-vous si emballé à l’idée d’une candidature Hulot ?

Y. C. : Nicolas Hulot donnera sa réponse vers la mi-avril, et je suis sûr à près de 90 % qu’elle sera positive au vu de ce que je sais de lui et de ce que disent ses amis : il s’est beaucoup préparé, il est en train de quitter sa fondation et TF1…
Je me retirerais alors, à condition que la posture stratégique de sa campagne soit acceptable pour moi et l’ensemble des militants écologistes. Je n’ai pas encore toutes les garanties, mais j’espère qu’il les donnera suffisamment tôt.
Pourquoi je suis emballé ? Nicolas Hulot a deux vertus principales : il est incontestablement écolo, et il dispose d’une notoriété très importante, bien supérieure à la mienne ou celle d’Eva Joly. Il a donc du potentiel. Il faut maintenant voir ce que son capital sympathie va donner en politique…

DD.com : Que reprochez-vous à Eva Joly ?

Y. C. : Pas grand-chose. C’est une femme tout à fait remarquable, courageuse, et très droite. Elle connaît très bien les mécanismes de la corruption, le fonctionnement des paradis fiscaux.
Mais auprès de nos concitoyens, elle ne passe encore pas pour une véritable écolo. Elle est nouvelle dans le domaine, et même en politique. Elle est ainsi davantage connue pour ses combats judiciaires. Il y a donc un risque de décalage entre son image de justicière et celle de militante écolo, qu’elle n’a pas encore. Et en une quinzaine de mois, cela va être difficile à changer.
Sinon, sur le fond, je ne suis pas sûr qu’elle corresponde à ce que j’attends d’une campagne écolo, notamment sur des sujets environnementaux comme le nucléaire, la biosphère, ou la biophysique. Côté social, en outre, est-elle pour la semaine de quatre jours ? Est-elle pour le revenu d’existence, c’est-à-dire un revenu inconditionnel de base pour tout le monde ? Je ne pense pas. Son projet est trop différent de celui que je défendrais si j’étais candidat.

DD.com : Qu’avez-vous pensé de la proposition de José Bové de ne pas organiser de primaires écologistes, au profit d’un débat ?

Y. C. : Je pense que les primaires sont une bonne chose. Mais comme je suis également de ceux qui croient au « tsunami Hulot », je pense que, comme moi, Eva Joly devrait se retirer en cas de candidature du présentateur. De toute façon, les différents sondages qui paraîtront cet été la lanceront certainement dans cette voie.

DD.com : Face à la montée du Front National, certains, à gauche, ont appelé au « vote utile » pour les présidentielles. Pensez-vous, à l’instar de Cécile Duflot (secrétaire nationale d’EELV), que le vote écolo est un vote utile ?

Y. C. : Je suis persuadé que le vote écologiste sera le plus utile en 2012 car nous sommes les seuls à anticiper la prochaine crise. Nous constatons en effet que le début de 2011 ressemble étrangement à celui de 2008. Il est donc très probable que le grand sujet de la présidentielle ne soit pas la sécurité, l’immigration, ou la délinquance, mais la récession ! Il serait donc inopportun de voter pour des partis qui pensent que nous allons renouer avec la croissance. Il va falloir s’habituer à une décroissance du PIB. Et il n’y a que les écologistes qui sont en mesure de proposer un type de gestion économique et un modèle sociale différent capable d’éviter le chaos social en France.

DD.com : En cas de victoire de la gauche aux présidentielles, lui faîtes-vous confiance sur l’écologie ?

Y. C. : Absolument pas ! Lors des élections nationales ou locales, il n’y a pas de grandes alliances entre le PS et EELV. Et pour cause : la gauche est encore très productiviste et n’a toujours pas réalisé le changement de vision du monde que représente l’écologie politique. Ce qui compte pour eux, c’est la croissance, la consommation, les grands travaux, les grandes infrastructures,… Or le monde a beaucoup changé depuis le 20ème siècle.
Cela dit, j’espère quand même que la droite sera battue et que nous cogérerons la France.

DD.com : Vous vous dîtes décroissant. Pourquoi ?

Y. C. : Il y a d’abord une probable récession qui s’annonce, et qui sera bien pire que celle de 2008-2009, du point de vue économique, social, voire démocratique. Le système productiviste n’en a donc plus pour très longtemps. Et ce n’est pas la lutte des classes qui en sera responsable, contrairement à ce que pense Olivier Besancenot, mais la déplétion pétrolière.
Je crois par ailleurs à un projet de société plus sobre, dans laquelle il y aurait moins de biens, mais plus de liens, c’est-à-dire moins de surconsommation. L’idée serait alors de partager avec nos frères du Sud. Notre mode de vie est en effet tout à fait inexportable à l’ensemble de la planète.
Pour les pays riches, il y a enfin ce que l’on appelle la baisse de l’empreinte écologique, qui est un critère bien plus intéressant pour mesurer la santé d’une population que le PIB. L’empreinte écologique de la France est beaucoup trop forte : comme le disait le président Chirac, il faudrait trois planètes Terre si tout le monde vivait comme un Français ! Il faut donc baisser notre exubérance consumériste, quitte à vivre avec moins de matériel et d’énergie. Car le bonheur n’est pas dans la surconsommation ! Il est dans les relations humaine, l’amour, le sport, les militantismes syndicale, associatif, politique, la méditation, la lecture et Mozart.

DD.com : Que vous inspire le concept de développement durable ?

Y. C. : Beaucoup de méfiance. Il était peut-être bon dans les années 1980, au moment où Gro Harlem Brundtland a lancé le « sustainable development », mais il a été beaucoup dévoyé depuis. Aujourd’hui, tout le monde fait du développement durable, y compris les plus gros pollueurs, comme Areva ou Total, qui s’abritent derrière le greenwashing. Il s’agit de plus d’un oxymore intellectuel. Il vaut mieux parler d’écologie politique, de décroissance, ou d’empreinte écologique.

DD.com : Au sein d’EELV, on est plutôt développement durable ou décroissance ?

Y. C. : Il y a des débats. Il y en a qui sont pour le développement durable, d’autres pour la décroissance. Nous avons une base fondamentale qui est l’écologisme, mais certains sont plus radicaux, car nous n’avons pas la même vision de l’avenir. C’est peut-être d’ailleurs la différence entre Eva Joly et moi. Cette dernière croit en la croissance verte, qui est également un oxymore… largement utilisé par la droite.

DD.com : Quel est votre prochain chantier parlementaire ?

Y. C. : La commission à laquelle j’appartiens, la Commission du développement durable, d’ailleurs, n’a pas de projets de loi en vue. Je vais donc essayer, au sein du Parlement, de faire progresser cette idée de la probable récession de la France. Ma base de réflexion sera la raréfaction des matières premières.

Propos recueillis par Yann cohignac

Site Internet d’Yves Cochet : www.yvescochet.net/wordpress

lundi 7 mars 2011

Pétrole de schiste : Le rassemblement de Doue

Entre 1 500 et 3 000 personnes se sont rassemblées à Doue en Seine-et-Marne pour s’opposer au forage imminent d’exploration de pétrole de schiste que veulent effectuer les compagnies Hess et Toreador.

C’était samedi 5 mars la première manifestation en Ile de France contre l’exploration d‘hydrocarbures de schistes de schiste. Organisée par le collectif Stop au pétrole de schiste 77, elle a réuni entre 1 500 et 3 000 personnes se sont rassemblées à Doue en Seine-et-Marne ou début février les premiers véhicules exploratoires sont entrés en action en vertu du permis de Château-Thierry accordé à la société américaine Hess, associée à l’entreprise Toréador. Les travaux avaient été suspendus après l’annonce du lancement d’une étude par les ministères de l’industrie et de l’écologie. Mais pour les deux compagnies, la suspension doit s’arrêter à la remise du rapport d’étape prévue mi-avril. Initialement les premières fracturations « exploratoires » devaient débuter à Doue fin février. Dans cette lettre adressée aux habitants de Doue, les deux sociétés affirment que cette prospection de pétrole "n’est ni dangereuse ni destructrice de l’environnement" et prévoient d’effectuer un forage après le 15 avril. Mercredi dernier 3 mars, le conseil municipal de Doue avait à l’unanimité demandé de surseoir au projet d’exploration.

Pierre Magnetto

Texte et photo : developpementdurablelejournal.com 

Gaz de schiste : y aurait-il de la rétention d'information ?

Il est remarquable d'observer combien les médias de masse ne parlent pas 
du problème et des mobilisations contre
le gaz et l'huile de schiste ...

Y aurait-il une rétention d'information ?

Serions-nous manipulés par les lobbys pétroliers ?

Oh, quelles horribles pensées que voilà face à la probité bien connue 
de journalistes accoquinés aux politiques en place !

Notre blog se faira, autant que possible, l'écho des alertes lancées par les écologistes 
tant que la menace sanitaire et environnementale durera.

Bruno BOMBLED

samedi 5 mars 2011

Grande manifestation contre le Gaz de schiste, EELV y sera !

 Europe Ecologie Les Verts participera au grand rassemblement contre la prospection de gaz et d'huile de schiste aujourd'hui à Doue (77). Ils seront notamment représentés par Les Eurodéputé-e-s Eva Joly, Michèle Rivasi, Karima Delli, Sandrine Bélier, José Bové et Yannick Jadot, ainsi qu'Hélène Gassin, Vice-présidente du Conseil régional Ile-de-France, chargée de l'environnement, de l'agriculture, et de l'énergie.

Comme ils l'ont fait le 26 février en Ardèche, les élus et les militants demanderont l'arrêt immédiat des prospections et l'abrogation des permis d’exploration accordés, dans ce domaine, par le gouvernement aux industriels sur l’ensemble du territoire français.

Au regard des défis climatique et énergétique l'extraction du gaz et de l'huile de schiste contenus dans la roche est une aberration politique chère, polluante (notamment en ce qui concerne les nappes phréatiques), dangereuse pour la santé et potentiellement destructrice du cadre de vie pour des millions de personnes. Alors que la lutte contre le gaspillage énergétique, le développement des énergies renouvelables et la réduction des émissions de carbone devraient mobiliser Recherche publique et services de l'État, le gouvernement remet à plus tard la création de centaines de milliers d'emplois durables en misant sur "des usines à gaz".

Europe Écologie- Les Verts

jeudi 3 mars 2011

Hausse du prix du gaz : on asphyxie les plus fragiles !


Le gouvernement vient d'annoncer une hausse de 5 % du prix du gaz pour le 1er avril, qui fait suite à une augmentation de 20 % en un an – pour le plus grand plaisir des actionnaires de l'entreprise GDF-Suez aujourd'hui privatisée. Dans le même temps, les prix du carburant flirtent avec ses niveaux les plus élevés.

Aujourd'hui, les plus fragiles et les classes moyennes payent cash l'incompétence des gouvernements successifs en matière de politique énergétique. Nous savons que le pétrole va se raréfier et la demande augmenter en raison du développement des pays émergents. Mécaniquement, le prix des énergies fossiles va croître considérablement et durablement. Les mesurettes proposées aujourd’hui par Eric Besson pour faire passer la pilule d'une nouvelle augmentation – prime à la casse des chaudières, rabais social - sont bien modestes au regard des défis auxquels nous faisons face. Une fois de plus, ce sont les petits consommateurs qui trinquent et les énergéticiens qui encaissent.

Transport, alimentation, habillement, construction... notre dépendance au pétrole et à ses dérivés est immense. Il est nécessaire de mener dès aujourd'hui des politiques ambitieuses pour permettre à nos société de s’en émanciper. Développement des énergies alternatives propres et d’un réseau de distribution décentralisé, politiques massives d'isolation des logements, développement des transports doux, création de réseaux locaux de distribution pour une production agricole saisonnière... les chantiers sont nombreux. Engager la transformation écologique de notre économie permettrait de créer de nombreux emplois non délocalisables.

Hélas, il semble que le gouvernement soit incapable de penser un modèle de développement pour notre société économiquement durable et socialement juste. Pour preuve, il vient d'autoriser sur une grand partie du territoire français la prospection pour la recherche de gaz de schistes dont l'exploitation entraînera une pollution massive de nos sols, tout en confortant un modèle de consommation énergétique qui accélère le réchauffement climatique en creusant le portefeuille des ménages.

Appauvrissement des citoyens les plus fragiles, pollution, changement climatique... Une fois encore, les écologistes remarquent qu’on privilégie le court terme et l’enrichissement des actionnaires des compagnies énergétiques à l’intérêt général de la population et de la planète. Et cela avec la complicité du gouvernement...

Etienne CHARRON

Photo :Le point.fr © PELAEZ / MAXPPP

lundi 14 février 2011

Gaz de schiste : Villeneuve-de-Berg témoigne de l’ampleur du rejet

Dans un communiqué commun publié dans la soirée du jeudi 10 février les ministres de l’industrie et de l’écologie ont montré à quel point ils n’entendaient pas renoncer aux hydrocarbures liquides ou gazeux non conventionnels présents dans le sous-sol en France même si tout le monde prend conscience de l’ampleur de la contestation qui se développe sur les territoires concernés.

Une contestation dont ont fait preuve jeudi soir (10 février 2011) les ardéchois de Villeneuve-de-Berg qui est à l’image de la mobilisation qui s’étend de jour en jour à travers les territoires concernés par des permis qui ne concernent pas seulement le gaz de schiste mais aussi les huiles de schiste ou les sables bitumeux.

Environ 1 200 personnes étaient réunies jeudi soir 10 février à Villeneuve-de-Berg pour une réunion d’information. Une affluence qui dans cette région rurale témoigne du fort rejet que suscite le projet d‘exploration et d’exploitation de gaz de schiste. Dans la salle, des représentants d’associations, des élus et Maires d’autres communes concernées par le périmètre du permis, mais surtout de « simples citoyens » venus s’informer, questionner et débattre ; la salle omnisport était soudain devenue trop petite pour contenir tout le monde, certains bravant le froid et le brouillard pour suivre les discussions depuis l’extérieur. Du jamais vu dans cette commune de 3 000 habitants !

Les représentants des collectivités ont fait état de délibérations ou de démarches pour tenter d’interdire les forages, pour demander un vrai moratoire, la saisine du Conseil national du débat public ou même la révision du code minier qui donne toute puissance aux industriels titulaires des permis. Le collectif a proposé une assistance juridique pour les communes et les propriétaires de terrains susceptibles d’être réquisitionnés pour les forages, appelé à la mise en place de pyramides téléphoniques pour donner l’alerte en cas d’arrivée des premiers camions, rappelé l’existence d’une pétition en ligne et annoncé la préparation d’une manifestation. Les plans d’action se mettent en place pour tout faire afin de bloquer les projets, "par tous les moyens", mais pacifiquement.

D’après Pierre Magnetto (developpementdurablelejournal.com)
Photo : ©Naja

dimanche 13 février 2011

Gaz de schiste : non merci !

Sans aucune information, sans aucune consultation, le gouvernement français a offert, à des sociétés nationales et étrangères le droit d’explorer le sous-sol français à la recherche de gaz et de pétrole de schiste.

La technique pour ramener le gaz à la surface est nouvelle, délicate et surtout, désastreuse sur le plan environnemental. La «fracturation hydraulique horizontale», consiste à provoquer des failles à l’aide d’un liquide envoyé à très forte pression, pour libérer le gaz et le pétrole pris dans la roche compacte, à environ 2000 mètres de profondeur. Trois «ingrédients» sont nécessaires pour créer ces mini séismes : des quantités phénoménales d’eau (entre 15 000 et 20 000 m3), des produits chimiques (plus de 500) pour attaquer la roche et des micro-billes pour maintenir ouvertes les failles.

Aux Etats-Unis, le bilan de l’extraction de ces énergies fossiles est catastrophique : pollution massive des nappes phréatiques et de l’air, destruction des paysages et de milieux naturels, etc. Leur exploitation, en France, conduirait inéluctablement aux mêmes dégâts ainsi qu’à des émissions accrues de gaz à effet de serre, alors même que notre pays s’est engagé à les diviser par quatre.

Les autorisations de prospection sur plus de 10% du territoire ont été accordées sans débat sur les besoins énergétiques à moyen et long terme, sans discussion sur la nécessité de lutter contre le gaspillage, rechercher une meilleure efficacité énergétique et les alternatives renouvelables.

Pour toutes ces raisons, nous exigeons un débat public avec la société civile, les élus locaux et nationaux, pour dresser un inventaire complet des conséquences environnementales, sanitaires, économiques et sociales de cette «nouvelle folie industrielle».

C’est pourquoi nous demandons un gel immédiat des prospections et la suspension des permis de recherche de gaz et pétrole de schiste sur l’ensemble du territoire français.

Coordination des collectifs pour un moratoire sur la prospection du gaz de schiste


Signez sur :
http://www.petitions24.net/gaz_de_schiste__non_merci 
 

mardi 8 février 2011

Non au Gaz de schiste !


Après la publicité faite par les associations écologistes et les opposants à l’exploration de schistes bitumeux dans la région, le président du Conseil Régional d’Ile-de-France s’est à son tour insurgé contre les permis d’exploration délivrés par le gouvernement.

Après ses homologues de Rhône Alpes (Jean-Jack Queyranne) et de Midi-Pyrénées (Martin Malvy), ça a été au tour de Jean-Paul Huchon, président de la région Ile-de-France, de s’élever contre les permis de recherche d’hydrocarbures non conventionnels délivrés par le gouvernement. Dans sa région, les permis ne concernent pas la recherche de gaz de schiste mais de schistes bitumeux (schistes enfermant des hydrocarbures liquides) pour lesquels les méthodes d’exploitation sont autant invasives que celles utilisées pour les gaz de schiste. La fédération régionale de France nature environnement avait publié en janvier une carte interactive de la Direction générale de l’énergie et du climat faisant état d’autorisations de forages sur un secteur couvrant plus de 8 000 km2. Alors que la ministre de l’écologie avait assuré mercredi dernier qu’aucune autorisation de forage exploratoire ne serait donnée avant la fin d’une mission d‘information qu’elle a diligentée avec le ministère de l’industrie, les travaux ont bel et bien commencé dans la Brie, comme en témoignait une photo prise le jeudi 3 février par le président de l’Union pour la création du PNR de la Brie. Jean-Paul Huchon, qui estime que l’exploitation du pétrole non conventionnel serait contraire aux divers documents d’urbanisme et de protection de l’environnement de la collectivité, a demandé au préfet de Région de lui fournir toutes les informations en sa possession et la tenue d’un débat public.

Pierre Magnetto
8 février 2011
developpementdurablelejournal.com