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dimanche 18 novembre 2012

EELV-Les Ulis était à Notre Dame des Landes

Nous voici partis à 5h du matin des Ulis pour faire route, en ce 17 Novembre 2012, vers Notre Dame des Landes et participer à cette journée qui marquera dans la lutte contre le projet inutile d'Ayraultport.

Aux péages, nous croisons des barrages filtrant de la douane et de la gendarmerie qui ralentissent, par excès de zèle, les cars qui transportent les manifestants venant de la France entière ... c'est ce que nous racontent, sur l'aire d'autoroute, des militants venant de Lyon et de Grenoble.

Puis au bout de 3 h 30 de route, nous arrivons à Notre Dame des Landes comme on arrive à Lourdes, tout ému d'être là.


Je m'en retourne, de cette journée festive, familiale et bon enfant, à Notre Dame des Landes, les yeux remplis des images de la Vache rit, du bocage, des tracteurs et des résistants. Je m'en retourne le coeur gonflé à bloc en voyant la masse de gens qui était là pour défendre les terres agricoles contre le bétonnage. 20000, 30000 ou 40000 personnes ? je ne sais pas, ce que je sais c'est qu'il y avait un monde dingue. Des cars venaient d'IdF, de Lyon, de Grenoble, d'Alsace, de Normandie, de Marseille, de Suisse, d'Espagne ou bien encore d'Italie. Je reviens avec le plaisir d'avoir été aux cotés de José Bové, de Yannick Jadot, de Karima Delli ou bien encore de Julien Bayou. J'en reviens époustouflé de ce cortège infini s’étalant sur une dizaine de kilomètres.


Y aller était nécessaire, tant pour savoir de quoi on parlait que pour donner du sens au relais que l'on fait ici en Région Parisienne.

Une belle manif qui a rassemblé toute la Gauche du PS, une belle mobilisation que le Gouvernement et le PS ne peuvent ignorer aujourd'hui.


La lutte continue jusqu'à la victoire !


Bruno BOMBLED

vendredi 15 juin 2012

Aux Ulis, les élus EELV ne sont pas des figurants.

Réponse d'EELV-Les Ulis à Mr Hocquard, candidat UMP sur la 5ème circonscription de l’Essonne.

"Monsieur Hocquard

Rappelons un peu l'histoire de la politique de la ville des Ulis : Pendant près de 30 ans la ville à été dirigée par Mr Loridant qui y a fait de belles et bonnes choses, tant au niveau social qu'au niveau économique mais rien ne prenait en compte, dans l’action locale, les défis environnementaux globaux, rien ne pouvait faire penser que les Ulis s'étaient engagés dans un véritable Développement Durable. Ainsi, après tant d'années de mandat, il était temps, pour la ville et ses habitants, de trouver un second souffle et c'est ce que les électeurs nous ont confirmé en donnant leurs voix à la liste de la Gauche Unie, menée par Maud Olivier en 2008. A l'époque les écologistes ne s’y sont pas trompés et sont venus construire, avec le PCF, LO et le PS, cet espoir de changement incarné, maintenant, au plus haut sommet de l’état, par François Hollande.

Aujourd'hui vous nous permettez, Mr Hocquard, de faire un bilan public de notre action et de notre positionnement au sein de la majorité municipale des Ulis, soyez-en remercié. Dans un premier temps permettez nous de vous dire que nous ne regrettons pas notre choix, tant notre influence est nette même si nous n'avions pas la prétention de croire que notre arrivée ferait de nos partenaires, des écologistes immédiatement convaincus, ils sont bien trop intelligents pour ne pas croire sans réfléchir. L'écologie est l'école de la pédagogie et de la patience, nous le savons et nous agissons, argumentons, négocions, assumons sans jamais nous lasser, avec encore et toujours le prisme de l’écologie comme ligne de conduite. Jamais nous n’en dévions, soyez-en rassuré. Aujourd'hui, force est de constater, que notre parole, pas toujours alignée sur celle de nos partenaires, est écoutée et est prise en compte … même si nous aimerions, devant les urgences environnementales, climatiques et énergétiques qui se profilent devant nous et qui toucherons, en premier lieu, les plus faibles d'entre nous, que les choses aillent plus vite. L'écologie est bel et bien entrée dans les discussions, dans nos réflexions collectives et souvent dans nos décisions municipales alors que, jusqu'alors, l'idée même d'écologie n'effleurait pas la municipalité. Aujourd'hui la majorité des Ulis a pleinement intégré les principes du Développement Durable et tente d'allier, à part égale et dans le contexte de crise systémique dans laquelle les politiques libérales et capitalistes nous ont enfoncé, l'économie, le social et l'environnement.

Ainsi donc, NON monsieur Hocquard, les élus EELV ne sont pas des figurants, ils participent à toutes les décisions après avoir exposés leur points de vue. Maud Olivier et la majorité municipale est pleinement engagée pour le développement durable. Maud Olivier est une des rares Maires à avoir œuvré pour un agenda 21, à avoir souhaité la création d’un Service Développement Durable, à avoir mis en place d'un bilan carbone etc..... Aux Ulis, il reste beaucoup à faire mais contrairement à d’autres, l’environnement cela ne commence pas à bien faire !

Le 17 juin, n'ayez aucun doute,
EELV appelle tous nos concitoyens à voter
Maud Olivier !"

Étienne CHARRON
Maire Adjoint chargé de la Culture
EELV les Ulis

mardi 12 juin 2012

Législatives 2012 : haut les cœurs, la lutte se poursuit

Les résultats, pour nos deux candidats essonniens membres du Groupe Local EELV des 3 vallées, sont, respectivement, pour Marie-Pierre Digard et Michel Rouyer, de 4,93% et 4,97%. Objectivement, les résultats ne sont pas à la hauteur de l’énergie que notre candidate, notre candidat et tous les militants ont dépensé pour faire grandir, dans l’opinion, les idées écologistes. Résultats pas à la hauteur de l'importance de cette élection même si l'on note une progression du nombre d’électeurs au niveau national (845 884 votant en 2007 contre 1 418 141 en 2012) et une hausse de deux points aux Ulis. Aussi, je voudrais remercier tout le monde pour le formidable travail de terrain (collages, boitages, tractages, réunions et porte-à-porte) qui a été fait, pour cette campagne positive, amicale, véritablement motivante et faite avec le cœur.

Cependant nous n’échapperons pas à une remise en cause de nos stratégies collectives locales, départementales et nationales, de nos manières de désigner et de diriger, car ces législatives médiocres, au niveau national, suivant des présidentielles pitoyables ont montré l’inefficacité du système mis en place. Plusieurs pistes : plus d’écoute et prise en compte de l’avis des militants de terrain, s’appuyer sur la com’ car nous sommes dans un monde d’images et non d’intellectualisme, s’approprier tous les sujets de la société sans jamais oublier notre prisme écolo… la liste est ouverte.

Aujourd’hui notre lendemain n’est pas chantant mais cela ne doit pas nous arrêter. Nous nous devons de nous relancer de plus belle car visiblement le travail d’explications, d’alerte et de transformation n’est pas terminé, nous avons aujourd’hui encore plus qu’hier, besoin de la mobilisation de tous afin de prendre des responsabilités, d’être visible sur le terrain, de proposer des écrits originaux, d’être novateurs et écolo social et solidaire.

Pour l'heure nous nous devons de faire barrage à la droite et donner une majorité à François Hollande, il nous faut donc être tous derrière Maud Olivier au second tour dans la 5ème circo de l'Essonne. Toute la Gauche se doit d'être unie, pas une voix écolo ne doit manquer à Maud ... et pas une seule lueur de vigilance écolo ne doit s'éteindre, quand la Gauche sera majoritaire à l'assemblé, afin de réfréner la culture bâtisseuse et productiviste de nos camarades socialistes pour ne pas ajouter, à la crise économique, la crise écologique qui pointe pourtant son nez. La vigilance écolo se devra de pousser pour que les décisions orientent enfin notre monde vers plus de décroissance et de sobriété heureuse, de lutte contre l'expansion urbaine afin de préserver ce qui nous fait vivre … la nature, d’agricultures saines tant pour les Hommes que pour l’environnement, de prise de conscience par rapport à l'après pétrole, de lutte et d’adaptation aux changements climatiques, de préservation des équilibres biologiques ... vers un monde durable et pacifique.

Alors on ne lâche rien, on reste mobilisé car les défis, climatiques, biologiques, industriels, énergétiques, agricoles, culturels et humains nécessitent que nous soyons, nous les écologistes, encore et toujours présents.

Encore bravo à tous et haut les cœurs !

Bruno BOMBLED
Responsable du Groupe Local
EELV des 3 Vallées & 2 plateaux

mardi 24 avril 2012

Pour la victoire de la Gauche et des Ecologistes, votez François HOLLANDE


Au soir du premier tour de l’élection présidentielle, les écologistes tiennent d’abord à saluer le courage et la ténacité d’Eva Joly face à toutes les attaques dont elle a fait l’objet tout au long de cette campagne.

A deux semaines du second tour, l’urgence est à la mobilisation et au rassemblement de la Gauche et des Écologistes contre la droite et l’extrême droite. Les politiques menées depuis cinq ans ont suffisamment abîmé notre société pour que nous ne prenions pas le risque de les voir se répéter et alimenter encore les extrémismes !

La dynamique électorale du premier tour de l’élection présidentielle a démontré la très forte volonté de changement exprimée par les citoyennes et citoyens de notre pays. Après dix années de pouvoir de l’actuelle majorité présidentielle et un quinquennat particulièrement pénible, pour nombre d’entre nous, l’espoir d’une alternance, dès le 6 mai prochain, est enfin de mise.

La Gauche et les Écologistes ont une responsabilité historique :
  • remporter l’élection présidentielle et entamer aussitôt le programme du changement pour lequel François HOLLANDE aura été choisi, pour combattre la crise et bâtir un autre modèle de société.
  • Dominer la finance et réorienter l’Europe au service des peuples pour plus de solidarité.
  • Mettre en œuvre un nouveau modèle de développement économique, social et écologique.
  • Entamer de suite la transition énergétique, opportunité historique en termes d’emplois nouveaux, de baisse des charges et de protection de l’environnement.
  • Faire de l’éducation une priorité nationale et le levier du redressement.
  • Permettre à chacune et chacun de pouvoir se loger et se soigner, en renforçant et en développant les services publics.
  • Bâtir une République nouvelle pour une démocratie vivante, pluraliste, décentralisée, au service des citoyens et de la planète, redonnant toute sa voix au peuple.

L’espoir de la France, c'est une majorité de Gauche et Ecologique.
Cet espoir repose entièrement entre vos mains.

C’EST POURQUOI, 
AVEC EVA JOLY, 
NOUS VOUS APPELONS À VOTER 

FRANÇOIS HOLLANDE 

LE 6 MAI PROCHAIN.

Changer de majorité - Construire l’alternative - l'écologie c'est maintenant

Europe Écologie-Les Verts les Ulis

mardi 20 mars 2012

L’Essonne prône un retour en régie pour la gestion de l'eau.

Le conseil général de l'Essonne a voté le 12 mars 2012 un accord préalable pour mettre en place des mesures incitatives en faveur de la gestion publique des services d’eau.

Il s’agit à ce stade d’une « délibération-cadre » votée le 12 mars 2012 par l’assemblée départementale de l’Essonne. Elle fixe néanmoins un objectif clair : la promotion de la gestion publique des services d’eau dans le département. « Nous nous donnons maintenant quatre à cinq mois, d’ici l’automne, pour travailler sur les modalités techniques » précise Jérôme Guedj, président (PS) du conseil général de l’Essonne. Mais il est d’ores et déjà acté que le montant des aides financières et techniques du département seront liés au modèle de gestion, qui devra se rapprocher le plus possible de la gestion publique. « Parce que faute de prise en main et de contrôle par les acteurs publics, l’eau est devenue un bien marchand particulièrement rentable pour les grands groupes qui se partagent le marché, notamment en Ile-de-France », fait remarquer, dans un communiqué de presse, Claire Robillard, vice-présidente du conseil général chargée du développement durable et solidaire, de l’environnement et de l’agriculture.

C’est dans un contexte général de dénonciation des prix de l’eau en Ile-de-France, ravivée par le Forum mondial de l’eau, que le conseil général de l’Essonne s’engage dans cette démarche.

Voilà donc que le PS, via le Conseil Général, rejoint - après nous avoir démontré que cela n'était pas réaliste, qu'il nous fallait être pragmatique, raisonnable et laisser la gestion de l'eau à des gens qui savent faire - Europe Écologie-Les Verts et le Front de Gauche dans leur bataille contre les multinationales de l'eau afin de reconnaitre l'eau - comme l'air que l'on respire - comme un bien non marchant, un bien commun non aliénable. Comme il n'est jamais trop tard pour faire bien et se ranger au cotés des résistances, soyez, chers camarades socialistes, les bienvenus dans ce difficile combat contre les lobbys ... nous ne serons jamais de trop. Nous accueillons cette information comme une belle reconnaissance de la justesse de nos combats ... 

jeudi 8 septembre 2011

Eva Joly : «Un clan a pris le pouvoir dans notre pays »

Eva Joly, candidate à la présidentielle d’Europe Ecologie-les Verts (EE-LV), analyse le climat de cette rentrée politique. Et réagit à l’annonce, hier, de la démission de Laurence Vichnievsky de son poste de porte-parole d’Europe Ecologie-les Verts suite à la polémique déclenchée aux journées d’été du mouvement, mi-août, par la publication d’une tribune dans Libération où elle prônait une orthodoxie budgétaire à rebours du programme d’Eva Joly.

La démission de Laurence Vichnievsky est-elle un coup porté à votre campagne ?

Laurence et moi, c’est une amitié de vingt-cinq ans que rien ne peut altérer. Nous avons traversé bien des épreuves ensemble [toutes deux partageaient le même bureau lorsqu’elles étaient juges d’instruction au pôle financier du tribunal de Paris dans l’affaire Elf, ndlr]. Ses positions appartiennent à un courant de pensée. Il n’est pas anormal qu’il soit représenté à Europe Ecologie. Je comprends qu’elle préfère laisser le porte-parolat pour être libre de développer sa vision économique et financière, avec laquelle je suis en désaccord. Pour moi, cela ne change rien, je souhaite qu’elle fasse partie de ma campagne. Je serai d’ailleurs demain avec elle à Marseille.

Après votre campagne de la primaire axée sur «l’écologie de combat» face à Nicolas Hulot, comment comptez-vous rassembler ?

Mon objectif aujourd’hui est de réussir le rendez-vous entre l’écologie et les Français. Le système financier est malade. Tout comme le système d’exploitation sauvage des ressources et des matières premières. Il faut donc changer de paradigme pour les réguler. Ce que je veux, ce n’est pas me recentrer mais prouver que nous portons des solutions plus sages, plus justes et plus durables.

La crise et la menace de récession ne font-ils pas passer l’écologie pour un luxe ?

Au contraire, c’est une nécessité, puisque les crises écologique, financière et sociale sont liées ! Et que nous sommes les seuls à les traiter ensemble. Après la crise de 2008, le mouvement néolibéral, malheureusement majoritaire en Europe, n’a pas réagi. La Grèce a besoin d’un plan Marshall et pas qu’on lui impose des sacrifices tellement lourds qu’ils n’ont aucune chance d’être réalisés. Si nous sommes si lents et si petits joueurs dans notre réponse à la crise, c’est parce que c’est toujours l’oligarchie des grands établissements financiers qui décide. La crise de l’euro ne peut se résoudre que par la mutualisation de la dette et l’émission d’eurobonds [obligations à taux unique garanti par l’UE]. L’Europe, c’est un navire qui n’est pas achevé et affronte la tempête. On va voir si on est capable de le consolider pour qu’il arrive à bon port.

Affaire Bettencourt, écoutes de journalistes par le pouvoir, cette rentrée se déroule dans un drôle de climat…

Ces affaires sont le symptôme du fait que c’est un clan qui a pris le pouvoir dans notre pays. Un clan qui privatise les institutions à son profit et notamment la justice. Je n’ai pas de mots assez forts pour dire combien cela m’indigne qu’on utilise les services du contre-espionnage pour trouver les sources des journalistes ou contre les magistrats pour les dessaisir. Comme si les magistrats et les journalistes étaient les ennemis. Ce n’est pas une question de sécurité intérieure. S’il y a des fuites, cela relève du droit pénal classique : on porte plainte et on laisse un juge enquêter dans le cadre de la loi. S’affranchir des règles, mentir devant la représentation nationale, cela veut dire qu’il n’y a plus de limites. Brice Hortefeux a menti en affirmant que la DCRI [Direction centrale du renseignement intérieur] «n’est pas la Stasi, son rôle n’est pas de tracasser les journalistes». En Grande-Bretagne, en Allemagne, aux Etats-Unis ou dans les pays nordiques, ce gouvernement n’aurait pas survécu vingt-quatre heures !

Quand François Hollande se donne pour objectif de réduire à 50% l’électricité d’origine nucléaire en 2025, c’est une main tendue aux écologistes ?

C’est un pas. Mais il n’a pas encore complètement intégré Fukushima. Il va falloir, pour s’entendre avec nous, que nous prenions la décision de sortir du nucléaire non pas à 50% mais à 100%. Et sur une durée à déterminer avec les experts, mais de l’ordre de vingt-cinq ans.

Martine Aubry est plus écolo-compatible ?

Je suis candidate pour porter le projet écologiste, pas pour choisir le candidat socialiste. Toutefois, j’observe qu’elle a exprimé plus tôt et plus clairement son ouverture à la sortie du nucléaire.

Avez-vous des réserves, comme elle, sur l’attitude de Dominique Strauss-Kahn envers les femmes ?

Les images de son retour en France, sous les applaudissements, me heurtent. Ce n’est pas le retour d’un héros. J’ai l’impression que cela anéantit des dizaines d’années de lutte contre le harcèlement sexuel et les violences faites aux femmes.

Par MATTHIEU ECOIFFIER
liberation.fr

mercredi 20 juillet 2011

Elections sénatoriales : L’union de la Gauche et des écologistes pour gagner.

 Depuis 2004, les gouvernements successifs n’ont eu de cesse que d’étrangler les collectivités territoriales, rogner leur capacité à agir et tenter de retourner les citoyens contre elles.

Mais les Essonniens ne s’y sont pas trompés, tant à l’occasion des élections régionales que des élections cantonales ils ont montré qu’ils faisaient confiance à la gauche et aux écologistes rassemblés pour diriger la région Ile-de-France et le Département de l’Essonne. Cela a des conséquences quotidiennes importantes : en Essonne la solidarité se décline en politiques publiques innovantes, l’avenir est préparé par des investissements massifs dans l’éducation et la recherche, les transports feront l’objet d’un rattrapage important.

Ces victoires, ces politiques doivent trouver leur prolongement à l’occasion des élections sénatoriales du 25 septembre. La voix des collectivités, de leurs élus-es et des Essonniens-nes doit être portée avec force, au cœur de cette Assemblée. C’est la responsabilité des formations politiques de gauche et écologistes que de le permettre d’y contribuer.

C’est pourquoi les Fédérations du Parti Socialiste, du Parti Communiste Français et d’Europe Ecologie-Les Verts présenteront aux suffrages des grands électeurs une liste de rassemblement composée d’hommes et de femmes expérimentés, connaisseurs des réalités de notre Département mais aussi renouvelée. Elle sera conduite par Jean-Vincent Placé (EELV) Vice-Président de la Région Ile-de-France, Claire-Lise Campion (PS) Sénatrice de l’Essonne et Bernard Véra (PCF) Sénateur de l’Essonne.

Face à une droite morcelée et où les ambitions masculines s’alignent pour aller prêter main forte au gouvernement, la liste de rassemblement de la gauche et des écologistes défendra tout à la fois les collectivités et les habitants de l’Essonne tout en contribuant à la conquête, extrêmement difficile mais possible, du Sénat. Cette victoire sera un point d’appui important pour les échéances nationales de 2012 et la construction d’une alternative à N. Sarkozy et à sa politique régressive.

samedi 28 mai 2011

Cécile Duflot : " Les écologistes sont aujourd'hui les héritiers du projet de gauche "

Avant le congrès d'Europe Ecologie-Les Verts, début juin, la secrétaire nationale explique comment le parti doit peser sur la gauche

Six mois après la création d'Europe Écologie - Les Verts, les écologistes tiennent leur premier congrès, qui voit Daniel Cohn-Bendit contester la légitimité et le fonctionnement de la secrétaire nationale, Cécile Duflot. Les militants doivent se retrouver pour élire leur direction les 3 et 4 juin à La Rochelle. Deux jours plus tard, le 6 juin, s'ouvrira la primaire qui doit départager Eva Joly et Nicolas Hulot. Un premier débat doit avoir lieu à Toulouse.

Cécile Duflot défend son bilan, revient sur la situation de la gauche et son souhait de voir les écologistes peser sur un futur contrat de gouvernement avec les socialistes.

Le retrait de Dominique Strauss-Kahn change-t-il la donne pour les écologistes ?

Quoi qu'il arrive, je défends une candidature des écologistes. Elle est nécessaire pour défendre notre projet. L'enjeu, c'est comment l'écologie peut revivifier le projet de transformation sociale du XXIe siècle dans un nouveau tandem entre le PS et les écologistes.
On voit à quel point les ressorts sociaux-démocrates sont fatigués, même si le PS reste le parti dominant à gauche du fait d'un système électoral qui reproduit le paysage politique classique. Sur les caractéristiques des différents candidats socialistes, j'ai essayé d'en dire le moins possible, car ce n'est pas le rôle de la secrétaire nationale d'Europe Ecologie - Les Verts. Mais comme je ne suis pas d'un bloc, j'avais exprimé un sentiment de décalage avec la fonction de DSK.

Vous aviez dit que cela vous " chiffonnait le nez "...

C'était une formule spontanée pour évoquer la situation d'un directeur du Fonds monétaire international " candidat du Parti socialiste ". Il y a une interrogation pour les sociaux-démocrates : jusqu'à quel point leur fascination ou leur complaisance pour les règles libérales qui se sont imposées au monde ont conduit à un affadissement de leur projet et résonnent comme une forme d'échec.

Je pense qu'aujourd'hui les héritiers du projet de gauche, ceux qui portent l'idée de transformation sociale, ce sont les écologistes. Nous sommes ceux qui voulons revivifier la volonté politique, qui refusons de subir en acceptant de se cantonner aux accommodements du système, et qui voulons construire un nouveau modèle.
Cette absence à gauche de volonté politique transformatrice, ce refus d'imaginer un autre partage des richesses expliquent largement l'échec de la gauche européenne. On le voit aujourd'hui en Espagne : le rejet absolu de tous les politiques devrait interroger le PS. Il faut, pour certains, retrouver un lien avec la réalité de la vie de millions de personnes.

Une semaine après les faits, quel regard portez-vous sur l'" affaire DSK " ?

Dès le dimanche soir, j'ai dit qu'il fallait la justice pour la jeune femme et la justice pour l'homme. Qu'il n'y avait ni de précautions supplémentaires à prendre, du fait de la personnalité du mis en cause, ni de généralisation à faire sur les hommes politiques. Depuis on est passé à une affaire politique qui a agi comme un révélateur de la confusion qui règne entre ce qui relève d'une relation entre des adultes consentants et les actes de violence faits aux femmes.

Je ne me place pas sur le terrain de la morale. Je ne fais pas partie des gens qui pensent que la fidélité conjugale est une exigence pour un responsable politique. C'est du domaine privé. Mais on a assisté à une dérive toute française : la tolérance, pour certains, face aux violences sexistes, dont le viol, le harcèlement, les remarques insistantes sur le physique... Cela suscite un gros malaise.

Est-ce une critique envers vos partenaires politiques ?

Ça me pose problème de voir qu'en 2011 ce sont d'abord les femmes qui se mobilisent contre cette tolérance insupportable. J'aurais aimé l'entendre de la bouche d'hommes politiques. L'égalité et le respect ne devraient pas être des questions dont seules les féministes se chargent. Depuis leur naissance, les écologistes ont pris à coeur la question du droit des femmes. Ce ne sont pas les conservateurs qui vont en être porteurs. La gauche a plus de devoirs sur cette question que d'autres, et quand elle ne s'exprime pas, sa parole manque d'avantage.

Le courant a l'air de mieux passer avec Martine Aubry qu'avec d'autres dirigeants socialistes ...

Nous avons une lucidité commune sur l'urgence pour la gauche et les écologistes de faire battre Nicolas Sarkozy. Pour bâtir la confiance, la dimension humaine est importante. C'est vrai que Martine Aubry a compris qu'il ne fallait pas tenir les écologistes en suggestion ou dans le mépris. On a entre nous des discussions de fond, avec la volonté d'entrer dans la réalité de ce qu'on doit faire et comment.
Un exemple : Martine Aubry a dit qu'elle voulait organiser la sortie du nucléaire. Puis Laurence Rossignol, chargée des questions d'environnement, est venue aux Etats généraux du nucléaire samedi 21 mai, en disant : " Il faut qu'on travaille sur de vrais scénarios, pas seulement un accord de formule. " C'est comme ça que nous devons travailler pour faire la démonstration de notre volonté politique de transformation.

Revendiquez-vous une autre forme de partenariat avec les socialistes ?

Si on est juste là pour organiser l'alternance et engendrer, à nouveau, la désespérance, nous n'aurons servi à rien. Il faut qu'on ait une autre ambition que la gauche plurielle. Je suis d'une génération totalement décomplexée à l'égard des socialistes : ni sentiment d'infériorité ni posture de guéguerre. Je veux juste qu'on discute d'égal à égal pour aboutir à un contrat qui dise : " Voilà ce qu'on va faire ensemble durant cinq ans. "
Quand je dis qu'il ne peut pas y avoir d'écologistes dans un gouvernement qui n'organise pas la sortie du nucléaire, c'est un point incontournable, parce qu'il est emblématique d'un changement d'état d'esprit que nous voulons.

Comme au PS, vous organisez un congrès, puis une primaire. N'est-ce pas un double risque de division ?

C'est vrai qu'on assiste déjà, à mon grand regret, à des tensions. Notre congrès, comme la primaire, c'est une sorte de crash-test. Depuis un an, on s'est doté d'un calendrier de travail apparemment délirant : création d'une nouvelle organisation en novembre 2010, premier congrès en mai, et primaire ouverte en juin. Il fallait qu'on sorte de notre ancien fonctionnement et de son ronron. On l'a fait avec la naissance d'Europe Ecologie. Aujourd'hui, si on veut être à la hauteur des enjeux d'une campagne qui va être particulièrement difficile, chacun doit faire preuve de responsabilité, dirigeants comme militants.

Pensez-vous être réélue secrétaire nationale ?

Je ne sais pas. Il y a plusieurs candidatures, et le nombre d'adhérents a doublé depuis 2008. C'est donc difficile d'évaluer le soutien que les adhérents vont m'apporter ou pas. Si mon équipe n'arrive pas en tête du vote des militants, je ne serai pas candidate à ma succession. Je regrette que notre congrès n'ait pas porté sur un débat stratégique, puisque Daniel Cohn-Bendit a défendu l'idée d'un soutien des écologistes à DSK, comme il l'a plusieurs fois répété à l'extérieur. Du coup, la différence entre sa motion et la mienne n'apparaît pas clairement. J'aurais préféré cela à un débat focalisé sur l'organisation du parti.

La primaire entre Eva Joly et Nicolas Hulot va, elle aussi, conduire à des tensions...

Pas forcément. La primaire peut constituer une nouvelle étape du rassemblement. Chacun doit avoir conscience qu'on ne peut pas redescendre au niveau des propos de maternelle qui font perdre de la crédibilité à tout le monde. Les adhérents et ceux qui participeront à la primaire ne viendront pas pour assister à ce genre de jeu.

Après avoir vu les expériences du MoDem et du NPA, mon obsession, c'est que les écologistes construisent dans la durée. Pas seulement pour bouger les lignes, mais pour gagner la majorité et conquérir le pouvoir.

Propos recueillis par Sylvia Zappi
© Le Monde
27/05/11

vendredi 28 janvier 2011

EELV ne jouera pas le rôle de Potiche

La secrétaire générale d'Europe Écologie Les Verts (EELV) et présidente du groupe écologiste à la Région a quitté avec éclat une commission du conseil régional d'Île-de-France. Elle s'estime «trahie» par l'accord État/Région sur le Grand Paris.

Lors de la commission permanente du conseil régional d'Île-de-France jeudi 27 janvier, notre secrétaire générale, Cécile Duflot, présidente du groupe écologiste à la Région, a tapé le poing sur la table pour manifester son grand mécontentement d'avoir été court-circuitée par le président de région,  Jean-Paul Huchon. Prenant la parole en tout début de séance, elle a dit avoir appris l'accord État/Région «par la presse». De ce fait, se sentant «trahie», elle a jugé que la majorité «n'est plus une majorité». S'adressant au président, elle lui reproche d'avoir annoncé «sans le soutien de sa majorité, un accord avec le gouvernement sur le réseau de transport du Grand Paris. Cet accord va à l'encontre de l'avis voté par le conseil régional le 16 décembre 2010 et des engagements de campagne que nous avons chacun pris. Il n'est, en l'état, pas possible pour notre groupe, sans échanges approfondis avec l'ensemble des élus de la majorité, de poursuivre ainsi le travail en commun».

Elle a demandé «une réunion d'urgence» et a affirmé qu'elle ne siégerait pas ce jour. Elle s'est levée et a quitté la séance en compagnie de la dizaine d'élus de son groupe présents à cette réunion. D'autres élus (excepté le Président du groupe Front de gauche, Gabriel Massou qui a souhaité rester dans la salle pour manifester son soutien à Jean-Paul Huchon) de la gauche de la gauche menés par Pascale Le Néouannic, du Parti de Gauche se sont levés à la suite de Cécile Duflot. Pour l'élue du parti de Jean-Luc Mélenchon, «Jean-Paul Huchon, en signant ce protocole, a bafoué l'expression politique de l'Assemblée régionale qui s'était exprimée le 16 décembre sur les conditions d'une concertation». «C'est non seulement un renoncement mais aussi et surtout l'expression d'un mépris donné par le gouvernement, avec l'aval de Jean-Paul Huchon, aux Franciliens et leurs associations quant au respect des règles démocratiques», juge-t-elle, «alors même que les débats publics continuent et qu'une partie importante de la majorité est en désaccord».

Qu'on se le dise, où qu'ils soient les élus et les militants d'Europe Écologie-Les Verts ne joueront pas le rôle de potiches aux cotés de leurs partenaires.

Source : Le figaro.fr