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dimanche 11 novembre 2012

Les écologistes de l'Essonne solidaires de Notre Dame des Landes

Plateau de Saclay / Notre-Dame-des-Landes
Terres agricoles en danger

A l'initiative du groupe local des 3 vallées, Europe Ecologie Les Verts Essonne organisait, le 10 novembre 2012, une flashmob à Saclay afin de montrer toute leur opposition au projet de nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes (NDDL) en Loire Atlantique.





Plateau de Saclay/NDDL, même combat : Ces deux territoires sont deux terres de lutte contre les grands projets inutiles qui participent de la disparition de terres agricoles et d'espaces naturels à préserver, pour les citoyens d'aujourd'hui et de demain.


Etaient présents : 
EELV, ATTAC, Confédération Paysanne, 
Les jardins de Cérès (AMAP), les jardins de Pecqueuses (AMAP). 



Sur la vidéo ci après, les militants de la flashmob du plateau de Saclay, solidaires des résistants de Notre Dame des Landes, s'expriment :


Merci à Eric Coquelin pour les photos, Merci à Patricia Kasperet et à Kim pour les vidéos.

jeudi 8 novembre 2012

Notre Dame des Landes : Lettre ouverte de la part d'EELV 91

LETTRE OUVERTE À
Monsieur François Hollande,
Président de la République Française
et
Monsieur Jean-Marc Ayrault,
Premier Ministre.

Messieurs,

En octobre 2012, une nouvelle étape, dans l’assassinat bétonné et carboné des espaces agricoles et naturels de Notre Dame des Landes, a été franchie par l’éviction, violente et inadmissible, de manifestants pacifiques de la ZAD (Zone à Défendre), manifestants courageux et opposés à la réalisation du projet d’aéroport soutenu par le Premier Ministre.

C’est pourquoi, en solidarité avec les manifestants et opposants à ce projet inapproprié et inutile, nous, écologistes de l’Essonne - menacés, également par le bétonnage de notre région par les projets du Grand Paris sur le plateau de Saclay ou bien encore d’un Grand Stade de Rugby – souhaitons affirmer, avec force, que ce projet ne doit pas se faire, tant pour des raisons écologiques, que sociales et économiques.

Nous nous permettons de vous rappeler que lors de l’enquête publique, 80 % des contributions faites aux sept enquêteurs étaient opposées au projet. Cependant, les Commissaires enquêteurs ont décidé de donner un avis positif à l’Utilité Publique du projet.

Nous réfutons, avec beaucoup d’autres, l’argument de la saturation de Nantes Atlantique : ce qui sature un aéroport ce n’est pas le nombre de passagers mais bien le nombre de mouvements (décollages et d’atterrissages) qui doit être pris en compte,. Nantes Atlantique stagne, sur ce point, depuis dix ans. D’ailleurs, nous constatons que le futur aéroport, n’est plus conçu pour neuf millions de passagers, mais pour seulement quatre millions, c’est à dire le même nombre que dans l’aéroport actuel. Construire un aéroport sur un terrain très fertile est une grave atteinte à nos capacités de production alimentaire et au capital naturel que nous devons léguer aux générations futures. Il faut également prendre en compte les inévitables zones industrielles et commerciales qui seront induites et, qui se solderont par des milliers d’hectares de zones agricoles et naturelles détruites à jamais.

Vouloir construire un nouvel aéroport, alors qu'il en existe un, actuellement sous-exploité, constitue, à notre sens, une aberration productiviste ; ce d’autant plus que la rentabilité de ce projet ne prend en compte ni le coût ni l’impact de la construction d’un barreau routier gigantesque C’est pourquoi, nous pensons que ce projet, qui est passé de 16 % de fonds publics à 44 % (et probablement plus à la fin), est un gaspillage éhonté des deniers publics face aux urgences sociales et écologiques de notre pays.

A l’heure de la crise énergétique et climatique, à laquelle ne devons déjà faire face et à l’urgente nécessité de réduire nos émissions de gaz à effet de serre, ce projet est totalement contraire aux politiques de lutte contre les changements climatiques.

Le grand bénéficiaire de cette opération sera probablement un grand groupe capitaliste et quelques financiers, ce qui nous semble scandaleux de la part d’un gouvernement de gauche.

Messieurs, nous ne souhaitons pas que ce projet devienne un Larzac de la Gauche, qu’il devienne comme une tache indélébile sur l’action de votre gouvernement ni le symbole de votre vision bétonnée et carbonée de notre avenir. C’est pourquoi, nous vous demandons, avec force, de revenir sur votre projet et de l’abandonner définitivement, au profit d’une véritable conversion écologique de notre pays, seule garante d’un avenir durable et pacifique pour notre peuple.

En espérant être entendus, nous vous prions de croire, Messieurs, en nos respectueuses salutations.

Pour Europe Ecologie-Les Verts Essonne
Le Conseil politique départemental
Au nom du Conseil politique départemental
Jean-Patrick Le Duc
Secrétaire départemental

vendredi 15 juin 2012

Aux Ulis, les élus EELV ne sont pas des figurants.

Réponse d'EELV-Les Ulis à Mr Hocquard, candidat UMP sur la 5ème circonscription de l’Essonne.

"Monsieur Hocquard

Rappelons un peu l'histoire de la politique de la ville des Ulis : Pendant près de 30 ans la ville à été dirigée par Mr Loridant qui y a fait de belles et bonnes choses, tant au niveau social qu'au niveau économique mais rien ne prenait en compte, dans l’action locale, les défis environnementaux globaux, rien ne pouvait faire penser que les Ulis s'étaient engagés dans un véritable Développement Durable. Ainsi, après tant d'années de mandat, il était temps, pour la ville et ses habitants, de trouver un second souffle et c'est ce que les électeurs nous ont confirmé en donnant leurs voix à la liste de la Gauche Unie, menée par Maud Olivier en 2008. A l'époque les écologistes ne s’y sont pas trompés et sont venus construire, avec le PCF, LO et le PS, cet espoir de changement incarné, maintenant, au plus haut sommet de l’état, par François Hollande.

Aujourd'hui vous nous permettez, Mr Hocquard, de faire un bilan public de notre action et de notre positionnement au sein de la majorité municipale des Ulis, soyez-en remercié. Dans un premier temps permettez nous de vous dire que nous ne regrettons pas notre choix, tant notre influence est nette même si nous n'avions pas la prétention de croire que notre arrivée ferait de nos partenaires, des écologistes immédiatement convaincus, ils sont bien trop intelligents pour ne pas croire sans réfléchir. L'écologie est l'école de la pédagogie et de la patience, nous le savons et nous agissons, argumentons, négocions, assumons sans jamais nous lasser, avec encore et toujours le prisme de l’écologie comme ligne de conduite. Jamais nous n’en dévions, soyez-en rassuré. Aujourd'hui, force est de constater, que notre parole, pas toujours alignée sur celle de nos partenaires, est écoutée et est prise en compte … même si nous aimerions, devant les urgences environnementales, climatiques et énergétiques qui se profilent devant nous et qui toucherons, en premier lieu, les plus faibles d'entre nous, que les choses aillent plus vite. L'écologie est bel et bien entrée dans les discussions, dans nos réflexions collectives et souvent dans nos décisions municipales alors que, jusqu'alors, l'idée même d'écologie n'effleurait pas la municipalité. Aujourd'hui la majorité des Ulis a pleinement intégré les principes du Développement Durable et tente d'allier, à part égale et dans le contexte de crise systémique dans laquelle les politiques libérales et capitalistes nous ont enfoncé, l'économie, le social et l'environnement.

Ainsi donc, NON monsieur Hocquard, les élus EELV ne sont pas des figurants, ils participent à toutes les décisions après avoir exposés leur points de vue. Maud Olivier et la majorité municipale est pleinement engagée pour le développement durable. Maud Olivier est une des rares Maires à avoir œuvré pour un agenda 21, à avoir souhaité la création d’un Service Développement Durable, à avoir mis en place d'un bilan carbone etc..... Aux Ulis, il reste beaucoup à faire mais contrairement à d’autres, l’environnement cela ne commence pas à bien faire !

Le 17 juin, n'ayez aucun doute,
EELV appelle tous nos concitoyens à voter
Maud Olivier !"

Étienne CHARRON
Maire Adjoint chargé de la Culture
EELV les Ulis

mardi 12 juin 2012

Législatives 2012 : haut les cœurs, la lutte se poursuit

Les résultats, pour nos deux candidats essonniens membres du Groupe Local EELV des 3 vallées, sont, respectivement, pour Marie-Pierre Digard et Michel Rouyer, de 4,93% et 4,97%. Objectivement, les résultats ne sont pas à la hauteur de l’énergie que notre candidate, notre candidat et tous les militants ont dépensé pour faire grandir, dans l’opinion, les idées écologistes. Résultats pas à la hauteur de l'importance de cette élection même si l'on note une progression du nombre d’électeurs au niveau national (845 884 votant en 2007 contre 1 418 141 en 2012) et une hausse de deux points aux Ulis. Aussi, je voudrais remercier tout le monde pour le formidable travail de terrain (collages, boitages, tractages, réunions et porte-à-porte) qui a été fait, pour cette campagne positive, amicale, véritablement motivante et faite avec le cœur.

Cependant nous n’échapperons pas à une remise en cause de nos stratégies collectives locales, départementales et nationales, de nos manières de désigner et de diriger, car ces législatives médiocres, au niveau national, suivant des présidentielles pitoyables ont montré l’inefficacité du système mis en place. Plusieurs pistes : plus d’écoute et prise en compte de l’avis des militants de terrain, s’appuyer sur la com’ car nous sommes dans un monde d’images et non d’intellectualisme, s’approprier tous les sujets de la société sans jamais oublier notre prisme écolo… la liste est ouverte.

Aujourd’hui notre lendemain n’est pas chantant mais cela ne doit pas nous arrêter. Nous nous devons de nous relancer de plus belle car visiblement le travail d’explications, d’alerte et de transformation n’est pas terminé, nous avons aujourd’hui encore plus qu’hier, besoin de la mobilisation de tous afin de prendre des responsabilités, d’être visible sur le terrain, de proposer des écrits originaux, d’être novateurs et écolo social et solidaire.

Pour l'heure nous nous devons de faire barrage à la droite et donner une majorité à François Hollande, il nous faut donc être tous derrière Maud Olivier au second tour dans la 5ème circo de l'Essonne. Toute la Gauche se doit d'être unie, pas une voix écolo ne doit manquer à Maud ... et pas une seule lueur de vigilance écolo ne doit s'éteindre, quand la Gauche sera majoritaire à l'assemblé, afin de réfréner la culture bâtisseuse et productiviste de nos camarades socialistes pour ne pas ajouter, à la crise économique, la crise écologique qui pointe pourtant son nez. La vigilance écolo se devra de pousser pour que les décisions orientent enfin notre monde vers plus de décroissance et de sobriété heureuse, de lutte contre l'expansion urbaine afin de préserver ce qui nous fait vivre … la nature, d’agricultures saines tant pour les Hommes que pour l’environnement, de prise de conscience par rapport à l'après pétrole, de lutte et d’adaptation aux changements climatiques, de préservation des équilibres biologiques ... vers un monde durable et pacifique.

Alors on ne lâche rien, on reste mobilisé car les défis, climatiques, biologiques, industriels, énergétiques, agricoles, culturels et humains nécessitent que nous soyons, nous les écologistes, encore et toujours présents.

Encore bravo à tous et haut les cœurs !

Bruno BOMBLED
Responsable du Groupe Local
EELV des 3 Vallées & 2 plateaux

jeudi 7 juin 2012

Plateau de Saclay : Agriculture, métro, et cohabitation

Ce mardi 5 juin, une réunion publique s’est tenue à la mairie de Saclay, sous la présidence de Marie-Pierre Digard, candidate "Europe Écologie – Les Verts" dans la 5ème circonscription de l'Essonne, avec pour objet initial un sujet qui mobilise fortement les habitants du Plateau de Saclay : "Agriculture et métro, la cohabitation est elle possible ?".

Le volet "Agriculture" du débat n’a pu être développé en raison de l’absence pour force majeure de François Lerique (ancien président de l’AMAP "les jardins de Cérès"), mais cette problématique était déjà bien connue de par l’unanimité des prises de position de tous bords, bien relayées par les médias locaux.

Par contre le volet "Métro" a fait l’objet d’une intervention détaillée de Pierre Serne, (vice président du Conseil Régional en charge des transports).

Entendons-le : depuis le protocole d’accord entre l’Etat et la Région Ile de France, la fusion entre leurs deux projets concurrents pour créer le "Grand Paris Express", (circuit ovale barré ceinturant la capitale), est d’une utilité incontestable.

Même si certains tronçons auraient pu être traités de façon moins coûteuse, les lignes bleues et rouge desservent des bassins d’habitation et d’emploi très denses. Mais il lui apparaît que la ligne verte du Plateau est déconnectée des urgences et préoccupations des franciliens.

Les relations ne sont pas simples entre la "Société du Grand Paris" (SGP, établissement public étatique chargé de la réalisation du réseau) et le "Syndicat des Transports d’Ile de France" (STIF, établissement public administratif chargé de l’exploitation). Le STIF est l’émanation des collectivités territoriales depuis la loi de décentralisation de juillet 2005, mais La SGP, créée par la loi Grand Paris de juin 2010, a redonné à l’Etat un pouvoir régional. Expression d’un conflit politique qui n’a fait que freiner la Région dans son effort d’amélioration des transports.

Les financements relatifs aux missions sont de sources différentes, voire interpénétrées (cf protocole d’accord Etat/Région précité). En résumé, la SGP est dotée d’effectifs généreux (presque le double des 160 agents du STIF) qui effectuent le lobbying auprès des élus. Qui ne veut pas inaugurer sa station de métro ? Où il veut, et tant pis si la connexion aux autres transports radiaux est plus problématique, elle est à la charge du STIF ! La SGP n’en est qu’à la préfiguration du réseau, et accumule à ce jour le produit des taxes dédiées, pendant que le STIF peine à entretenir l’existant. En particulier les RER B et C qui concernent la région de l’OIN, et surtout la ligne A, qui est la plus chargée d’Europe (1,2 millions de voyageurs par jour).

Alors la ligne verte du métro apparaît comme un luxe au détriment de toute la Région IdF : 4,5 milliards d’euros, pas encore budgétés, pour seulement 5.000 voyageurs par heure de pointe, 20.000 par jour. Avec cette somme, le STIF trouverait de quoi résoudre tous ses problèmes (lignes à moderniser, tunnels à agrandir, matériel à remplacer). Il pourrait remplacer ce métro du Plateau par un bus BHNS (Bus à Haute Densité de Service), 20 fois moins cher, et tout à fait adapté au flux. Et aussi créer des liaisons modernes entre le Plateau et les vallées desservies par les RER.

Ou alors c’est que masquée, l’urbanisation massive guette. Le Schéma de Développement Territorial (SDT) de Etablissement Public Paris Saclay (EPPS, autre création étatique de la loi Grand Paris) ne prévoit il pas (page 75) jusqu’à globalement 8.000 logements par an sur les 49 communes de l’OIN (Opération d’Intérêt National), soit le doublement en 30 ans de la population de cette région ?

Marie-Pierre Digard remet également en cause l’ampleur et la centralisation de l’opération Campus. Les seuls emplois crées seront le fait d’entreprises "start up" du "cluster", mais combien sur l’ensemble ? Car tous les autres, à volume constant en Ile de France, seront des emplois déplacés, avec leurs tracas de déplacement, de logement, ou de précarité.

C’est vrai que le rassemblement d’Etablissements d’Enseignement Supérieur (ENSTA, Mines, Centrale, ENS Cachan …) peut sembler séduisant et les responsables d’établissement acteurs de la Fondation de Coopération Scientifique ont signé pour rejoindre Polytechnique et Supélec. Qu’en pensent la majorité de leurs enseignants, employés, et élèves ? La mutualisation d’équipements lourds de recherche est bien sûr souhaitable, mais Agro Paris Tech Grignon a-t-elle besoin du diffuseur neutronique Soleil au point de laisser ses champs expérimentaux à 30 km ? Ne semble t’il pas absurde aussi de déplacer l’université Paris Sud d’Orsay de 3 km en l’éloignant de sa station RER pour la rapprocher d’un métro hypothétique dans 15 ans ? A moins que l’attraction du foncier libéré dans des sites très prisés ne soit visée pour financer en partie le jeu de taquin …

A notre époque, la communication entre scientifiques n’a pas besoin d’une cafeteria commune pour se réunir. La synergie est plus fonction d’une souplesse des gouvernances que de la proximité géographique. Le précédent gouvernement s’y est d’ailleurs frotté avec Polytechnique.

Un millier de participants aurait manifesté le samedi 12 mai à l’initiative du collectif "Enterrez le Métro". Avec en tête, les candidats UMP et PS.

Mais pas EELV, Pierre Serne nous dit pourquoi :

Pour lui, la meilleure façon de supprimer les nuisances, ce n’est pas d’accepter le métro et de l’enfouir, mais c’est le projet lui-même qu’il faut "enterrer".

En croyant que l’essentiel était déjà joué, une bonne partie des manifestants s’est fait enrôler insidieusement derrière la bannière des héritiers des grands projets spectaculaires (les abattoirs de la Villette, le France, le Concorde), dont les slogans ("Silicon Valley", "visibilité mondiale", "développement", "croissance") frappent les esprits et les vanités.

Pour EE-LV, l’OIN n’est pas qu'une invention du dernier Président, elle a été décrétée avant lui par Dominique de Villepin, car elle traîne dans les rêves des technocrates depuis 40 ans. Cet état d’esprit d’un autre âge subsiste dans les partis dits "de gouvernement", qui ne se posent plus la question de refaire la donne, vu "l’énergie déjà dépensée". Et qui sait si ceux qui en ont été frustrés ne sont pas tentés par la gouvernance d’un "grand machin", l’EPPS ou la SGP ?

A l’instar de nombreuses associations environnementales, et des cahiers d’acteurs de la Commission Nationale du Débat Public (CNDP), les "Verts" du Plateau ont affirmé leurs positions : vraiment contre le gaspillage des deniers publics, absolument contre la ligne de métro pernicieuse, et judicieusement pour la qualité de vie des citoyens. De quelque couleur que soient les couleuvres, Marie-Pierre Digard et Fabienne Elbaz les lèvent, elles ne les avaleront pas. Elles sont armées pour pouvoir défendre ces positions à l’Assemblée Nationale.

Texte : Meunier Michel (http://www.monsaclay.fr/)
Photo : Claude Gallas

mardi 29 mai 2012

Sur le plateau de Saclay, les derniers paysans de Paris

Le vent souffle sur le plateau de Saclay et dessine des vagues qui filent dans les champs d'orge. Nadine Vilain avance sur le chemin agricole bordé de coquelicots, montrant ce qu'il restera bientôt de son exploitation : sur les 40 hectares, seule une parcelle de 13 hectares devrait être épargnée des constructions. Juste à côté passe la N118 - route nationale qui coupe en deux le plateau et rejoint Paris à une quinzaine de kilomètres. Derrière, les bâtiments de Supélec et d'autres grandes écoles ont déjà poussé en lisière des champs, prémices du projet de cluster scientifique et technologique qui doit s'installer sur les terres du plateau francilien, dans le cadre du Grand Paris.



Ce n'est pas pour elle que Nadine Vilain s'inquiète, mais pour sa fille, Élodie. Et c'est par son époux, qui exploitait en fermage des terres du Plateau, que commence son récit : "Il est décédé en 1999 d'un cancer du cœur. Mes deux filles étant mineures, un juge des tutelles m'a conseillé de ne pas laisser tomber l'exploitation, au cas où l'une d'entre elles souhaiterait reprendre l'activité." Ce fut le cas : après son bac et quelques réorientations, la cadette se sent une vocation d'agricultrice, spécialité maraîchage bio et équitation. "Avec le cancer de mon mari, à 45 ans, on s'est posé des questions... Elle ne veut pas toucher aux produits chimiques", dit sa mère.

Un dernier diplôme à remporter et Elodie Vilain sera fin prête pour s'implanter, dès cet été, sur l'exploitation paternelle, avec un projet de ferme pédagogique et de vente directe de fruits et légumes bio sous le bras. Elle a déjà racheté le hangar contenant charrue, herse, semeuse et autres matériels onéreux. Mais voilà, "arrive sur ça le projet du Grand Paris", lâche Nadine Vilain. Et la possible amputation de plus de deux tiers des terres de l'exploitation. "Ça remet complètement en question mon installation", s'inquiète Elodie.

UN AVENIR EN SUSPENS

Une dizaine d'agriculteurs exploitent les terres du plateau de Saclay. Comme Elodie Vilain, cinq exploitations au total doivent être touchées par le projet de cluster, selon l'association Terre et Cité. Deux, selon l’Établissement public Paris-Saclay (EPPS) pilotant ce vaste chantier - qui doit voir sortir de terre un campus universitaire, des écoles et entreprises du secteur scientifique et technologique, des milliers de logements et un métro.

Il y a Emmanuel Laureau et sa ferme de la Martinière, construite au XIXe siècle et exploitée par sa famille depuis plusieurs générations, qui pourrait perdre près d'un tiers de ses 220 hectares - ce qui menacerait, selon l'agriculteur, la viabilité et l'avenir de son exploitation. Il y a Emmanuel Vandame, dont un champ doit être traversé par le futur métro aérien et dont une partie des terres est menacée par le transfert d'un golf. D'après Dorian Spaak, de l'association Terre et Cité, il y a aussi la famille Trubuil, et les terres expérimentales de l'INRA (Institut national de la recherche agronomique).

Pour Antoine du Souich, directeur développement durable à l'EPPS, tout va rentrer dans l'ordre, notamment en redistribuant les terres des agriculteurs qui partent à la retraite sans repreneurs. "Les voyants sont au vert", assure-t-il. Dans le cas d’Élodie Vilain, en cas d'échec d'un accord à l'amiable, "l'EPPS pourrait acquérir ces terrains par voie d'expropriation", annonce le fonctionnaire. Tout en s'engageant à trouver une solution pour permettre son installation, et plus généralement, "à encourager les échanges entre la ville et l'agriculture".

Mais ce qui pèse le plus sur les agriculteurs franciliens, c'est le manque de visibilité, et donc de confiance, concernant l'avenir de leurs terres, sans cesse menacées par l'avancée de l'urbanisation. "Il y a trois ans, j'ai acheté une moissonneuse-batteuse. Puis j'ai perdu 30 hectares. Ça va donc être plus long de rentabiliser l'engin... Comment investir correctement si on n'a pas de vision claire, à long terme, de notre entreprise ?" interroge Emmanuel Vandamme. "S'ils veulent prendre ces champs, qu'ils les prennent, mais pas à petit feu comme ça !" proteste-t-il.

UN ÎLOT AGRICOLE SANCTUARISÉ

"Chez les agriculteurs du plateau, l'idée plane que la disparition totale des terres est déjà programmée", note Bernard Saugier, ex-président de l'Académie de l'agriculture et membre de Terre et Cité. Selon un rapport de l'EPPS (document PDF), 977 hectares de terres agricoles, soit un quart des surfaces cultivées du plateau, ont été perdues depuis 1982. Une urbanisation en mitage, sans vision d'ensemble, au coup par coup.

Pourtant, les terres du plateau de Saclay sont considérées comme les plus fertiles de France et parmi les plus fertiles d'Europe. Les rendements de blé moyens oscillent entre 85 et 90 quintaux par hectare sur le plateau, pour 74 qx/ha en France et 56 qx/ha en Europe. "On fait pousser de l'orge d'hiver, du blé, parfois du maïs et du colza... Tout cela sans jamais irriguer", assure Nadine Vilain. "Ce sont des terres limoneuses, avec en souterrain une épaisse couche d'argile qui retient l'eau, explique Dorian Spaak. Historiquement, le plateau était un marécage, avant d'être drainé par Louis XIV pour alimenter le jardin du château de Versailles. C'est grâce à ces conditions naturelles et à cette intervention humaine qu'il est devenu un territoire agricole très fertile." Aujourd'hui encore, rigoles et étangs forment le système vasculaire du plateau.

La majeure partie de ces terres agricoles sont toutefois sanctuarisées par la loi relative au Grand Paris de juin 2010 : 2 300 hectares sont inscrits dans une zone de protection "intouchable", pour 340 hectares destinés à être aménagés. "Ce sont des années de mobilisation pour en arriver à cette carte", note Jean-Francis Rimbert, élu local Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et vice-président de la communauté d'agglomération du plateau de Saclay (CAPS). Au-delà de ce compromis, les points de friction portent désormais sur le tracé précis de cette zone - qui sera déterminé par décret, après enquête publique, d'ici à l'automne prochain, selon l'EPPS.

POUR UNE AGRICULTURE PÉRIURBAINE

Derrière la question du nombre d'hectares à conserver, se pose aussi celle du type d'agriculture le mieux adapté à cette situation périurbaine, en pleine région parisienne.

Loin de s'appuyer sur le marché francilien, l'agriculture saclaysienne est encore dominée par de vastes exploitations céréalières dont la production est en partie destinée à l'exportation. Mais les choses bougent. "On a tous fait des efforts pour se repositionner par rapport à la demande", estime Nadine Vilain. Alors que son mari vendait ses fruits et légumes à la sortie de la gare du RER B Lozère, sa fille a aussi prévu de se lancer dans le maraîchage et la vente directe.

Pionnière dans le domaine, la Ferme de Viltain propose de venir cueillir directement ses fruits, légumes et fleurs dans son jardin potager. Charles Monville élève des poulets bio. Une Amap (Association pour le maintien d'une agriculture paysanne), les Jardins de Cérès, s'est installée. Et les Jardins de Cocagne, une association qui fait de la réinsertion sociale et professionnelle par le maraîchage, s'installent cet été dans une ferme anciennement tenue par les bonnes sœurs de l'abbaye de Vauhallan.

Quant à Emmanuel Vandame, il a converti ses 230 hectares à l'agriculture biologique, fabrique et vend son pain. "Je ne lutte pas contre les bulldozers, car on va perdre. Je préfère apprendre à m'adapter, dit l'agriculteur francilien, de guerre lasse. Sur le plateau, on devrait s'associer davantage pour se rendre utiles aux citoyens qui nous entourent. On pourrait inonder le marché local, ambitionne-t-il. Quand il n'y aura plus de pétrole, ils seront bien contents de manger des légumes de Saclay plutôt que ceux importés d'Espagne ou du Chili."

Angela Bolis (lemonde.fr)

Qu'Emmanuel VANDAME se rassure, tout n'est pas perdu, les écologistes se battent de toute leur énergie, Cécile DUFLOT est en charge du Grand Paris ... la guerre contre le bétonnage et la mégalomanie n'est pas encore perdue.

EELV-Les Ulis
 

jeudi 24 mai 2012

Marie-Pierre Digard une candidate Verte pour le plateau de Saclay

Marie-Pierre Digard, candidate EELV, 5ème circonscription

Monsaclay.fr : Pourquoi vous présentez-vous ?

Marie-Pierre Digard : Notre pays a besoin de changements profonds pour surmonter les crises sociales, économiques et environnementales auxquelles nous sommes confrontés. Engagée dans de nombreuses associations, première adjointe au Maire d’Orsay en charge de la démocratie participative et du développement durable, vice-présidente de la CAPS, je souhaite agir à l’Assemblée Nationale pour apporter des solutions efficaces et réalistes. Mon action politique et militante se veut au service de l’intérêt général pour faire face aux problèmes d’emploi, de logement, de sauvegarde de l’environnement, du dérèglement climatique.

Monsaclay.fr : Quel territoire couvre votre circonscription ?

Marie-Pierre Digard : Je me présente sur la 5ème circonscription qui concerne les communes de Bièvres, Bures-sur-Yvette, Gif-sur-Yvette, Les Ulis, Orsay, Saclay, Saint-Aubin, Vauhallan, Verrières-le-Buisson et Villiers-le-Bâcle. C’est une circonscription que je connais bien car je l’arpente depuis plus de 20 ans ; j’ai eu à la défendre et à porter de nombreux dossiers lors de mes deux mandats de conseillère régionale entre 1998 et 2010. C’est une grande et belle circonscription, qui résume bien les enjeux de notre temps : préservation des espaces agricoles et naturels, développement économique, accès aux services publics, transports, logements…

Monsaclay.fr : Quels seraient vos projets prioritaires si vous étiez élue ?

Marie-Pierre Digard : Elue députée, je le serai à plein temps et ne cumulerai pas avec d’autres mandats.

Elue députée, je m’appuierai sur mon expérience d’ancienne présidente de l’Agence Régionale de l’Energie, pour réaliser à l’échelle nationale la transition énergétique qui est indispensable et qui sera créatrice d’emplois durables, locaux et non délocalisables: économies d’énergie, isolation des logements, recours massif aux énergies renouvelables.

Elue députée, je continuerai mon combat déjà très ancien pour préserver et mettre en valeur les espaces agricoles et naturels de notre territoire. Lorsque certains se targuent aujourd’hui de les défendre, je me permets de leur rappeler leur opposition lors du vote du schéma directeur de la région (SDRIF) en 2008 ! Car, la droite, certains ont la mémoire courte, s’est opposée au SDRIF qui prévoit la préservation de 2.300 hectares sur le plateau de Saclay. C’est grâce à mon action, à l’action des élu/es écologistes à la Région, à la CAPS, que nous avons obtenu de haute lutte la reconnaissance de la nécessaire préservation de ces hectares.

Monsaclay.fr : Qui sont vos adversaires ?

Marie-Pierre Digard : Il y a 17 candidat/es en lice le 10 juin. Chacun/e porte des priorités différentes. Les miennes ne sont certainement pas de stigmatiser telles ou telles catégories de la population en raison de leurs origines, de leurs cultures, de leurs religions ou de leurs modes de vie.

Mes valeurs sont la solidarité, la justice, la démocratie.

Monsaclay.fr : L’environnement est une préoccupation des habitants du plateau de Saclay ?

Marie-Pierre Digard : Oui, et cette préoccupation est largement partagée dans notre pays ! Notre territoire doit être exemplaire et ses habitants l’ont bien compris lorsqu’ils soutiennent l’agriculture de proximité ou lorsqu’ils s’engagent aux côtés des associations pour préserver le cadre de vie.

Contrairement à ce qu’affirmait dans vos colonnes un autre candidat, les militants et sympathisants Europe-Ecologie les Verts ne se sentent aucune affinité avec le parti de l’ancien président de la République qui proclamait “l’environnement, ça commence à bien faire”. Nous étions dans l’opposition jusqu’au 6 mai dernier. Notamment parce que la droite a mis à mal l’environnement durant 10 ans : baisse des crédits dédiés à l’environnement, aux économies d’énergie, poursuite du tout bagnole, du tout nucléaire, soutien aux OGM etc… Le Grenelle de l’Environnement a mis en lumière nombre de problèmes, mais le gouvernement sortant n’en a rien fait de sérieux. Il est temps d’agir vraiment !

Monsaclay.fr : Etes-vous pour le métro aérien ?

Marie-Pierre Digard : De longue date, EELV a dit son opposition à un mode de transport démesuré sur notre territoire. Ni aérien, ni souterrain, donc ! Les raisons de ce refus sont simples : il faudra densifier à outrance le plateau pour que le métro soit rentable. Je soutiens l’idée qu’il faut d’abord améliorer l’existant (RER, bus) avant de se lancer dans des dépenses qui aujourd’hui ne sont pas financées. Renforcons les liaisons plateau-vallées,terminons au plus vite le TSCP sur le plateau, mettons en oeuvre celui entre Massy et les Ulis avant de creuser ou d’ériger des pylônes pour un métro qui au mieux ne transporterait que 5.000 personnes en heure de pointe ! Et pourquoi ne pas envisager un tramway ou un T-Zen, en remplacement du TCSP ? C’est une infrastructure de surface, moins coûteuse financièrement et pour l’environnement, et qui pourrait être mise en service en moins de 10 ans !

Monsaclay.fr : Que pensez-vous du démantèlement du réacteur Ulysse ?

Marie-Pierre Digard : Je suis pour ce démantèlement évidemment ! Mais aujourd’hui, je ne pense pas que toutes les précautions soient prises pour qu’il soit effectué dans les meilleures conditions de sécurité pour les employés et les habitants. Il faut absolument que le nouveau gouvernement exige du CEA de revoir les procédures et surtout ne pas faire appel à la sous-traitance pour des opérations dangereuses et qui demandent un véritable savoir-faire.

Monsaclay.fr : Pour vous quelle est la place de l’agriculture sur le plateau de Saclay ?

Marie-Pierre Digard : Elle est centrale ! Je suis secrétaire générale de l’association Terre et Cité et connaît bien les acteurs agricoles de notre territoire. Je suis de longue date investie, sur le terrain, comme dans les institutions, pour mettre en valeur cette richesse extraordinaire dont nous disposons.

Nous avons la chance d’avoir des agriculteurs attachés à leur territoire et qui s’investissent pleinement pour défendre le territoire. C’est l’identité de notre Plateau et les habitants ont prouvé à maintes reprise qu’ils pouvaient se mobiliser pour la préserver.

Monsaclay.fr : Quelle est votre opinion sur la situation des Roms en général ?

Marie-Pierre Digard : Louis XIV les envoyait aux galères, le régime de Vichy les parquait dans des camps d’internement, des dizaines de milliers de Roms furent massacrés durant la seconde guerre mondiale. Il est sans doute utile de rajouter qu’environ 500.000 personnes en France sont aujourd’hui classées dans la catégorie « gens du voyage ». La plupart de ces personnes détiennent depuis longtemps la nationalité française et pourtant, ils ne sont pas considérés comme le reste de la population puisqu’ils sont dans l’obligation de posséder un livret de circulation à faire viser régulièrement par la police. Arrêtons la stigmatisation !

Je souhaite que la loi soit aussi appliquée sur notre territoire, et que nous trouvions, en concertation avec l’ensemble des acteurs, une solution durable pour accueillir dignement les gens du voyage.

Site internet de campagne : www.digard2012.fr

mardi 1 mai 2012

Une élection de gagnée


La seizième session du Conseil Scientifique, Technique et Technologique  de la Convention sur la biodiversité s'est ouverte le 30 avril à Montréal au Canada. Après avoir écouté les déclarations du matin, les délégués se sont répartis, l'après-midi, en deux groupes de travail, l'un portant sur la préparation du quatrième rapport sur la Biodiversité Mondiale face au changement climatique, et l'autre sur l'examen du Programme de Travail sur la Biodiversité des Îles et autres zones marines biologiquement et écologiquement significatives. Plusieurs groupes se sont réunis ensuite, dans la soirée, afin de préparer le projet révisé de recommandations.

Le Groupe Europe Écologie-Les Verts - Les Ulis est heureux de vous annoncer que notre camarade, Jean-Patrick Le Duc, secrétaire départemental EELV-Essonne, dans le cadre de ses activités professionnelles, a été élu membre du Bureau de l’Organe Scientifique de la Convention des Nations-Unies sur la diversité biologique en tant que représentant de l'Europe de l'Ouest.

Nous lui adressons toutes nos félicitations.

lundi 9 janvier 2012

Un protocole prématuré et inutile pour la gouvernance du Plateau de Saclay

Communiqué de Presse – 9 janvier 2012
Le groupe des Elu-es Europe Ecologie et Solidaires
Communauté d’agglomération du Plateau de Saclay
Conseil général de l’Essonne


Les élu-es écologistes du territoire de la CAPS avec le soutien du Vice-Président du CG 91, Guy Bonneau, souhaitent influer positivement et efficacement sur les développements de la frange sud du plateau de Saclay.

Après avoir défendu et obtenu le principe d’une zone agricole de 2300 hectares(1) sur les 2650 du plateau, acté de la création du campus Paris-Saclay et de l’aménagement des 300 hectares sur la frange sud, nous entendons maintenant y apporter un contenu écologique et cohérent.

Nous souhaitons participer à l’orientation des contenus thématiques des activités de recherche et contribuer à développer des innovations technologiques responsables. Les questions du logement, des transports, des réseaux, de l’hydraulique doivent s’inscrire dans un projet exemplaire, d’envergure internationale.

Mais aujourd’hui, la structure décisionnelle du projet ne permet toujours pas d’influer sur les choix cruciaux de l’aménagement.

Nous refusons tout retour au projet de Christian BLANC avec des chiffres gonflés et des ambitions irréalistes ayant pour certains d’entre eux l’unique objet de justifier un métro lourd.

Un gouvernement de la gauche et des écologistes nous offrira un choix beaucoup plus favorable aux demandes et orientations d’aménagement que nous souhaitons avec les habitants.

Réinventer la ville, décentraliser une République nouvelle, réorienter la recherche publique et notamment l’activité du CEA, créer des emplois verts liés à la conversion énergétique sont des choix de l’accord législatif national EELV-PS, et qui se déclineront concrètement par la modification des projets du Grand Paris, du cluster Paris Saclay et du métro lourd sur le Plateau de Saclay tel que prévu et présenté actuellement par le gouvernement, l’EPPS(2) et la SGP(3).

De ce fait, les élu-es écologistes demandent le report de toute décision concernant la gouvernance après les résultats des élections présidentielles et législatives.

Nous demandons aux électeurs de nos communes de s’exprimer par leur vote sur ces choix à venir.

Nous prendrons alors notre place pleine et entière et avec responsabilité dans les organismes de gouvernance modifiée pour un projet de campus et d’aménagement réorienté.


Les élu-es du groupe Europe Ecologie et solidaires de la CAPS :
Arnaud Deschamps, Marie-Pierre Digard, Catherine Gimat, Jean-Francis Rimbert, Michel Rouyer
Guy Bonneau, Vice-Président du Conseil Général de l’Essonne

Contact : MP Digard 06 24 62 20 27

(1) Zone de protection et Périmètre agricole :
Les Élus EELV demandent que le périmètre proposé par l’EPPS soit modifié à l’issue de l’enquête publique et prenne en compte la surface agricole utile (plutôt que la surface des parcelles) nécessaire à la viabilité économique d’une agriculture périurbaine sur le Plateau, notamment le maintien des terres agricoles à Guyancourt et la prise en compte de l’ensemble du périmètre voté par la CAPS.
(2) Établissement Public Paris-Saclay. C’est un Établissement Public d’Aménagement (EPA) aux pouvoirs surdimensionnés et à la gouvernance inéquitable.
(3) Société du Grand Paris

mardi 5 juillet 2011

Rassemblement le 10 juillet, pour la protection des terres agricole du plateau de Saclay


Dimanche 10 juillet se tiendra un pique-nique militant et festif à Guyancourt, Yvelines

Depuis 2005, l’Etat tente d'urbaniser le plateau de Saclay. Grâce à l'action des habitants, des associations et des élus, jusqu'à ce jour la préservation d'au moins 2300 hectares de terres agricoles devait être garantie .

Mais l'Etat vient d'annoncer ses projets d'urbanisation sur le plateau de Saclay qui sont loin de respecter les 2300 hectares minimum et la viabilité économique de l'agriculture du Plateau de Saclay.

Ici Saclay, là le triangle de Gonesse dans le Val d'Oise, là encore les hectares promis au village nature en Seine et Marne, etc.

Le Grand Paris considère la zone rurale comme reserve foncière, gaspille les terres agricoles au profit de clusters , de centres commerciaux et de projets accroissant les inégalités territoriales.

Défendre les terres agricoles sur le plateau de Saclay, c'est dire non au grand Paris !

Nous vous invitons à un rassemblement festif, dimanche 10 juillet, pique-nique à partir de 12 h30

Merci d’avance à toutes et tous de votre soutien par votre présence nombreuse.

(Suivre le fléchage piéton à partir du Rond-point des Frères Perret à Guyancourt ou de l’avenue du Golf-hameau de Villaroy).

mardi 21 juin 2011

Un nouveau Conseil Politique Départemental pour EELV en Essonne

Le Conseil politique départemental (CPD) est le Conseil d’administration d’Europe Ecologie-Les Verts de l’Essonne. Il comprend 30 membres dont 15 sont élus par ler Congrès départemental pour 2 ans et 15 représentent élus par les Groupes locaux. Il se réunit environ une fois par mois et élit le Bureau exécutif départemental (BED) et le Secrétaire départemental. 

Membre ayant le droit de Vote

15 membres élu-es lors du congrès d'Arpajon, du 18 juin 2011

Jean-Patrick LE DUC
Fabienne ELBAZ
Manuel BLOUIN
Fadila CHOURFI
Hervé PERARD
Patricia KASPERET
Jean-Francis RIMBERT
Danièle VALERO
Eric COQUELIN
Fouad SARI
Haasna ERAIS
Georges BUISSET
Aurora REATO
Jean-Jacques LEJEUNE
Iliane POLIZZO

15 membres élus par les groupes locaux et représentants de ces derniers

Gilles AMANDIO
Cateline SANTIAGO
Vincent HULIN
Colette LECUYER
Serge MERCIECA
Eve DESJARDIN
Marc SAGETAT
Martine DELOFFRE
Xavier GUIOMAR
Bruno BOMBLED
Claire LE CORNEC
Fabienne GABBANELLI
Steevy GUSTAVE
Sandra AFONSO
Michel LE SOUEFF

Membre sans droit de Vote

Responsables de groupes locaux

Fabrice THEPIN
Jean-Pierre LEMERCIER
Abdoul BA
Serge MORONVALLE
Abdoulaye FALL
Michel GRUBER
Bertrand GRANADO

Elus régionaux et départementaux

Jean-Vincent PLACE
Jean-Luc TOULY
Laurence BONZANI
Jacques PICARD
Serge GUERIN
Ghyslaine DEGRAVE
Guy BONNEAU
Henrique PINTO

mercredi 26 janvier 2011

Livre Blanc pour la prévention aux ULIS

Livre Blanc pour la prévention aux ULIS
Tome 1 du constat à la stratégie
Par Europe Écologie Les verts des Ulis
AOUT 2010

AVANT PROPOS ET CONTEXTE

La ville des Ulis se situe au carrefour de nombreuses contraintes quant à la sécurité économique, sociale, environnementale,...

Dans la période de crise actuelle, les populations les moins aisées sont celles qui sont touchées le plus durement et en premier lieu.

En effet, la crise a comme effet une très forte diminution de l'offre d'intérim, une augmentation des licenciements économiques, des plans sociaux, un accroissement immédiat des populations fragiles

La population des Ulis est donc particulièrement impactée par les conséquences économiques et sociales de cette crise.

La situation politique nationale au regard de la prévention a donné une image d'intolérance envers l'insécurité, augmentant les peines, multipliant les motifs de garde à vues, prônant un chantage aux aides sociales,...Dans le même temps, la France a donné des exemples dramatiques qu'une partie de la population était au dessus de toute régulation morale, économique et sociale. Ajouté à cela, les résultats escomptés ne sont pas au rendez-vous et donc, nous assistons à une méfiance grandissante des populations envers les représentants de l'état en général.

Aux Ulis, nous avons une déficience grave de la prévention, notamment par l'absence de Plan de Prévention depuis plus de 4 ans. La conséquence est de fait une confusion des objectifs, des moyens et des ressources pour l’ensemble des acteurs en.

la prévention en soi a bien entendu peu de signification, elle est à de multiples niveaux ou domaines, elle ne peut s'arrêter à la délinquance et elle souffre d'une multiplicité des causes et conséquences.

Depuis 2008, un grand débat au sein de la majorité municipale a lieu et un certain nombre d'actions touchant à la prévention ont été menées:

Refonte des relations avec les acteurs institutionnels Réflexion sur le Plan de Prévention avec une mise en place au plus vite Création en cours d'un service de médiation de nuit Création des Conseils de la jeunesse, des anciens, des étrangers Assises diverses (Sport, Démocratie participative, développement durable...) Création de bourses au permis de conduire, aux projets culturels multiplication des embauches de courtes durées (jobs d'été) par la ville en direction des jeunes majeurs ulissiens Création d'un forum de l'emploi Remise en question du rôle et de l'efficacité du Club de Prévention Soutien aux services de sécurité pour leur faciliter les actions Collaboration avec les entreprises de transport, et les grandes enseignes de commerce Création d'une procédure d'urgence en cas d'accident grave création d'un numéro vert revendication devant les services d'état que celui-ci remplisse ses missions notamment pour ce qui concerne la maison du droit recomposition du CLSPD en cours, ...

Cependant, quelques événements, ainsi que divers échanges ont révélé un certain nombre de déficiences en matière de prévention.

manque de coordination manque de fluidité de l'information mauvaise définition des acteurs hétérogénéité de perception par les responsables politiques et territoriaux, dans les objectifs et les fonctionnements de la prévention.

nous héritons d'une situation, où une généralisation des trafics en tout genre s'est structurellement installée. La conséquence directe est une violence extérieure moins excessive mais une violence intérieure et un sentiment d'insécurité très diffus.

Aussi, il faut prendre en compte le fait du « tout consommer » qui appelle tout le monde, y compris ceux qui n'en ont pas les moyens.

Cela crée un sentiment encore plus grand de déséquilibre entre les personnes et les conditions d'une jalousie diffuse. Combien de fois, en effet, entendons-nous les responsables politiques nationaux nous signifier que la croissance reviendra par la consommation?

Ce contexte nous invite naturellement au niveau local à créer les conditions pour limiter les conséquences potentielles de ces aspects.

Ce document a pour ambition de proposer une vision construite de la prévention et donner un certain nombre de pistes réalisables afin de soutenir les décideurs dans la mise en place d'une politique de prévention.

Ce n'est pas un manuel de la prévention ou de la sécurité, c’est l'implication de l'ensemble des acteurs qui permettra les conditions d'un mieux vivre ensemble et donc d'une meilleure sécurité.

Pour finir, la prévention est un thème complexe qui demande du discernement, de l’humilité et de la coopération. Seule la coopération des acteurs peut permettre de mettre en place un maillage efficace couvrant la globalité de la problématique.

Savoir pour prévoir, afin de pouvoir.

Auguste Comte

I. LES MOTS : de l'importance de s'accorder sur les termes

Une des principales difficultés rencontrée par les acteurs est la définition de termes et ce qu'ils impliquent. Nous proposons ici un lexique de mots récurrents afin d’améliorer la lisibilité pour le lecteur. Ces définitions sont bien sûr discutables mais ne sont pas l’objet du présent ouvrage.

Prévention :

Si on s'attache à l'étymologie, le mot prévention isolé ne signifie pas grand chose. Prévenir de quoi, prévenir quoi, prévenir où, prévenir qui? On pourrait plus facilement décliner le terme prévoir qui s’écrirait : voir avant.

Nous proposons ici un cadre général du terme :

Prévention signifie « prévention de l'insécurité », où l'insécurité concerne tous les domaines social, environnemental, sanitaire, économique,... Ceci parce que les causes et conséquences de l'insécurité sont multiples et donc s'imbriquent dans l'ensemble de ces domaines.

Prévenir n'est pas empêcher. Une ville est une micro société humaine et il est inutile de croire ou laisser croire que l'on peut tout empêcher, la politique locale n'ayant pas pouvoir sur tous les domaines. Ceci n'est pas un rappel inutile, c'est une explication primordiale quand on va s'adresser au gens.

Pour prévenir, il faut savoir ce qu'il se passe. Prévenir c'est s'informer. Il est primordial de préserver une veille informative efficace.

Causes et conséquences

Prévenir, c'est traiter la cause, soigner c'est traiter la conséquence.

Nous nous attachons ici à traiter les causes. Pour cela, il faut que les différents acteurs soient d'accord sur les causes et les conséquences

Il y a donc un très important travail de détermination des causes et conséquences, à accomplir.

Notre réflexion nous a mené à donner comme point d'entrée à l'insécurité la dégradation du cadre social

Le cadre social est impacté par le manque de travail les difficultés humaines au travail le manque de reconnaissance la pression du peu d'argent le manque d'espace d'expression de la population les conditions d'habitation les circonstances familiales

Les conséquences peuvent être séparées en 2 catégories

conséquences du 1er type qui concernent le cadre familial au sens large (famille, communauté, bâtiment)

conséquences du 2ème type qui concernent la société

Les conséquences de 1er type sont dites invisibles et les conséquences du 2ème type sont dite visibles. Le 2ème type couvrant la sphère publique de la cité.

Les conséquences de 1er type l'augmentation de la pauvreté le manque de soins la malnutrition la frustration le renfermement dont le repli communautaire

Les conséquences de 2ème type la violence dont la délinquance l'insalubrité la défiance à l'égard des autorités

On peut résumer les causes et conséquences dans le synoptique suivant :

Synoptique des causes et conséquences de l'insécurité

Délinquance

Si on suit le raisonnement ci-dessus, la délinquance n'est donc qu'une partie de la violence issue d'une partie des conséquences de l'insécurité.

La délinquance pourrait être définie par tout acte délictueux commis délibérément par un ou plusieurs individus sur ou à partir de la voie publique.

On exclut ici tous les actes de violences familiales, dont le traitement est très éloigné du fait délictueux décrit ci-dessus.

Insécurité

Nous devons différencier toutes les catégories d'insécurité afin de savoir sur quoi on agit dans notre politique

L'insécurité physique avérée : Ce sont les faits de délinquance, trafics, agressions physiques et verbales, émeutes...

C'est bien sur ce sujet que sont focalisées toute la communication politique et toutes les grandes décisions en matière de sécurité. Mais c'est aussi sur cette insécurité qu'on constate un échec total de la politique sécuritaire de long terme.

Le sentiment d'insécurité qui est du au contexte social et qui quand il grandit amplifie énormément la désagrégation du cadre social. C'est un cercle vicieux qui amplifie ce qui le fait grandir.

L'insécurité médicale: Peut pris en compte, c'est une variable qui augmente énormément en ce moment. Un rapport montre la très grande proportion de personnes ne consultant plus pour raison financière, ni médecin, ni dentiste.

Cela a comme conséquence un affaiblissement important des familles, surtout des adultes (on soigne les enfants avant) et un sentiment d'injustice important.

L'insécurité sociale. Ce sont l'ensemble des événements sociaux, chômage, mal logement, transports, échec scolaire, qui augmentent la pression sur les familles et les tensions entre les gens.

L'insécurité économique qui se traduit par les bas salaires, la non reconnaissance, les plans de restructuration, le chômage, le non emploi, la diminution de la consommation... Cette insécurité ajoute à l'insécurité sociale, mais aussi favorise les économies parallèles, trafics en tout genre, drogues et aussi les vols (Insécurité physique).

L'insécurité regroupe l'ensemble de ces domaines mais les actions à envisager ne jouent pas sur tout et peuvent avoir des conséquences dans tous les domaines ou alors masquer un certains nombre de points. Il convient de déterminer quels leviers sont actionnés et sur quelle catégorie d'insécurité ils jouent.

Alerte

Une alerte représente toute signalisation crédible c'est à dire vérifiée ou venant d'une source sûre (une source sûre étant une source institutionnelle ou civile prédéfinie).

Plainte

Une plainte est une signalisation d'un événement avérée.

II. MULTIPLICITE D'ACTEURS

De par l'ensemble de ses aspects, la prévention de l'insécurité touche donc tous les domaines d'une municipalité, l'ensemble des services d'état, les services sociaux, les services de police, mais aussi doit engager les habitants par le biais des différents conseils, notamment de quartiers, et par le biais des associations.

II.1 Commission Politique de la ville

Le service politique de la ville est chargé de donner cohérence et vie aux actions municipales, à l'ensemble des dotations de l'état et de faire la veille informative de la situation sociale (observatoire social).

A ce titre, ce service joue un rôle essentiel dans l'élaboration de la stratégie. De la veille informative, naît les réponses pertinentes aux différentes notions de prévention. Par exemple, le constat d'augmentation du chômage des - de 24 ans a motivé la création d'actions en faveur de l'emploi des jeunes. Les réponses peuvent être multiples mais elles répondent à une problématique connue.

Autre exemple, l'augmentation du nombre de personnes âgées sur la ville, a déclenché une politique volontariste adressée aux plus âgées.

Cependant la veille informative de ce service est purement théorique et elle n'est donc valable que si nous la recoupons avec la réalité du terrain (services et habitants).

Par exemple, la Cellule de Tranquillité Publique permet de faire un point sur les événements du mois avec un certain nombre d'acteurs. Mais cette cellule n'est qu'une veille et peu d'événements trouvent échos dans une politique globale de prévention.. On est bien là dans un réservoir à informations mais qui ne s'intègre pas dans une vision d'ensemble.

II.2 Commission jeunesse

La commission jeunesse tient un rôle primordial à la fois sur la représentation de la cité par les jeunes, leur appropriation de la ville, le sentiment d'implication et à la fois comme média de la veille informative du terrain. En effet, les animateurs de la ville sont les personnels les plus proches à la fois de l'ambiance générale mais aussi de situations aggravantes de certains quartiers, ou de certaines familles.

Cette commission est aussi une des mieux placées pour lancer des actions envers les jeunes et favoriser ainsi une meilleure relation des jeunes avec leur ville.

II.3 Commission enfance / extra scolaire

Les relations avec les écoles ont gagné en efficacité depuis 2 ans. Cependant, nous ne prenons pas assez conscience de l'importance d'écouter les écoles. Elles sont un miroir de la situation et de l'ambiance dans la ville. Par exemple, les incidents autour des écoles de Courdimanche et des Millepertuis apparaissent sous estimées car sans grosses conséquences. Cependant, elles reflètent une dégradation plus ou moins importante dans une partie de la ville réputée calme.

II.4 Commission culturelle

Les espaces d'expressions, les événements forts, les actions journalières des services, les coopérations culturelles, sont autant de points clés dans le vivre ensemble et le sentiment d'écoute que la population peut ressentir. C'est aussi et surtout, le moyen d'élever les gens, de les emmener vers une autre compréhension de leur vie. La culture est trop considérée, comme un amas d'événements visibles qui vont amuser les gens. Là encore le rôle de la culture, la manière dont on implique les habitants, peut devenir un axe majeur de prévention.

II.5 Commission Développement durable

Cette commission si elle n'est pas concernée dans des actions spécifiques, est partie prenante dans son fondement. En effet, il ne peut exister de développement durable sans amélioration du cadre de vie des habitants.

La mise en place de l'agenda 21 doit amener à refondre la méthodologie de travail de l'ensemble des services en y intégrant méthodologie dynamique et transversale. C'est dans ce cadre de développement durable que doit s'inscrire la politique de prévention.

II.6 Commission urbanisme

Cette commission tient une place importante dans le cadre de vie, dans le budget et donc dans les décisions de la ville. Les projets en cours sont nombreux. Le constat d'aujourd'hui est que, malgré une information poussée et régulière, trop de gens ne suivent pas bien l'avancée. L'appropriation de la ville par les habitants est essentielle pour le vivre ensemble et donc l'avancée des travaux en est une donnée importante.

II.7 Commission Associations

La politique associative est indispensable en matière de prévention. Surtout aux Ulis, où les associations représentent le plus fort acteur de lien social. Or la politique associative des Ulis est assez floue. Elle s'articule autour des actions festives de la ville et autour des projets associatifs. Cela signifie qu'elle est orientée comme support aux associations et non comme initiatrice d'actions. Bien sûr le support aux associations est important mais dans le cadre d'une politique de prévention elle se doit être initiatrice de projets fédérateurs. Et ce pour qu'à l'instar des événements habituels, les associations et donc les habitants se considèrent partie prenante des projets de la ville.

II.8 Commission Démocratie participative

Cette nouvelle politique aux Ulis a une grande ambition, celle de considérer les habitants non plus comme des administrés mais comme des personnalités capables de prendre part aux décisions concernant la ville. Les objectifs de cette commission sont particulièrement efficaces en matière de prévention. Les différentes assemblées sont à la fois outils de veille, mais aussi forces de propositions. Ce sont les oreilles et les bras du terrain. Bien sûr, le terrain n'est pas tout et on ne peut réaliser l'exhaustivité des propositions mais on peut faire de ces assemblées des acteurs essentiels si on les préserve et si on sait les écouter.

II.9 Commission des affaires sociales (CCAS)

La commission des affaires sociales joue un rôle essentiel. Ce rôle est très cadré réglementairement et s'appuie sur plusieurs commissions sociales (logement, aides sociales diverses,...). Elle est garante des relations entre les familles en difficulté, les services sociaux d'état et la municipalité. Il apparaît là aussi un manque de coordination et de procédures d'alertes.

II.10 Commission prévention et sécurité (CLSPD ?)

Cette commission doit être le maître d'ouvrage de la prévention. C'est elle qui doit inventer les outils de coordination et les outils d'actions. Aujourd'hui elle rassemble une part de la veille informative, gère un certain nombre d'actions réglementaires ou pas et surtout se doit de mettre en place le Plan de Prévention.

II.11 Les services de Police

La Police municipale est un outil direct de prévention pour la municipalité. Elle joue un rôle important dans les relations aux habitants tant en présence qu'en intervention. Il paraitrait intéressant de se pencher sur le rôle que peuvent tenir ces agents dans une politique de prévention.

La Police nationale a une action de fond et de longue durée. Elle est cependant soumise à des obligations nationales pas toujours cohérentes avec la réalité locale. La qualité des relations avec la police est particulièrement importante ne serait-ce que pour être informé en cas d'événements graves comme ceux de cet hiver.

II.12 Club de prévention

Le club de prévention est un outil qui a longtemps connu une efficacité, mais qui aujourd'hui semble inapte dans ces objectifs comme dans son fonctionnement à répondre aux enjeux actuels.

Etant donné le travail en cours avec cette association de prévention, nous n'iront pas plus loin dans la description.

II.13 Communication

Une partie de l'insécurité tient aux sentiments que peuvent ressentir les habitants. La nature ayant horreur du vide, tout silence sur telle ou telle situation, toute action invisible déclenchera des explications imaginaires. Il est donc primordial d'allier communication et prévention. A noter, que la communication n'est pas l'information car elle est à double sens. Elle comprend à la fois écoute et diffusion.

Nous faisons le constat que les moyens de communiquer ont énormément évolué et qu'il existe un décalage très important entre la communication institutionnelle et les processus actuels de communication des habitants.

II.14 Les associations

Il existe une multiplicité d'associations aux Ulis. Certaines agissent directement dans des domaines de prévention, les autres agissent dans des domaines socioculturels très variés mais qui font le ciment entre les gens.

Il paraît impensable de concevoir une stratégie politique de prévention sans y impliquer les associations

II.15 La maison du droit et la médiation

Outils indispensables de la prévention, la maison du droit et la médiation ont un impact très fort de prévention. Ces structures permettent de régler un grand nombre de problématiques d'habitants et de ce fait facilitent une meilleure compréhension du système, donnent un sentiment d'aide aux gens et désamorcent des situations parfois très complexes. Ces structures souffrent d’un désengagement de l’état en terme de ressource humaine. Il serait utile d’engager les procédures nécessaires afin d’obliger l’état à respecter les accords pris.

II.16 Les services d'état

Les services d'état ne dépendent pas de la municipalité, cependant ils couvrent de nombreux champs quant à la prévention. Les services sociaux répondent aux besoins spécifiques des familles : allocations, soins, logement.

La mission locale a un rôle spécifique d'insertion professionnelle des jeunes de moins de 25 ans. Il est essentiel de trouver des solutions à cette catégorie d'âge car c'est une des plus touchée par la crise économique et celle qui est la plus fragile quant à la dégradation sociale. Logement dépendant, désoeuvrement, enfants en bas âges...

Le Pôle emploi qui revient dans le centre ville va, nous l'espérons, re-dynamiser l'offre d'emploi pour les ulissiens.

II.17 Les Habitants

Aux Ulis, la diversité culturelle des habitants permet de dégager un certains nombre de personnes jouant un rôle dans telle ou telle communauté, ou bien qui apparaissent comme des personnes référentes (les « grands frères », les anciens, les mères, les représentants des amicales de locataires,...). En cas de graves problèmes, ces personnes s'investissent spontanément pour calmer les choses, ou pour réagir en cas d'accidents, de familles en détresse, etc. Pour être exhaustif dans le choix des acteurs, il serait judicieux de prendre en compte ces personnes.

III. OBJECTIFS DE LA PREVENTION

Toute politique cohérente commence par la définition des objectifs. Quels objectifs pour quelle prévention.

A partir des éléments ci-dessus et de la réflexion menée depuis 2 ans nous dégageons 4 axes classés par ordre logique :

Prévenir, c'est avant tout savoir Prévenir, c'est anticiper Prévenir, c'est traiter les causes Prévenir, c'est communiquer

De ces axes nous distinguons des objectifs :

III.1. Savoir

1. organiser une veille informative coordonnée

2. mettre en place un point unique d'arrivée et de dispatch des informations

3. Créer une hiérarchie d'importance et une classification

III.2. Anticiper

1. Inventer les procédures qui permettent d'agir dès connaissance d'une information

2. créer les schémas d'urgence, les schémas de réponse aux demandes

3. Prendre en compte les données humaines et diffuses

III.3. Traiter les causes

1. Favoriser les projets répondant aux différentes causes définies

2. Déterminer les limites de l'action municipale,

3. Coordonner les différents acteurs afin de fournir la veille, et de créer une efficacité réelle

III.4. Communiquer

1. Revoir les canaux de communication (SMS, mails, Internet, Téléphone...)

2. Communiquer sur les actions menées en faveur du « vivre ensemble »

3. Créer les procédures de diffusion d'alertes, ou de retour d'expérience

Ce que n'est pas la prévention : une solution miracle une excuse politique un moyen d'empêcher tout problème une fin en soi

IV. ORGANISATION - PLANIFICATION

IV.1. Périmètre

Du fait de la multiplicité des acteurs, de la complexité des causes et conséquences, il est important de connaître le périmètre de la stratégie mise en oeuvre.

Le périmètre d'action

Un certain nombre de service ou d'acteurs ne dépendent pas directement de la municipalité et donc, la capacité d'implication, d'initiateur est importante travailler. Aussi, elle dépend de la clarté dans la présentation aux acteurs concernés. Le périmètre décidé met en jeu la responsabilité des acteurs, et on ne peut être efficace en imposant un périmètre et la responsabilité associée qui sera naturellement refusée activement ou pas.

Le périmètre géographique

Une des erreurs habituelles en manière de prévention, est de croire qu'il faut cibler les endroits où il faut faire de la prévention. Erreur de logique, car on soigne des endroits ciblés mais si on prévient, il est préférable d'agir sur l'ensemble de l'entité considérée. Un vaccin va agir sur tout le corps en prévention, mais en cas d'infection, c'est bien la parie ciblée qui doit être ôtée ou soignée.

Il est donc fondamental de concevoir la politique de prévention sur l'ensemble de la ville, sans discerner les différents quartiers. Même si, bien sûr, certaines actions vont cibler tel ou tel public et tel ou tel lieu.

La loi s'applique à tout le monde mais l'action pour l'appliquer est bien souvent ciblée.

IV.2. Veille informative : de l'importance de connaître

« Sun Tzu dit :

Connais ton ennemi et connais-toi toi-même; eussiez-vous cent guerres à soutenir, cent fois vous serez victorieux.

Si tu ignores ton ennemi et que tu te connais toi-même, tes chances de perdre et de gagner seront égales.

Si tu ignores à la fois ton ennemi et toi-même, tu ne compteras tes combats que par tes défaites. »

L'insécurité apparaît souvent comme une sorte de mal diffus, impossible à enrayer et caractéristique d'une époque sans morale.

Pourtant, les enfants d'aujourd'hui ne sont pas pires que ceux d'hier, et c'est bien l'éducation, la prise en charge, l'accompagnement qui fait d'un enfant un adulte responsable et respectueux.

Et pour garantir un accompagnement efficace, il faut connaître l'enfant, suivre ses activités.

Il en est de même d'une municipalité envers ses habitants. Si l'on ne connaît pas, on ne peut prévenir un risque et on ne connaîtra que la défaite.

Nous devons nous attacher à la veille informative. Et plus précisément à l'organiser.

Entre les services qui obtiennent des informations de par leur fonction, les services qui dans le cadre de leurs activités, rencontrent des dysfonctionnements alentours, les alertes des habitants, les personnels ou élus témoins ou alertés ; on peut penser couvrir une grande majorité de l'information.

La veille informative contient 3 notions : le temps

obtenir l'information au bon moment. C'est à dire, assez tôt pour anticiper ou le cas échéant réagir au plus vite.

la hiérarchisation

hiérarchiser les informations, cela demande d'avoir prévu dans le cadre de la politique, une réactivité dépendant de la classification des informations. En d'autres termes, à partir des objectifs et moyens de la politique, il convient de définir par anticipation des processus de réaction aux événements, dont on déclinera la hiérarchie et la classification des informations.

le traitement

Posséder une information sans la traiter est inutile pour l'action et dangereux pour la compréhension.

Traiter une information c'est vérifier, classifier, hiérarchiser puis orienter

La centralisation de l'information est donc une clé du traitement de l'information. Mais on ne peut centraliser sans comprendre en premier lieu d'où viennent les informations.

IL existe un numéro vert aux Ulis qui permet aux habitants de remonter une information, un désagrément, une plainte. Ce téléphone est géré par la police municipale. Il serait intéressant de chargé la Police municipale de centraliser les informations et de les vérifier. Cela permet aussi de donner à tout acteur un seul point d'entrée. La plage horaire, du fait des astreintes est grande.

De plus cela donnerait un nouveau contenu à ce service, sans créer un nouveau service, ni sans trop d'embauches nouvelles.

IV.3. Anticiper pour maîtriser

Anticiper en matière de prévention est à rapprocher de l'anticipation d'un sportif.

Un joueur de foot ou de tennis, va anticiper un mouvement adverse, se positionner au bon endroit et développer son action tel qu'il le souhaite, y compris en dérogeant si nécessaire à la stricte application des règles d'entraînement. Cependant, ce que nous voyons, quand nous voyons un sportif, c'est le résultat de l'anticipation et non l'anticipation en elle-même.

Pour anticiper le joueur a besoin d'une solide maîtrise technique (que faire et comment dans quelle situation), a besoin de voir le jeu (avoir accès à l'information) de la comprendre (avoir une intelligence d'analyse), puis d'être le premier sur la balle (être prêt à tout moment).

C'est bien de cela qu'il s'agit pour notre sujet, avoir des procédures claires, que n'importe quel acteur sache passer l'information au bon endroit, qu'elle soit traitée à temps et que les actions soient prévues au moins dans leur forme standard.

Créer les procédures d'alerte

Lors de l'incendie Tour Décembre, il est apparu des dysfonctionnements dans la réaction d'urgence. A ce moment, le cabinet a immédiatement commandité la création d'une procédure d'urgence dans des cas de sinistres graves aux familles.

Cette procédure d'urgence et de gestion de crise est simple, claire et efficace. Elle n'est pas assez appliquée, mais elle pourrait servir de modèle à l'ensemble des alertes en matière de sécurité et aussi de prévention, afin de ne pas créer d'usine à gaz mais un socle général.

Les procédures d'alertes pourraient envisager plusieurs cas : Alerte d'un service concernant un ou des habitants Alerte d'un service concernant un autre service (ex.: école) Alerte d'un personnel concernant un ou des habitants ou un service Alerte d'un habitant via un personnel, un élu ou en direct Alerte d'un élu Plainte d'un habitant, d'un personnel ou d'un élu

L'idée étant de donner réponse à chaque alerte ou plainte, même si la réponse n'est pas immédiate.

Créer les procédures d'urgences

De la même manière, en appliquant le même modèle, un certain nombre de cas devraient déclencher une procédure d'urgence. Mise en danger avérée de la vie d'une ou plusieurs personnes Risque avéré de perte de logement Suspicion d'agression grave à une/des personnes Risque avéré de déscolarisation

L'idée étant de donner réponse immédiate à chaque situation d'urgence.

Savoir écouter

Notre sportif doit « voir le jeu ». C'est à dire qu'il doit comprendre le mouvement mais aussi se fier à son intuition sa propre connaissance du jeu et des personnes. En terme d'insécurité, toute une partie de la veille n'est pas factuelle, mais répond à des sentiments, des sensations.

Tout animateur de groupe sait qu'il peut sentir des tendances de groupes sur l'instant mais aussi sur la durée. Cette entrée de l'information ne doit pas être négligée car bien souvent, si elle n'est pas forcément lisible, elle correspond à une réalité.

Là encore quand un risque n'est pas avéré, comment l'éviter sans tomber dans une gestion impossible.

Nous pensons que l'interlocuteur unique de recueil d'informations, s'il a des outils à sa disposition est le mieux placé pour effectuer cette écoute. Il lui appartiendra ensuite d'utiliser tel ou tel canal d'action. Ici, nous confirmons le choix de la police municipale comme élément centralisateur.

IV.4. Traiter les causes

Sur les moyen et long termes, il va de soi que la stratégie mise en place ne peut être résumée à quelques services ou procédures répondant à une demande ponctuelle.

Il est important de construire les outils d'une politique de prévention efficace dans le temps.

Favoriser les projets orientés vers les causes de l'insécurité

Cela signifie que chaque commission municipale doit dans ses projets futurs déterminée les actions à relier à la prévention.

L'implication des acteurs étant une donnée fondamentale, c'est en les faisant réfléchir à leurs propres actions que nous pourrons dégager les priorités en matière de prévention.

Beaucoup de projet se targuent de grandes idées, mais se poser la question de l'inscription de ce projet dans une politique globale est essentiel pour savoir à quelle cause ce projet peut répondre.

Par exemple, favoriser les projets ciblés vers les jeunes est globalement positif en terme de sécurité (on occupe, on intéresse, on motive), mais ce n'est pas pour autant que les dit projets traitent de causes d'insécurité.

On peut citer la semaine de la Santé qui est un exemple concret initiée par le service jeunesse et les services sanitaires qui répond directement à une problématiques d'insécurité sanitaire.

On comprendra aisément que tous les aspects de la gestion municipale sont impliqués, sanitaires, sociaux, économiques, …

Il faut comprendre à ce sujet que l'enjeu ici n'est pas de dire que les projets vont résoudre les problèmes d'insécurité, mais plutôt d'avoir la capacité de couvrir un maximum de périmètre et d'orienter ou faire appel aux services ou aux maîtres d'oeuvre des projets concernés.

Par exemple de pouvoir charger le club de prévention d'une mission particulière qu'il intégrera dans son projet. Encore faut-il que la convention de partenariat le prévoit.

Favoriser les projets des populations

On comprend ici toute demande ou action initiée par les habitants en associations ou isolé.

Il est très important qu'une/des personnes à l'initiative d'un projet puisse trouver une écoute, une aide voire un soutien à son/leur projet. Ce n'est que de cette manière qu'on peut valoriser l'initiative des gens et leur donner le sentiment qu'il est possible de faire, de construire.

Connaître ses limites : maîtriser celles des autres

C'est en définissant à la fois les acteurs, les projets que l'on discernera ce qui dépend directement du choix municipal, ce qui s'inscrit dans un cadre national, ce qui est pris en charge par une/des associations et ce qui n'est pas couvert.

Le cadre ainsi déterminé et mis à jour régulièrement, permettra de mieux répondre aux besoins, mais aussi d'optimiser la veille, puisqu'on saura ce qui est couvert et par qui.

Par exemple, le Secours Populaire gère des problématiques sociales difficiles, il serait contre productif de répondre autrement à un besoin similaire mais on gagnerait en efficacité si cette association était identifié par le centralisateur et les personnes concernées orientées vers elle.

Coordonner pour piloter

On est maintenant au cœur de la problématique de la prévention aux Ulis. Qui coordonne, qui oriente qui remonte les informations, qui agit?

Et les événements récents montrent que le moindre incident peut prendre une ampleur démesurée inintelligente du fait d'une absence de réponse claire, du fait que les gens ne savent pas à qui s'adresser, du fait que l'information de base n'est pas prise au sérieux.

Depuis 35 ans, un grand nombre de projets, d'actions, de services ont été mis en place pour traiter de prévention. Ce qu'il manque comme souvent dans le fonctionnement vertical et peu dynamique des institutions en France, c'est un chef d'orchestre. Et plus précisément pour ce qui nous concerne, il manque un dispatcheur. S'il manque un dispatcheur, alors il faut qu'il y ait une centralisation du recueil d'informations.

Ce raisonnement, s'il est simple, est la pierre angulaire de notre réflexion. Sommairement, tout existe mais personne ne sait que cela existe.

Avoir un organe de coordination permet de garantir une des conditions premières de la politique, ne pas laisser de vide. Si nombre de remontées d'information restent sans réponse, le sentiment qui s'installe est un sentiment d'abandon. Une des pires causes d'insécurité. Il nous paraît donc indispensable de déterminer un organe coordinateur de la prévention qui soit en lien avec les services de politique de la ville et sécurité, mais qui soit dans le fonctionnel.

Ce coordinateur a 4 rôles : centraliser les informations entrantes traiter et hiérarchiser ces informations, notamment en les vérifiant Enclencher les procédures et dispatcher vers les acteurs concernés Devenir la structure pivot entre les différents acteurs, notamment faire le lien avec le cabinet du maire

Ainsi, peut se dessiner un schéma de circulation des informations, bouclées sur les lignes directrices de prévention et donc les conditions d'une véritable politique.

Schéma directeur de la politique de prévention

IV.5. Communiquer

Nous pouvons multiplier les actions, les écoutes, les décisions, si les habitants ne savent pas, ou ne comprennent pas, tous les efforts seront vains.

Communiquer et former

La communication si elle se veut efficace devra se faire comprendre. Et donc, la formation de ceux qui vont servir de relais de communications, la formation des services en matière de prévention, sont des éléments importants du dispositif.

Clarifier ce que l'on communique, à qui et dans quelles perspectives est une obligation préalable.

Et donc former un maximum de personnes à recevoir la communication de prévention est important. Un peu dans l'esprit des formations SST des entreprises. Savoir le rôle de chacun et savoir comment fonctionner en cas de problème ou de suspicion de problème.

Changer notre communication

C'est aussi une des leçons du Conseil des jeunes. Il apparaît que si la sonnerie du 1er mercredi du mois n'a pas de signification pour bon nombre de personnes, le rapport à l'image, la compréhension, l'utilisation de données de communication ont énormément évolué et il reste tout à inventer pour les institutions car la communication institutionnelle traditionnelle n'a plus grand effet.

Un des canaux primordiaux est le terrain. Rien ne remplace le fait d'aller à la rencontre des gens et de leur expliquer. Cette vérité a toujours primée sur toute autre communication, c'est encore vrai aujourd'hui. La question est bien de créer de nouvelles méthodes pour toucher un maximum de personnes.

Communiquer sur l'existant

Communiquer sur les projets existants permet de consolider le sentiment qu'il se passe quelque chose et donc que l'on n'est pas tout seul. Cela sécurise. Mais la limite ici est de ne pas s'engager sur des choses non tenues par la suite car sinon l'effet sera inverse.

Valoriser sur les bourses au permis de conduire sur les aides à l'inscription en supérieur, etc...Pourtant ce ne sont pas des projets sans communication mais encore trop de jeunes ignorent ces possibilités.

Une autre communication efficace, est la remise officielle de telle ou telle aide. Le côté solennel permet d'amplifier le sentiment d'implication des personnes concernées.

Retour d'expérience

Bien sûr il faut un retour d'expérience mais aussi quand une décision est prise en raison de ce retour, communiquer pour expliquer la décision est indispensable.

La communication dans le magazine est de toute façon insuffisante, puisque qu'elle exclut de fait les gens qui ne lisent pas.

IV.6. Planifier

Il sera important de se donner des délais d'organisation et par ce biais intégrer la planification du plan de Prévention.

De plus, posséder son propre planning avec un suivi régulier permet de donner des délais aux différents acteurs et s'assurer ainsi de leur capacité à réagir et la pertinence de nos exigences.

Cela relève plus de la gestion de projet et fera l’objet du 2ème tome.

V. EVALUER

Dans le cadre de l'agenda 21, un gros travail d'évaluation doit être mis en place. Là encore, nous devons mutualiser ce qui existe en terme de méthode, ce qui permet une meilleure lisibilité et une minoration des coûts humains et financiers induits.

V.1. Évaluer pour améliorer

Nous devons sans cesse relire nos politiques aux vues des résultats, est ce que notre action est utile. Dans le cadre de la prévention, cette notion est particulièrement présente car l'inutilité d'une action créée du flou et le flou l'inquiétude. Pour contrebalancer ce système, il faut montrer que l'on s'attache à sans cesse faire évoluer et que chacun peut apporter pierre à l'édifice. Ces 2 notions permettent de se trouver dans une démarche d'amélioration de la qualité. Cela est compatible avec l'agenda 21 et donne une image positive de l'action municipale.

V.2. Évaluer pour comprendre

C'est le retour d'expérience qui permet de discerner ce qui est de l'ordre du fantasme, de la mauvaise information, de dysfonctionnement, de la mauvaise coordination.

Évaluer a comme fonction première de : « donner valeur à ». Le Rex donne donc des informations sur la classification et la hiérarchisation. Il donne aussi des informations sur la capacité et l'efficacité des processus de réactions.

V.3. Évaluer pour décider

Bien sûr une partie de l'évaluation permettra de modifier les lignes directrices et ainsi modifier les attributions de ressources à telle ou telle problématique. L'évaluation est aussi un outil efficace pour les organes de décision qui pourront arbitrer entre les différents axes proposés.

V.4. Évaluer pour faire connaître

L'évaluation comporte une synthèse. La synthèse peut être construite avec ou sans les acteurs de la prévention, selon l'implication qu'on cherche à leur donner.

De même cette synthèse peut être présentée et discuter avec les acteurs de la veille et/ou les acteurs de l'action de prévention.

Enfin cette synthèse d'évaluation doit être diffusé à tous les acteurs sans distinctions, disponible pour tous les habitants et sans doute faire l'objet de présentations où les remarques pourront nourrir le retour d'expérience.

Il vaut mieux employer notre esprit à supporter les infortunes qui nous arrivent qu'à prévoir celles qui nous peuvent arriver.

François de La Rochefoucauld

VI. SYNTHÈSE ET CONCLUSION

VI.1. Synthèse du processus proposé de construction d'une politique de prévention

VI.2. Synthèse de l'application des processus de politique de prévention

VI.3. Conclusion

Ce document propose une méthodologie de mise en place d'une politique de prévention. Il s'attache à prendre en compte l'ensemble des variables de la prévention et surtout à ne pas se focaliser sur un acteur ou un autre.

Cette démarche se veut simple et pragmatique dans son approche en s'appuyant sur les structures existantes. Le souci de minimiser les coûts engendrés et de donner confiance aux personnels mais aussi aux acteurs existants ont accompagné notre réflexion.

La stratégie une fois définie permet de se décliner et notamment de déterminer avec les acteurs de prévention, les missions, les cibles et l'évaluation de leurs projets.

Notamment, ce travail a pour vocation d'affiner nos ambitions pour la structure de médiation de nuit à venir.