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samedi 10 mars 2012

Eva Joly veut participer à "Des paroles et des actes", France 2 refuse

L'équipe d'Eva Joly a demandé vendredi à France 2 de tenir sa "promesse" d'inviter la candidate à "Des paroles et des actes", une requête rejetée par la chaîne publique qui estime "respecter parfaitement les recommandations du CSA".

Sergio Coronado, porte-parole de la candidate d'Europe Ecologie-Les Verts, relève dans un communiqué que la chaîne publique a reçu deux fois François Bayrou dans cette émission, que François Hollande y sera à nouveau invité la semaine prochaine et que Marine Le Pen a été reçue trois fois depuis fin 2010 dans une émission de première partie de soirée de France 2.

Dénonçant une chaîne "prisonnière d'une logique sondagière" alors qu'elle a une "mission de service public", M. Coronado affirme que "la promesse d'une invitation de la candidate d'EELV faite dès le mois de septembre n'a pas été tenue, malgré les multiples sollicitations de son équipe de campagne".

Mme Joly avait été invitée en novembre à "Des paroles et des actes" face à Jean-François Copé (UMP), mais avait refusé de participer à l'émission qui avait lieu quelques jours après l'accord entre le PS et EELV signé dans une grande confusion.

"Au lieu d'éclairer le choix des électeurs, le service public a-t-il décidé de choisir à leur place?", demande M. Coronado. Pour le porte-parole de la candidate qui oscille entre 2 et 4,5% dans les sondages, "le boycott de fait" d'EELV "qui a fait 16% aux élections européennes et 12% aux régionales, est un acte grave, qui contribue notamment à escamoter les enjeux environnementaux du débat public".

Menaçant de saisir le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), l'équipe d'Eva Joly "souhaite donc que la direction de France 2 s'attache au plus vite à remédier à ce déséquilibre".

"Je pense que nous respectons parfaitement non seulement la lettre mais aussi l'esprit des recommandations" du CSA", a répondu Jérôme Cathala, directeur des magazines d'information de France Télévisions, interrogé par l'AFP.

Il a précisé que France 2 n'avait "absolument pas" l'intention d'inviter Eva Joly à "Des paroles et des actes" d'ici au 19 mars, date de fin de la période où les chaînes doivent respecter une simple équité de temps de parole entre les candidats.

"Pendant cette période, le CSA nous dit que nous devons jauger de la représentativité nous-mêmes, en fonction de critères qui sont les résultats obtenus par le candidat du mouvement à l'élection précédente, le résultat des enquêtes d'opinion, et la dynamique de campagne", a-t-il rappelé.

Ben voyons ! Et après cela que l'on ne vienne pas nous dire que ce ne sont pas les médias qui font et défont les candidats, que l'on ne vienne pas nous dire que l'on ne s'exprime pas alors qu'il y a une vraie volonté de nous museler. Museler l'intelligence et la réflexion au profit de duels UMP/PS, FdG/FN qui n'abordent jamais les vrais problèmes de notre crise systémique mais qui doivent probablement rapporter plus d'audience et donc plus de royalties. Pitoyable !!!!!

jeudi 1 septembre 2011

Surveillance des journalistes : le naufrage moral de la droite

Le Monde a révélé aujourd'hui que la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) – le contre-espionnage français – a procédé à l'examen des appels téléphoniques passés par l'un de ses journalistes, afin de tenter d'identifier ses sources. Les autorités françaises, et en premier lieu, le Président de la République ont couvert et probablement ordonné des actions illégales mais ont également sciemment menti.

L'affaire Woerth-Bettencourt résume le naufrage moral d'une droite qui se croit toute puissante : collusion avec les ultra-riches, confusion entre intérêt public et intérêts privés, surveillance des médias, obstruction au bon déroulement de la justice,...

Plusieurs ministres ou anciens ministres doivent désormais s'expliquer publiquement. Nous demandons le remplacement rapide de Bernard Squarcini à la direction central du renseignement intérieur dont on peut craindre qu'elle soit aujourd'hui clairement détournée de sa fonction. Toute la lumière doit être faite sur cette sinistre affaire.

Le ministre de l'éducation nationale devrait savoir que plus que les leçons de morale annoncées de manière démagogique, l'exemplarité est très pédagogique. Il serait sans doute utile que ce soit au conseil des ministres qu'il propose d'étudier comme il l'a annoncé : "le vrai/le faux, le respect des règles, le courage, la franchise, le droit a l'intimité."

Des leçons doivent être également tirées : EELV réclame l'indépendance du parquet, une réelle loi sur la prévention des conflits d'intérêts et attend que le renseignement intérieur français fasse respecter la loi au lieu de l'enfreindre.

Cécile Duflot, Secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts