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jeudi 19 avril 2012

Grand meeting d'Eva Joly hier au cirque d'hivers


Très offensive sur le fond, très à l'aise dans la forme, ainsi est apparue Eva Joly mercredi 18 avril, lors de son meeting final au Cirque d'Hiver, à Paris. Les militants avaient à l'évidence répondu présents : la salle était pleine, il fallut en ouvrir une seconde, et quelques dizaines de personnes en furent réduits à regarder de l'extérieur les discours sur un écran géant, douchés par une pluie fine et glacée.

Si certaines figures du mouvement n'avaient pas fait le déplacement, tels l'ancien ministre de l'environnement du gouvernement Jospin, Yves Cochet, et l'ex porte-parole du mouvement Laurence Vichnievsky, Mme Joly a pu compter sur la présence de nombreux poids lourds du parti, qui avaient, au moins ce soir là, choisi de faire taire leurs divergences. Aux premiers rangs de la salle étaient assis côte à côte Jean-Vincent Placé, Daniel Cohn-bendit, Cécile Duflot, patronne du mouvement, Noël Mamère, Dominique Voynet, l'euro-député Yannick Jadot, José Bové et Michèle Rivasi, une proche de la candidate.

Si l'intervention de Daniel Cohn-Bendit fut structurée autour de la nécessité de convaincre la société de la nécessité de la transition écologique grâce au dialogue et aux débats, la candidate avait opté, elle, pour un discours de combat. Mme Joly n'a pas manqué de rappeler la dureté de sa campagne, avec une écologie "constamment sous le boisseau" et sa personne "critiquée sans nuances" : "La bataille fut rude pour nos idées. La campagne fut rude pour ma personne", tout en décrivant sa campagne sous un jour flatteur : "J'ai porté le drapeau vert de l'espoir, c'est à dire le triomphe de la vérité sur le mensonge, la victoire de la volonté sur la lâcheté, et la supériorité de la raison sur les fantasmes." La candidate a dit assumer ses "maladresses" : "Mon accent, mon débit lent, mon incapacité à mentir", et a affirmé se tenir devant les militants "avec modestie" : "Je ne suis pas une oratrice, je m’en excuse. Si je m’adresse davantage au cortex qu’aux tripes, c’est que le monde est complexe.."

Elle s'est posée en championne de la lutte contre la démagogie, expliquant "quelque chose en moi refuse de fonder la politique sur la tyrannie de l'émotion" avant d'assurer qu'elle ne saurait être "la candidate du baratin et du bla-bla mais la candidate de l’écologie, du possible et du nécessaire". Elle n'a pas manqué d'évoquer son "sens éthique". Pour mieux mobiliser son camp, Mme Joly s'est également posée en pire adversaire de Marine Le Pen, "représentante du parti de la haine", expliquant qu'elle avait choisi de ne pas la nommer, "parce qu'elle est innommable". La salle l'a chaleureusement applaudie ; puis, la candidate a confié aux militants les leçons qu'elle avait retirées de ses années dans la magistrature. "J'ai du affronter les forces dominantes pour démêler l'écheveau de mensonge et de corruption qui se présentait devant mes yeux incrédules." Mme Joly a confié à quel point cette expérience l'avait marquée. "C'est un secret terrible. Et une fois que vous avez regardé en face ce secret, votre vie en est bouleversée. Ils n'ont aucune limite. Ceux qui pensent qu'une mallette de billets vaut plus qu'un million de bulletins de vote sont prêts à tout", a-t-elle confié, se plaignant d'être "vouée aux gémonies" parce qu'elle "pose des questions qui dérangent". Enfin, Eva Joly s'est présentée, comme elle aime à le faire, comme "la candidate du refus du mépris de classe", épinglant les élites, sûre de plaire à son public : "Quelques uns pensent tout savoir parce que dans leurs grandes écoles on leur a dit qu'ils sont l'élite, la crème de la crème, la classe supérieure et infaillible."

Mme Joly n'a pas manqué de livrer son bilan du sarkozysme : "Le roman d'un tricheur", "une vaste supercherie, une escroquerie réactionnaire, un abus de pouvoir basé sur une abus de faiblesse". Elle a achevé son intervention par une déclaration d'amour aux militants : "C'est avec vous que je me sens bien, que je me sens capable de résister aux forces de l'argent pour offrir une autre politique aux habitantes et aux habitants de ce pays", les exhortant à voter pour elle afin de "battre la droite bling-bling et réveiller la vieille Gauche".

Anne-Sophie Mercier
http://mobile.lemonde.fr

vendredi 26 août 2011

Pierre Larrouturou : Non au plan de rigueur, oui à un traité social ...

Pierre Larrouturou: «Sans toutes les baisses d'impôt accordées depuis 2000, le déficit serait seulement de 1% aujourd'hui»


ECONOMIE - Pierre Larrouturou, conseil régional EELV et auteur de plusieurs ouvrages sur la crise économique nous livre son analyse sur la situation déficitaire française...

Le gouvernement va annoncer un plan de réduction des déficits dans le cadre de son budget 2012. Si vous étiez à sa place, quel devrait-être le montant du tour de vis à réaliser?

Imposer au pays un tour de vis est une erreur. Cela montre une méprise totale sur les causes de la crise. Je montre tout au long de mon livre («Pour éviter le krach ultime») que ce sont les inégalités sociales qui sont la cause fondamentale de la crise actuelle. Depuis trente ans, aux Etats-Unis comme en Europe, la stagnation des salaires et la multiplication des petits boulots associées à une forte réduction des impôts pour les plus riches a conduit les ménages et les Etats à s’endetter massivement. C’est de là que vient la dette. Un nouveau tour de vis ne ferait qu’accroître ces inégalités et provoquerait une récession.

Ceci étant dit, il faut réduire les déficits, notamment pour se protéger des marchés financiers, où un tsunami se prépare. Notre économie a besoin de deux mesures d’urgence: interdire aux banques de spéculer avec l'argent de Monsieur ou Madame Toutlemonde (ce qu'avait fait Roosevelt en 1933 avec le Glass Steagal Act) et rétablir l’équilibre des finances publiques. Mais pour cela, nul besoin d'un «tour de vis» qui touche l'ensemble des citoyens.

Quelles mesures d’économies voudriez-vous privilégier (économies sur les dépenses publiques, coupes sur les niches fiscales et sociales…)? A l’inverse, quels dispositifs souhaiteriez-vous impérativement épargner?

Sans toutes les baisses d’impôt accordées en France depuis 2000 par la droite et la gauche, le déficit serait seulement de 1% aujourd’hui. C'est un rapport publié par des parlementaires UMP qui le démontrait en juillet 2010. Je propose donc de revenir sur l’ensemble de ces baisses, qui s’élèvent à 100 milliards d’euros par an. Dire qu’une telle fiscalité serait confiscatoire ou pénaliserait l’économie est faux, puisqu’elle était tout à fait tolérable en 2000, et que l’on a connu une forte croissance à l’époque.

Le seul argument qui s’oppose à ces baisses d’impôt est la concurrence fiscale des pays européens très complaisants comme l’Estonie ou l’Irlande. Chaque pays baisse les impôts tour à tour, si bien que le taux d’impôt sur les sociétés est seulement de 25% en moyenne en Europe (33% en France), contre 40% aux Etats-Unis. Mais cette course à l’impôt le plus faible conduit l’Europe à l’endettement. Il faut sortir de ce cercle vicieux en mettant en place un impôt européen sur les sociétés à taux identique.

Le gouvernement travaille également sur des mesures de long terme sur la gestion des finances publiques, comme la règle d’or. Etes-vous d’accord avec cette mesure? Si non, quelle solution de long-terme défendriez-vous?

Mettre en place une règle d’or revient à donner le sentiment que l’on a peur des marchés, et que l’on se punit préventivement. Cette règle des 3% existe déjà dans les critères de convergence du traité de Maastricht, elle a donc valeur constitutionnelle. En faire plus serait inutile, voire dangereux.

Il faut plutôt travailler à réduire les inégalités en Europe, en complétant les traités avec un Traité social, comportant des critères de convergences sociaux, c’est à dire un engagement commun à parvenir en quelques années à moins de 5% de chômage, moins de 5% de pauvreté, moins de 3% d’illettrisme, moins de 3% de mal logés et consacrer 1% du PIB au moins à l’aide au développement. En 2003, j'avais rédigé un tel Traité social avec le soutien aussi bien de Jacques Delors ou de José Bové que de Romano Prodi, le Président de la Commission européenne et de 400 parlementaires issus de 9 pays de l'Union. Hélas, la Convention Giscard n'avait voulu intégrer dans les Traités européens ni l'idée d'un impôt européen sur les entreprises, ni les critères de convergence sociaux. On paye aujourd'hui cette absence d'Europe fiscale et sociale.

Contrairement à ce que certains voudraient nous faire croire, la justice sociale n’est pas un luxe auquel il faudrait renoncer temporairement à cause de la crise. Reconstruire une plus grande justice sociale, donner à chacun(e) un vrai emploi et un vrai revenu, c’est aujourd'hui la priorité absolue, la condition incontournable à toute sortie de crise. Se serrer la ceinture dans ce contexte serait une erreur dramatique.

http://www.20minutes.fr

samedi 2 avril 2011

Yves Cochet : Gaz de schiste, présidentielles et autres fondamentaux

Yves Cochet est un personnage français de l’écologie politique : dès 1984, il participe à la fondation des Verts. Il s’illustre ensuite notamment en devenant ministre de l’Environnement du gouvernement de Lionel Jospin en 2001, ou en participant à la création de l’Agence bio. Aujourd’hui, il est député de la 11ème circonscription de Paris (depuis 2002, car il a été réélu en 2007), et président du groupe de la Gauche démocrate et républicaine à l’Assemblée nationale. Il est par ailleurs l’un des rares hommes politiques français spécialistes de la déplétion pétrolière. Il nous éclaire sur les risques de la possible exploitation du gaz de schiste en France, ainsi que sur la probable candidature de Nicolas Hulot aux présidentielles de 2012, et défend un concept qui lui est cher : la décroissance…

DeveloppementDurable.com : L’exploitation du gaz de Schiste est étudiée en France. Quels en seraient les dangers ?

Yves Cochet : L’expérience américaine nous a montré, notamment au travers du film Gasland, que les procédés nouveaux – hydrofracturation et forage directionnel – qui sont utilisés dans l’exploitation du gaz de schiste sont extrêmement impactants pour l’environnement, le paysage et la santé humaine. Penser qu’il existe encore un trésor caché dans le sous-sol est par ailleurs utopique. Les réserves sont finalement relativement faibles, et cette activité ne fera que perpétuer notre addiction au pétrole et au gaz. Sans compter qu’elle sera responsable de nouvelles émissions de gaz à effet de serre.
EELV y est donc opposé, aussi bien en France qu’en Pologne ou en Grande-Bretagne, où des explorations sont également menées.
Il existe une alternative pour obtenir du gaz : la fermentation des déchets. Ceci éviterait de plus au méthane, qui a un forçage radiatif bien plus important que le CO2, de se retrouver dans l’atmosphère.

DD.com : Cette activité est-elle financièrement intéressante ?

Y. C. : Elle peut l’être, mais c’est très limité dans le temps. Le PDG de Chesapeake, la plus grande société américaine exploitant le gaz de schiste, l’a lui-même reconnu : le taux de croissance de l’exploitation est extrêmement rapide, mais celui de la décroissance l’est tout autant. Contrairement à une poche de gaz ou de pétrole conventionnel, que l’on peut exploiter durant environ 50 ans, une réserve de gaz de schiste ne dure que 4 à 8 ans.

DD.com : Pensez-vous que le gouvernement pourrait renoncer au gaz de schiste, sachant que la ministre de l’Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet a suspendu les travaux d’exploration dans le Sud de la France, dans l’attente des conclusions d’un rapport remis le 31 mai ?

Y. C. : Le gouvernement a décidé ce moratoire juste avant les élections cantonales : il s’agissait donc d’une pure conjonction électorale. Par ailleurs, NKM a déjà affirmé que les méthodes utilisées en Europe seront différentes de celles employées aux Etats-Unis : je voudrais bien savoir lesquelles. Aux niveaux législatif et réglementaire, je veux bien le croire, mais au niveau technique, j’ai beaucoup de mal.

DD.com : En ce qui concerne les primaires écologistes, vous affirmez deux choses : que vous vous retirerez en cas de candidature de Nicolas Hulot, et que vous êtes quasiment certain que le reporter va se présenter. Pourquoi êtes-vous si emballé à l’idée d’une candidature Hulot ?

Y. C. : Nicolas Hulot donnera sa réponse vers la mi-avril, et je suis sûr à près de 90 % qu’elle sera positive au vu de ce que je sais de lui et de ce que disent ses amis : il s’est beaucoup préparé, il est en train de quitter sa fondation et TF1…
Je me retirerais alors, à condition que la posture stratégique de sa campagne soit acceptable pour moi et l’ensemble des militants écologistes. Je n’ai pas encore toutes les garanties, mais j’espère qu’il les donnera suffisamment tôt.
Pourquoi je suis emballé ? Nicolas Hulot a deux vertus principales : il est incontestablement écolo, et il dispose d’une notoriété très importante, bien supérieure à la mienne ou celle d’Eva Joly. Il a donc du potentiel. Il faut maintenant voir ce que son capital sympathie va donner en politique…

DD.com : Que reprochez-vous à Eva Joly ?

Y. C. : Pas grand-chose. C’est une femme tout à fait remarquable, courageuse, et très droite. Elle connaît très bien les mécanismes de la corruption, le fonctionnement des paradis fiscaux.
Mais auprès de nos concitoyens, elle ne passe encore pas pour une véritable écolo. Elle est nouvelle dans le domaine, et même en politique. Elle est ainsi davantage connue pour ses combats judiciaires. Il y a donc un risque de décalage entre son image de justicière et celle de militante écolo, qu’elle n’a pas encore. Et en une quinzaine de mois, cela va être difficile à changer.
Sinon, sur le fond, je ne suis pas sûr qu’elle corresponde à ce que j’attends d’une campagne écolo, notamment sur des sujets environnementaux comme le nucléaire, la biosphère, ou la biophysique. Côté social, en outre, est-elle pour la semaine de quatre jours ? Est-elle pour le revenu d’existence, c’est-à-dire un revenu inconditionnel de base pour tout le monde ? Je ne pense pas. Son projet est trop différent de celui que je défendrais si j’étais candidat.

DD.com : Qu’avez-vous pensé de la proposition de José Bové de ne pas organiser de primaires écologistes, au profit d’un débat ?

Y. C. : Je pense que les primaires sont une bonne chose. Mais comme je suis également de ceux qui croient au « tsunami Hulot », je pense que, comme moi, Eva Joly devrait se retirer en cas de candidature du présentateur. De toute façon, les différents sondages qui paraîtront cet été la lanceront certainement dans cette voie.

DD.com : Face à la montée du Front National, certains, à gauche, ont appelé au « vote utile » pour les présidentielles. Pensez-vous, à l’instar de Cécile Duflot (secrétaire nationale d’EELV), que le vote écolo est un vote utile ?

Y. C. : Je suis persuadé que le vote écologiste sera le plus utile en 2012 car nous sommes les seuls à anticiper la prochaine crise. Nous constatons en effet que le début de 2011 ressemble étrangement à celui de 2008. Il est donc très probable que le grand sujet de la présidentielle ne soit pas la sécurité, l’immigration, ou la délinquance, mais la récession ! Il serait donc inopportun de voter pour des partis qui pensent que nous allons renouer avec la croissance. Il va falloir s’habituer à une décroissance du PIB. Et il n’y a que les écologistes qui sont en mesure de proposer un type de gestion économique et un modèle sociale différent capable d’éviter le chaos social en France.

DD.com : En cas de victoire de la gauche aux présidentielles, lui faîtes-vous confiance sur l’écologie ?

Y. C. : Absolument pas ! Lors des élections nationales ou locales, il n’y a pas de grandes alliances entre le PS et EELV. Et pour cause : la gauche est encore très productiviste et n’a toujours pas réalisé le changement de vision du monde que représente l’écologie politique. Ce qui compte pour eux, c’est la croissance, la consommation, les grands travaux, les grandes infrastructures,… Or le monde a beaucoup changé depuis le 20ème siècle.
Cela dit, j’espère quand même que la droite sera battue et que nous cogérerons la France.

DD.com : Vous vous dîtes décroissant. Pourquoi ?

Y. C. : Il y a d’abord une probable récession qui s’annonce, et qui sera bien pire que celle de 2008-2009, du point de vue économique, social, voire démocratique. Le système productiviste n’en a donc plus pour très longtemps. Et ce n’est pas la lutte des classes qui en sera responsable, contrairement à ce que pense Olivier Besancenot, mais la déplétion pétrolière.
Je crois par ailleurs à un projet de société plus sobre, dans laquelle il y aurait moins de biens, mais plus de liens, c’est-à-dire moins de surconsommation. L’idée serait alors de partager avec nos frères du Sud. Notre mode de vie est en effet tout à fait inexportable à l’ensemble de la planète.
Pour les pays riches, il y a enfin ce que l’on appelle la baisse de l’empreinte écologique, qui est un critère bien plus intéressant pour mesurer la santé d’une population que le PIB. L’empreinte écologique de la France est beaucoup trop forte : comme le disait le président Chirac, il faudrait trois planètes Terre si tout le monde vivait comme un Français ! Il faut donc baisser notre exubérance consumériste, quitte à vivre avec moins de matériel et d’énergie. Car le bonheur n’est pas dans la surconsommation ! Il est dans les relations humaine, l’amour, le sport, les militantismes syndicale, associatif, politique, la méditation, la lecture et Mozart.

DD.com : Que vous inspire le concept de développement durable ?

Y. C. : Beaucoup de méfiance. Il était peut-être bon dans les années 1980, au moment où Gro Harlem Brundtland a lancé le « sustainable development », mais il a été beaucoup dévoyé depuis. Aujourd’hui, tout le monde fait du développement durable, y compris les plus gros pollueurs, comme Areva ou Total, qui s’abritent derrière le greenwashing. Il s’agit de plus d’un oxymore intellectuel. Il vaut mieux parler d’écologie politique, de décroissance, ou d’empreinte écologique.

DD.com : Au sein d’EELV, on est plutôt développement durable ou décroissance ?

Y. C. : Il y a des débats. Il y en a qui sont pour le développement durable, d’autres pour la décroissance. Nous avons une base fondamentale qui est l’écologisme, mais certains sont plus radicaux, car nous n’avons pas la même vision de l’avenir. C’est peut-être d’ailleurs la différence entre Eva Joly et moi. Cette dernière croit en la croissance verte, qui est également un oxymore… largement utilisé par la droite.

DD.com : Quel est votre prochain chantier parlementaire ?

Y. C. : La commission à laquelle j’appartiens, la Commission du développement durable, d’ailleurs, n’a pas de projets de loi en vue. Je vais donc essayer, au sein du Parlement, de faire progresser cette idée de la probable récession de la France. Ma base de réflexion sera la raréfaction des matières premières.

Propos recueillis par Yann cohignac

Site Internet d’Yves Cochet : www.yvescochet.net/wordpress

samedi 5 mars 2011

Grande manifestation contre le Gaz de schiste, EELV y sera !

 Europe Ecologie Les Verts participera au grand rassemblement contre la prospection de gaz et d'huile de schiste aujourd'hui à Doue (77). Ils seront notamment représentés par Les Eurodéputé-e-s Eva Joly, Michèle Rivasi, Karima Delli, Sandrine Bélier, José Bové et Yannick Jadot, ainsi qu'Hélène Gassin, Vice-présidente du Conseil régional Ile-de-France, chargée de l'environnement, de l'agriculture, et de l'énergie.

Comme ils l'ont fait le 26 février en Ardèche, les élus et les militants demanderont l'arrêt immédiat des prospections et l'abrogation des permis d’exploration accordés, dans ce domaine, par le gouvernement aux industriels sur l’ensemble du territoire français.

Au regard des défis climatique et énergétique l'extraction du gaz et de l'huile de schiste contenus dans la roche est une aberration politique chère, polluante (notamment en ce qui concerne les nappes phréatiques), dangereuse pour la santé et potentiellement destructrice du cadre de vie pour des millions de personnes. Alors que la lutte contre le gaspillage énergétique, le développement des énergies renouvelables et la réduction des émissions de carbone devraient mobiliser Recherche publique et services de l'État, le gouvernement remet à plus tard la création de centaines de milliers d'emplois durables en misant sur "des usines à gaz".

Europe Écologie- Les Verts