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mercredi 13 février 2013

Les Ulis dans la CAPS est une chance




L’entrée des Ulis dans la CAPS est une chance… Tant pour la CAPS que pour les Ulis, car à l’évidence, l’histoire de notre territoire ne peut négliger l’importance cardinale que représente notre ville.

Il est maintenant temps de se préoccuper de la vallée de Chevreuse dans ce qu’elle a de plus riche et de plus fragile, territoire unique dans sa diversité environnementale, culturelle, éducative, professionnelle..

En effet, il est temps de renforcer nos liens afin que les décisions ne puissent se faire sans les élus locaux. Nous, EELV Les Ulis appelons la CAPS à créer un modèle de fonctionnement dans lequel :
  • les villages gardent toute leur place territoriale et historique,
  • la synergie des villes et villages permette à tous et à chacun d’améliorer l’aménagement des territoires grâce à une solidarité sincère
  • le respect de cet environnement exceptionnel accompagne toutes les décisions
  • ensemble, nous réduisions notre impact énergétique, notre production de déchets, notre consommation d’eau,
  • le développement économique, devienne un enjeu mutuel afin de réduire au maximum l’impact de la crise sur le bassin d’emploi
  • l’implication de la population dans les choix soit systématique
  • le soucis de l’amélioration du quotidien des gens soit le fer de lance des décisions
Nous EELV des Ulis appelons la CAPS à innover, à inventer une manière de travailler, à réinventer l’organisation des logements, des transports, à renouveler les liens entre les habitants, les entreprises, les établissements scolaires et universitaires, à favoriser l’émergence de nouveaux acteurs.

Il est temps que les villes de notre territoire assument leur histoire commune afin d’offrir à l’ensemble des habitants un cadre de vie agréable, des perspectives futures, un développement équitable de l’économie et de l’emploi. Bref, il est temps pour la CAPS de se forger une culture commune.

Etienne CHARRON, votre nouveau conseiller communautaire de la CAPS. 
echarron@lesulis.fr

mardi 29 mai 2012

Sur le plateau de Saclay, les derniers paysans de Paris

Le vent souffle sur le plateau de Saclay et dessine des vagues qui filent dans les champs d'orge. Nadine Vilain avance sur le chemin agricole bordé de coquelicots, montrant ce qu'il restera bientôt de son exploitation : sur les 40 hectares, seule une parcelle de 13 hectares devrait être épargnée des constructions. Juste à côté passe la N118 - route nationale qui coupe en deux le plateau et rejoint Paris à une quinzaine de kilomètres. Derrière, les bâtiments de Supélec et d'autres grandes écoles ont déjà poussé en lisière des champs, prémices du projet de cluster scientifique et technologique qui doit s'installer sur les terres du plateau francilien, dans le cadre du Grand Paris.



Ce n'est pas pour elle que Nadine Vilain s'inquiète, mais pour sa fille, Élodie. Et c'est par son époux, qui exploitait en fermage des terres du Plateau, que commence son récit : "Il est décédé en 1999 d'un cancer du cœur. Mes deux filles étant mineures, un juge des tutelles m'a conseillé de ne pas laisser tomber l'exploitation, au cas où l'une d'entre elles souhaiterait reprendre l'activité." Ce fut le cas : après son bac et quelques réorientations, la cadette se sent une vocation d'agricultrice, spécialité maraîchage bio et équitation. "Avec le cancer de mon mari, à 45 ans, on s'est posé des questions... Elle ne veut pas toucher aux produits chimiques", dit sa mère.

Un dernier diplôme à remporter et Elodie Vilain sera fin prête pour s'implanter, dès cet été, sur l'exploitation paternelle, avec un projet de ferme pédagogique et de vente directe de fruits et légumes bio sous le bras. Elle a déjà racheté le hangar contenant charrue, herse, semeuse et autres matériels onéreux. Mais voilà, "arrive sur ça le projet du Grand Paris", lâche Nadine Vilain. Et la possible amputation de plus de deux tiers des terres de l'exploitation. "Ça remet complètement en question mon installation", s'inquiète Elodie.

UN AVENIR EN SUSPENS

Une dizaine d'agriculteurs exploitent les terres du plateau de Saclay. Comme Elodie Vilain, cinq exploitations au total doivent être touchées par le projet de cluster, selon l'association Terre et Cité. Deux, selon l’Établissement public Paris-Saclay (EPPS) pilotant ce vaste chantier - qui doit voir sortir de terre un campus universitaire, des écoles et entreprises du secteur scientifique et technologique, des milliers de logements et un métro.

Il y a Emmanuel Laureau et sa ferme de la Martinière, construite au XIXe siècle et exploitée par sa famille depuis plusieurs générations, qui pourrait perdre près d'un tiers de ses 220 hectares - ce qui menacerait, selon l'agriculteur, la viabilité et l'avenir de son exploitation. Il y a Emmanuel Vandame, dont un champ doit être traversé par le futur métro aérien et dont une partie des terres est menacée par le transfert d'un golf. D'après Dorian Spaak, de l'association Terre et Cité, il y a aussi la famille Trubuil, et les terres expérimentales de l'INRA (Institut national de la recherche agronomique).

Pour Antoine du Souich, directeur développement durable à l'EPPS, tout va rentrer dans l'ordre, notamment en redistribuant les terres des agriculteurs qui partent à la retraite sans repreneurs. "Les voyants sont au vert", assure-t-il. Dans le cas d’Élodie Vilain, en cas d'échec d'un accord à l'amiable, "l'EPPS pourrait acquérir ces terrains par voie d'expropriation", annonce le fonctionnaire. Tout en s'engageant à trouver une solution pour permettre son installation, et plus généralement, "à encourager les échanges entre la ville et l'agriculture".

Mais ce qui pèse le plus sur les agriculteurs franciliens, c'est le manque de visibilité, et donc de confiance, concernant l'avenir de leurs terres, sans cesse menacées par l'avancée de l'urbanisation. "Il y a trois ans, j'ai acheté une moissonneuse-batteuse. Puis j'ai perdu 30 hectares. Ça va donc être plus long de rentabiliser l'engin... Comment investir correctement si on n'a pas de vision claire, à long terme, de notre entreprise ?" interroge Emmanuel Vandamme. "S'ils veulent prendre ces champs, qu'ils les prennent, mais pas à petit feu comme ça !" proteste-t-il.

UN ÎLOT AGRICOLE SANCTUARISÉ

"Chez les agriculteurs du plateau, l'idée plane que la disparition totale des terres est déjà programmée", note Bernard Saugier, ex-président de l'Académie de l'agriculture et membre de Terre et Cité. Selon un rapport de l'EPPS (document PDF), 977 hectares de terres agricoles, soit un quart des surfaces cultivées du plateau, ont été perdues depuis 1982. Une urbanisation en mitage, sans vision d'ensemble, au coup par coup.

Pourtant, les terres du plateau de Saclay sont considérées comme les plus fertiles de France et parmi les plus fertiles d'Europe. Les rendements de blé moyens oscillent entre 85 et 90 quintaux par hectare sur le plateau, pour 74 qx/ha en France et 56 qx/ha en Europe. "On fait pousser de l'orge d'hiver, du blé, parfois du maïs et du colza... Tout cela sans jamais irriguer", assure Nadine Vilain. "Ce sont des terres limoneuses, avec en souterrain une épaisse couche d'argile qui retient l'eau, explique Dorian Spaak. Historiquement, le plateau était un marécage, avant d'être drainé par Louis XIV pour alimenter le jardin du château de Versailles. C'est grâce à ces conditions naturelles et à cette intervention humaine qu'il est devenu un territoire agricole très fertile." Aujourd'hui encore, rigoles et étangs forment le système vasculaire du plateau.

La majeure partie de ces terres agricoles sont toutefois sanctuarisées par la loi relative au Grand Paris de juin 2010 : 2 300 hectares sont inscrits dans une zone de protection "intouchable", pour 340 hectares destinés à être aménagés. "Ce sont des années de mobilisation pour en arriver à cette carte", note Jean-Francis Rimbert, élu local Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et vice-président de la communauté d'agglomération du plateau de Saclay (CAPS). Au-delà de ce compromis, les points de friction portent désormais sur le tracé précis de cette zone - qui sera déterminé par décret, après enquête publique, d'ici à l'automne prochain, selon l'EPPS.

POUR UNE AGRICULTURE PÉRIURBAINE

Derrière la question du nombre d'hectares à conserver, se pose aussi celle du type d'agriculture le mieux adapté à cette situation périurbaine, en pleine région parisienne.

Loin de s'appuyer sur le marché francilien, l'agriculture saclaysienne est encore dominée par de vastes exploitations céréalières dont la production est en partie destinée à l'exportation. Mais les choses bougent. "On a tous fait des efforts pour se repositionner par rapport à la demande", estime Nadine Vilain. Alors que son mari vendait ses fruits et légumes à la sortie de la gare du RER B Lozère, sa fille a aussi prévu de se lancer dans le maraîchage et la vente directe.

Pionnière dans le domaine, la Ferme de Viltain propose de venir cueillir directement ses fruits, légumes et fleurs dans son jardin potager. Charles Monville élève des poulets bio. Une Amap (Association pour le maintien d'une agriculture paysanne), les Jardins de Cérès, s'est installée. Et les Jardins de Cocagne, une association qui fait de la réinsertion sociale et professionnelle par le maraîchage, s'installent cet été dans une ferme anciennement tenue par les bonnes sœurs de l'abbaye de Vauhallan.

Quant à Emmanuel Vandame, il a converti ses 230 hectares à l'agriculture biologique, fabrique et vend son pain. "Je ne lutte pas contre les bulldozers, car on va perdre. Je préfère apprendre à m'adapter, dit l'agriculteur francilien, de guerre lasse. Sur le plateau, on devrait s'associer davantage pour se rendre utiles aux citoyens qui nous entourent. On pourrait inonder le marché local, ambitionne-t-il. Quand il n'y aura plus de pétrole, ils seront bien contents de manger des légumes de Saclay plutôt que ceux importés d'Espagne ou du Chili."

Angela Bolis (lemonde.fr)

Qu'Emmanuel VANDAME se rassure, tout n'est pas perdu, les écologistes se battent de toute leur énergie, Cécile DUFLOT est en charge du Grand Paris ... la guerre contre le bétonnage et la mégalomanie n'est pas encore perdue.

EELV-Les Ulis
 

lundi 9 janvier 2012

Un protocole prématuré et inutile pour la gouvernance du Plateau de Saclay

Communiqué de Presse – 9 janvier 2012
Le groupe des Elu-es Europe Ecologie et Solidaires
Communauté d’agglomération du Plateau de Saclay
Conseil général de l’Essonne


Les élu-es écologistes du territoire de la CAPS avec le soutien du Vice-Président du CG 91, Guy Bonneau, souhaitent influer positivement et efficacement sur les développements de la frange sud du plateau de Saclay.

Après avoir défendu et obtenu le principe d’une zone agricole de 2300 hectares(1) sur les 2650 du plateau, acté de la création du campus Paris-Saclay et de l’aménagement des 300 hectares sur la frange sud, nous entendons maintenant y apporter un contenu écologique et cohérent.

Nous souhaitons participer à l’orientation des contenus thématiques des activités de recherche et contribuer à développer des innovations technologiques responsables. Les questions du logement, des transports, des réseaux, de l’hydraulique doivent s’inscrire dans un projet exemplaire, d’envergure internationale.

Mais aujourd’hui, la structure décisionnelle du projet ne permet toujours pas d’influer sur les choix cruciaux de l’aménagement.

Nous refusons tout retour au projet de Christian BLANC avec des chiffres gonflés et des ambitions irréalistes ayant pour certains d’entre eux l’unique objet de justifier un métro lourd.

Un gouvernement de la gauche et des écologistes nous offrira un choix beaucoup plus favorable aux demandes et orientations d’aménagement que nous souhaitons avec les habitants.

Réinventer la ville, décentraliser une République nouvelle, réorienter la recherche publique et notamment l’activité du CEA, créer des emplois verts liés à la conversion énergétique sont des choix de l’accord législatif national EELV-PS, et qui se déclineront concrètement par la modification des projets du Grand Paris, du cluster Paris Saclay et du métro lourd sur le Plateau de Saclay tel que prévu et présenté actuellement par le gouvernement, l’EPPS(2) et la SGP(3).

De ce fait, les élu-es écologistes demandent le report de toute décision concernant la gouvernance après les résultats des élections présidentielles et législatives.

Nous demandons aux électeurs de nos communes de s’exprimer par leur vote sur ces choix à venir.

Nous prendrons alors notre place pleine et entière et avec responsabilité dans les organismes de gouvernance modifiée pour un projet de campus et d’aménagement réorienté.


Les élu-es du groupe Europe Ecologie et solidaires de la CAPS :
Arnaud Deschamps, Marie-Pierre Digard, Catherine Gimat, Jean-Francis Rimbert, Michel Rouyer
Guy Bonneau, Vice-Président du Conseil Général de l’Essonne

Contact : MP Digard 06 24 62 20 27

(1) Zone de protection et Périmètre agricole :
Les Élus EELV demandent que le périmètre proposé par l’EPPS soit modifié à l’issue de l’enquête publique et prenne en compte la surface agricole utile (plutôt que la surface des parcelles) nécessaire à la viabilité économique d’une agriculture périurbaine sur le Plateau, notamment le maintien des terres agricoles à Guyancourt et la prise en compte de l’ensemble du périmètre voté par la CAPS.
(2) Établissement Public Paris-Saclay. C’est un Établissement Public d’Aménagement (EPA) aux pouvoirs surdimensionnés et à la gouvernance inéquitable.
(3) Société du Grand Paris

vendredi 2 décembre 2011

Non au bétonnage du plateau de Saclay, oui à une agriculture de proximité.

Contre le bétonnage du Plateau de Saclay et pour une agriculture de proximité, Europe Écologie Les Verts (EELV) invite instamment l’Etablissement Public Paris-Saclay (EPPS) à revoir largement sa copie telle qu’il avait prévu de la présenter ce 7 décembre en Conseil d’administration

Soucieux de la préservation des terres agricoles, EELV a recensé les erreurs (parc urbain défini comme agricole à Palaiseau) et les aberrations (extension d’une centaine d’hectares du centre Renault et création de délaissés agricoles au-dessus du site classé de la Bièvre) de la carte proposée en juillet par l’EPPS qui sacrifie allègrement de nombreux hectares cultivés.

Elle a d’ailleurs suscité nombre d’avis défavorables des collectivités concernées qui ne peuvent y voir une garantie de la pérennité de l’activité agricole.

La sanctuarisation d’espaces agricoles est dans la ligne du Grenelle de l’environnement. Il s’agit, à présent, de respecter au moins et non pas au plus les 2 300 hectares de terres consacrées à l’activité agricole. L’EPPS doit avoir une approche de recensement de surface agricole utile et non pas une approche purement cadastrale.

Une agriculture périurbaine devient d’utilité publique, à l’heure d’un pétrole cher et d’une autonomie alimentaire pour l’île de France équivalente à deux jours.

EELV encourage les citoyens à intervenir lors de l’enquête publique qui aura lieu début 2012 pour l’avenir et l’aménagement harmonieux et concerté du Plateau de Saclay.

Ainsi, avec tous les acteurs, élus et usagers du plateau de Saclay (agriculteurs, chercheurs, habitants, salariés, éco-entrepreneurs,...), EELV propose :
  • La reconnaissance de l’agriculture comme activité économique à part entière
  • La garantie de ses conditions d’existence et d’évolution 
  • Une extension supérieure d’une centaine d’hectare au projet actuel notamment au Nord 
  • Le maintien d’une continuité écologique et agricole évitant les délaissés 
  • La conservation et la restauration du réseau hydraulique du Plateau 
  • La préservation des zones naturelles limitrophes pour une trame verte 
  • Le développement harmonieux et concerté de la région 
  • Le respect de la volonté des élus et des populations concernée


mercredi 6 juillet 2011

Les Ulis bientôt dans la CAPS

Dans le cadre du projet de schéma départemental de coopération intercommunale ce lundi 4 juillet, le Préfet de l’Essonne a proposé que la ville des Ulis intègre le périmètre de la CAPS. C’est l’aboutissement d’un long processus illustrant la position constante de la ville des Ulis en matière d’intercommunalité depuis plusieurs années.

Après délibérations de la commune, du Conseil Communautaire, des communes membres de la CAPS validant l’élargissement de la communauté d’agglomération aux Ulis, plus aucun obstacle a priori ne s’opposait à cette intégration.

Mais malgré un processus abouti, les Préfets précédents n’avaient pas entériné cette demande. Une décision d’autant plus incompréhensible puisque celle-ci officialisait une réalité tangible du bassin de vie et reconnaissait le rôle des Ulis au sein de ce territoire porteur de tant de perspectives d’avenir avec des enjeux de développement majeurs.

Les réactions avaient été nombreuses pour dénoncer le non-respect d’une décision démocratique. Quels peuvent être les rôles des élus s’ils ne peuvent décider eux-mêmes de l’avenir de leurs communes ?