vendredi 28 janvier 2011

EELV ne jouera pas le rôle de Potiche

La secrétaire générale d'Europe Écologie Les Verts (EELV) et présidente du groupe écologiste à la Région a quitté avec éclat une commission du conseil régional d'Île-de-France. Elle s'estime «trahie» par l'accord État/Région sur le Grand Paris.

Lors de la commission permanente du conseil régional d'Île-de-France jeudi 27 janvier, notre secrétaire générale, Cécile Duflot, présidente du groupe écologiste à la Région, a tapé le poing sur la table pour manifester son grand mécontentement d'avoir été court-circuitée par le président de région,  Jean-Paul Huchon. Prenant la parole en tout début de séance, elle a dit avoir appris l'accord État/Région «par la presse». De ce fait, se sentant «trahie», elle a jugé que la majorité «n'est plus une majorité». S'adressant au président, elle lui reproche d'avoir annoncé «sans le soutien de sa majorité, un accord avec le gouvernement sur le réseau de transport du Grand Paris. Cet accord va à l'encontre de l'avis voté par le conseil régional le 16 décembre 2010 et des engagements de campagne que nous avons chacun pris. Il n'est, en l'état, pas possible pour notre groupe, sans échanges approfondis avec l'ensemble des élus de la majorité, de poursuivre ainsi le travail en commun».

Elle a demandé «une réunion d'urgence» et a affirmé qu'elle ne siégerait pas ce jour. Elle s'est levée et a quitté la séance en compagnie de la dizaine d'élus de son groupe présents à cette réunion. D'autres élus (excepté le Président du groupe Front de gauche, Gabriel Massou qui a souhaité rester dans la salle pour manifester son soutien à Jean-Paul Huchon) de la gauche de la gauche menés par Pascale Le Néouannic, du Parti de Gauche se sont levés à la suite de Cécile Duflot. Pour l'élue du parti de Jean-Luc Mélenchon, «Jean-Paul Huchon, en signant ce protocole, a bafoué l'expression politique de l'Assemblée régionale qui s'était exprimée le 16 décembre sur les conditions d'une concertation». «C'est non seulement un renoncement mais aussi et surtout l'expression d'un mépris donné par le gouvernement, avec l'aval de Jean-Paul Huchon, aux Franciliens et leurs associations quant au respect des règles démocratiques», juge-t-elle, «alors même que les débats publics continuent et qu'une partie importante de la majorité est en désaccord».

Qu'on se le dise, où qu'ils soient les élus et les militants d'Europe Écologie-Les Verts ne joueront pas le rôle de potiches aux cotés de leurs partenaires.

Source : Le figaro.fr

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