vendredi 26 août 2011

Pierre Larrouturou : Non au plan de rigueur, oui à un traité social ...

Pierre Larrouturou: «Sans toutes les baisses d'impôt accordées depuis 2000, le déficit serait seulement de 1% aujourd'hui»


ECONOMIE - Pierre Larrouturou, conseil régional EELV et auteur de plusieurs ouvrages sur la crise économique nous livre son analyse sur la situation déficitaire française...

Le gouvernement va annoncer un plan de réduction des déficits dans le cadre de son budget 2012. Si vous étiez à sa place, quel devrait-être le montant du tour de vis à réaliser?

Imposer au pays un tour de vis est une erreur. Cela montre une méprise totale sur les causes de la crise. Je montre tout au long de mon livre («Pour éviter le krach ultime») que ce sont les inégalités sociales qui sont la cause fondamentale de la crise actuelle. Depuis trente ans, aux Etats-Unis comme en Europe, la stagnation des salaires et la multiplication des petits boulots associées à une forte réduction des impôts pour les plus riches a conduit les ménages et les Etats à s’endetter massivement. C’est de là que vient la dette. Un nouveau tour de vis ne ferait qu’accroître ces inégalités et provoquerait une récession.

Ceci étant dit, il faut réduire les déficits, notamment pour se protéger des marchés financiers, où un tsunami se prépare. Notre économie a besoin de deux mesures d’urgence: interdire aux banques de spéculer avec l'argent de Monsieur ou Madame Toutlemonde (ce qu'avait fait Roosevelt en 1933 avec le Glass Steagal Act) et rétablir l’équilibre des finances publiques. Mais pour cela, nul besoin d'un «tour de vis» qui touche l'ensemble des citoyens.

Quelles mesures d’économies voudriez-vous privilégier (économies sur les dépenses publiques, coupes sur les niches fiscales et sociales…)? A l’inverse, quels dispositifs souhaiteriez-vous impérativement épargner?

Sans toutes les baisses d’impôt accordées en France depuis 2000 par la droite et la gauche, le déficit serait seulement de 1% aujourd’hui. C'est un rapport publié par des parlementaires UMP qui le démontrait en juillet 2010. Je propose donc de revenir sur l’ensemble de ces baisses, qui s’élèvent à 100 milliards d’euros par an. Dire qu’une telle fiscalité serait confiscatoire ou pénaliserait l’économie est faux, puisqu’elle était tout à fait tolérable en 2000, et que l’on a connu une forte croissance à l’époque.

Le seul argument qui s’oppose à ces baisses d’impôt est la concurrence fiscale des pays européens très complaisants comme l’Estonie ou l’Irlande. Chaque pays baisse les impôts tour à tour, si bien que le taux d’impôt sur les sociétés est seulement de 25% en moyenne en Europe (33% en France), contre 40% aux Etats-Unis. Mais cette course à l’impôt le plus faible conduit l’Europe à l’endettement. Il faut sortir de ce cercle vicieux en mettant en place un impôt européen sur les sociétés à taux identique.

Le gouvernement travaille également sur des mesures de long terme sur la gestion des finances publiques, comme la règle d’or. Etes-vous d’accord avec cette mesure? Si non, quelle solution de long-terme défendriez-vous?

Mettre en place une règle d’or revient à donner le sentiment que l’on a peur des marchés, et que l’on se punit préventivement. Cette règle des 3% existe déjà dans les critères de convergence du traité de Maastricht, elle a donc valeur constitutionnelle. En faire plus serait inutile, voire dangereux.

Il faut plutôt travailler à réduire les inégalités en Europe, en complétant les traités avec un Traité social, comportant des critères de convergences sociaux, c’est à dire un engagement commun à parvenir en quelques années à moins de 5% de chômage, moins de 5% de pauvreté, moins de 3% d’illettrisme, moins de 3% de mal logés et consacrer 1% du PIB au moins à l’aide au développement. En 2003, j'avais rédigé un tel Traité social avec le soutien aussi bien de Jacques Delors ou de José Bové que de Romano Prodi, le Président de la Commission européenne et de 400 parlementaires issus de 9 pays de l'Union. Hélas, la Convention Giscard n'avait voulu intégrer dans les Traités européens ni l'idée d'un impôt européen sur les entreprises, ni les critères de convergence sociaux. On paye aujourd'hui cette absence d'Europe fiscale et sociale.

Contrairement à ce que certains voudraient nous faire croire, la justice sociale n’est pas un luxe auquel il faudrait renoncer temporairement à cause de la crise. Reconstruire une plus grande justice sociale, donner à chacun(e) un vrai emploi et un vrai revenu, c’est aujourd'hui la priorité absolue, la condition incontournable à toute sortie de crise. Se serrer la ceinture dans ce contexte serait une erreur dramatique.

http://www.20minutes.fr

samedi 30 juillet 2011

Une classe préparatoire aux grandes écoles et aux études universitaires s'ouvre aux Ulis


Une Classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE) «Physique, chimie, sciences de l’ingénieur» issue d’un partenariat entre la Faculté des sciences de l’Université Paris-Sud et le lycée de l’Essouriau (Les Ulis), va ouvrir en septembre 2011. Ce cursus s’inscrit dans l’opération «les cordées de la réussite», un réseau de solidarité établi entre l’Université Paris-Sud et plusieurs lycées situés principalement en Essonne qui a pour objectif d’aider les élèves à s’engager dans la voie des études longues après le baccalauréat.

La classe préparatoire aux grandes écoles, qui ouvrira en septembre 2011, est la quatrième de ce type en Ile-de-France. Son but est de favoriser l’accès aux classes préparatoires à des bacheliers qui n’auraient pas été tentés par une CPGE «traditionnelle». Cette formation s’appuie sur le programme académique de haut niveau des CPGE, les compétences des professeurs de lycée et sur l’adossement à la recherche et l’environnement exceptionnel qu’offre l’enseignement à l’université.

Les effectifs de cette formation seront réduits (en comparaison des effectifs moyens d’une CPGE), et un système de tutorat sera mis en place, avec des étudiants de master et de doctorat de l’université et également grâce à des accords entre le lycée, l’université et l’Ecole Polytechnique. Les élèves bénéficieront ainsi d'un encadrement renforcé permettant de les aider à exploiter tout leur potentiel.

Les cours se dérouleront sur les deux établissements porteurs du projet : quatre jours au lycée de l’Essouriau et un jour à la Faculté des sciences de l’Université Paris-Sud. Ils seront assurés pour un tiers par des enseignants de l’université, le reste par des enseignants de lycée. Une ouverture vers le monde universitaire est privilégiée par un accès aux infrastructures de l’université (Bibliothèque, Restaurant universitaire, salles de TP de physique et de chimie, associations), des séminaires de vulgarisation et des visites de laboratoires en particulier dans le cadre des Travaux d'initiative personnelle encadrés (TIPE).

L’originalité de cette formation réside également dans l’offre des débouchés. L’intégration d’une partie de l’enseignement à l’Université Paris-Sud permet aux étudiants de découvrir l’offre de formation universitaire de Bac+1 à Bac+8. Après la première année, ils peuvent poursuivre leur cursus en classe préparatoire dans la même structure ou dans un autre lycée, ou encore intégrer une licence en deuxième année (L2). Après la seconde année, ils peuvent intégrer une école d’ingénieur sur concours, une licence scientifique en troisième année (L3) ou un magistère scientifique à l’université.

Universtité Paris-Sud 11

mercredi 20 juillet 2011

Elections sénatoriales : L’union de la Gauche et des écologistes pour gagner.

 Depuis 2004, les gouvernements successifs n’ont eu de cesse que d’étrangler les collectivités territoriales, rogner leur capacité à agir et tenter de retourner les citoyens contre elles.

Mais les Essonniens ne s’y sont pas trompés, tant à l’occasion des élections régionales que des élections cantonales ils ont montré qu’ils faisaient confiance à la gauche et aux écologistes rassemblés pour diriger la région Ile-de-France et le Département de l’Essonne. Cela a des conséquences quotidiennes importantes : en Essonne la solidarité se décline en politiques publiques innovantes, l’avenir est préparé par des investissements massifs dans l’éducation et la recherche, les transports feront l’objet d’un rattrapage important.

Ces victoires, ces politiques doivent trouver leur prolongement à l’occasion des élections sénatoriales du 25 septembre. La voix des collectivités, de leurs élus-es et des Essonniens-nes doit être portée avec force, au cœur de cette Assemblée. C’est la responsabilité des formations politiques de gauche et écologistes que de le permettre d’y contribuer.

C’est pourquoi les Fédérations du Parti Socialiste, du Parti Communiste Français et d’Europe Ecologie-Les Verts présenteront aux suffrages des grands électeurs une liste de rassemblement composée d’hommes et de femmes expérimentés, connaisseurs des réalités de notre Département mais aussi renouvelée. Elle sera conduite par Jean-Vincent Placé (EELV) Vice-Président de la Région Ile-de-France, Claire-Lise Campion (PS) Sénatrice de l’Essonne et Bernard Véra (PCF) Sénateur de l’Essonne.

Face à une droite morcelée et où les ambitions masculines s’alignent pour aller prêter main forte au gouvernement, la liste de rassemblement de la gauche et des écologistes défendra tout à la fois les collectivités et les habitants de l’Essonne tout en contribuant à la conquête, extrêmement difficile mais possible, du Sénat. Cette victoire sera un point d’appui important pour les échéances nationales de 2012 et la construction d’une alternative à N. Sarkozy et à sa politique régressive.

mardi 19 juillet 2011

Photovoltaïque : EELV soutient Mr Le Borgne, victime de la politique carbonée du gouvernement.

Franck Le Borgne fait une grève de la faim depuis une semaine et peut compter sur de nombreux soutiens, pas uniquement locaux. Un grand rassemblement est prévu, demain, mercredi 20 juillet.

Depuis sept jours maintenant, Franck Le Borgne, gérant de la société One Network Énergies, spécialisée dans des installations photovoltaïques, mène une grève de la faim pour obtenir le droit de raccorder sa centrale photovoltaïque de Saint-Allouestre au réseau ERDF (Électricité réseau distribution de France). Ce droit aurait dû lui être délivré avant le moratoire adopté en décembre dernier par le gouvernement, sur le tarif de rachat de l'électricité solaire photovoltaïque. Ce moratoire suspend l'obligation d'achat d'énergie renouvelable à un tarif prédéterminé qu'avait auparavant ERDF. Avec trois co-financeurs, FranckLe Borgne a tout de même investi 1.500.000 € pour ouvrir ce site de production électrique photovoltaïque de 3.000m², en accord avec ERDF.

Des soutiens politiques et professionnels

Depuis le lundi 11juillet, les soutiens se multiplient auprès de ce chef d'entreprise qui a fait le choix d'une solution radicale pour lancer «un cri aux pouvoirs publics». Ce week-end, des élus régionaux d'Europe Écologie - Les Verts sont venus lui porter une lettre de soutien signée d'Éva Joly, candidate à l'élection présidentielle. L'Union démocratique bretonne (UDB) a également exprimé sa solidarité envers le gréviste de la faim. André Picaut, maire de la commune, est aussi à ses côtés. «J'avais apporté mon soutien à la création de ce site. Aujourd'hui, je suis toujours solidaire et m'interroge sur la volonté de nos gouvernants à accompagner des projets qu'ils ont eux-mêmes souhaités lors de la mise en place du Grenelle de l'environnement», commente-t-il.

La RN 24 sera bloquée mercredi en soirée

Une vraie solidarité des professionnels du solaire à travers toute la France est également en train de naître. D'ailleurs, demain mercredi, un rassemblement, qui devrait réunir entre 2.000 et 4.000 personnes, est prévu.

mercredi 13 juillet 2011

Résultats de la Primaire de l'écologie


Eva Joly : 13223 voix, soit 58,16%
Nicolas Hulot : 9399 voix, soit 41,34%
bulletins blancs : 112, soit 0,49%
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    A l'issue du dépouillement du second tour de la Primaire de l'écologie, Eva Joly est désignée candidate pour l'élection présidentielle de 2012 afin de porter, devant les français, notre projet de reconversion écologique de notre société.

    Le groupe Europe Ecologie - Les Verts des Ulis félicite chaleureusement Eva Joly pour sa désignation et rend un vibrant hommage à la digne campagne faite par Nicolas Hulot, lors de ces primaires de l'écologie, et espère très fortement le voir parmi nous lors de la campagne présidentielle de 2012.

    Nous sommes donc tous unis, dès aujourd'hui, dans Europe Écologie – Les Verts  avec Eva Joly comme porte parole de notre projet alternatif, écologique, social et solidaire.

    vendredi 8 juillet 2011

    Sécurité : La Cour des Comptes dévoile la grande illusion

    Depuis 2002, la droite a basé sa communication sur son bilan en matière de sécurité. La Cour des comptes vient de démonter le mythe et montrer la faillite de sa politique : statistiques absurdes, efficacité discutable, baisse des effectifs constante depuis 2007, appauvrissement de la police et de la gendarmerie, développement sans cadre adapté des polices municipales et promotion aveugle de la vidéo-surveillance sans évaluation sérieuse. Ce n'est pas la lutte contre la délinquance qui s'est améliorée, c'est avant tout la communication du Ministère de l'Intérieur.

    Il faut mettre fin à une politique de sécurité idéologique et inefficace, où la prévention, la dissuasion et la réinsertion ont été délaissées au profit d'une politique basée uniquement sur la répression. Une autre politique de sécurité est possible.

    La France est le seul pays occidental à ne pas avoir mis en place de police territorialisée, le gouvernement doit enlever ses œillères concernant la police de proximité. Il faut dé-concentrer l'action de la police et de la gendarmerie et adapter les priorités en fonction des territoires. Les polices municipales doivent être mieux encadrées, leurs missions et armements restreints et leur formation améliorée.

    Enfin, Europe Ecologie les Verts demande un moratoire national sur la vidéo-surveillance de voie publique dans l'attente d'une grande étude indépendante sur cette technologie attentatoire aux libertés individuelles.

    Europe-Ecologie - Les Verts